lundi 18 février 2019

Calme, luxe et volupté


Session Star Wars #19

Date : 12-Feb-2019

Avec :
Le Capitaine Hyabu, reconverti en organisateur de chasses surprises
Meera, qui se réclame d’un illustre membre de la Marine impériale
Nir Stone, qui rebaptise un Wookie
Aqualto Fudah (‘Alto’), qui se lance dans une construction ardue
Zayne Bentaroo, sur la piste de bonnes œuvres caritatives


Lieu(x) :
Chandrakant, système Chandrila


Il faut bien compter une dizaine de jour pour effectuer le trajet entre N’Kalon, située non loin de Kashyyk, et Chandrakant, la principale lune de la géante gazeuse Chandrila. Véritable encyclopédie vivante, Meera liste les principaux attributs de cette lune, une des plus vieilles représentantes de l’ancienne République, et vivant sous un régime d’harmonie naturelle et écologique. Chandrila est située dans les environs du système Brentaal, dans le Noyau, et il faut s’attendre à ce que tout y respire le luxe et l’équilibre consensuel... Le trajet est mis à profit pour commencer à nettoyer le Rokh. Le calme est revenu parmi l’équipage, et chacun prend petit à petit ses marques à bord du navire. Hyabu et Piy sont fort occupés avec la remise en ordre du vaisseau et à l'organisation des espaces intérieurs, Meera s’intéresse à l’organisation d’une future infirmerie, Alto prend possession d’un canapé pour ses méditations matinales, Cornell organise sa cuisine... Quant à Istara, il semble avoir pris goût aux calmants dispensés par DD-13.


Beaucoup de travail en perspective à l'intérieur du Rokh...


Un soir, après avoir débarrassé un des deux mess des affiches couvertes de femelles extraterrestres aguicheuses, Nir, Alto et Zayne s’installent autour d’une table sous un éclairage tamisé. Les cristaux Kyber dérobés au Soleil Noir, et qui avaient été placés en sécurité à bord de la navette d’appoint avec DD-13, retrouvent enfin la lumière. Dans cette atmosphère studieuse, chacun cherche à décrypter les derniers évènements. D’un ton grave, Alto insiste sur le danger que représente l’Inquisiteur Galen, dont la frustration probable représente un risque majeur pour le groupe. Elle pense que l’utilisation de la Force « brute » comme le fait Cornell ne peut qu’attirer l’attention de leur poursuivant. Nir reste dubitatif devant la possibilité de traquer l’équipage sur une distance aussi immense, mais Alto et Zayne semblent convaincus que Galen ou d’autres en sont peut-être capables. La prudence est donc de mise, et Zayne pense qu’un enseignement serait bénéfique à tous pour apprendre à mieux canaliser les flux d’énergie. Pour cela, il faudrait tenter de reprendre la piste ténue vers le maître Suljo Warde que Zayne et Alto suivaient avant de rejoindre par la force des choses l’équipage du Rokh.

Posant un regard plein de respect sur les cristaux Kyber, Alto continue en annonçant vouloir se mettre en quête des éléments qui lui permettraient de construire son propre sabre-laser, plus adapté à sa frêle morphologie et à son style de combat basé sur l’anticipation et la rapidité d’exécution. Elle pense pouvoir le faire dès qu’elle aura mis la main sur un atelier à même de lui fournir des pièces sur mesure construites un alliage de titane dont elle vante la légèreté et la solidité. Cela suppose de pouvoir se rendre sur une planète bien achalandée, et un système du Noyau comme Chandrila pourrait sans doute représenter une bonne occasion de trouver de tels éléments. Questionnée par Nir sur le temps que cela lui prendrait, Alto évoque vaguement plusieurs semaines de travail, sans grande conviction. Zayne semble toutefois confiant dans la capacité de sa ‘sœur’ à procéder à ce montage en suivant son instinct dans la Force. Alto préfère quant à elle évoquer son expérience avec son sabre actuel, dont elle a déjà eu le loisir d’analyser avec attention le montage par le passé.

Tendant alors sa main au-dessus de la table, Alto porte immédiatement son attention vers la gemme lorrdienne, cristal de couleur blanc-bleu semblant vibrer avec douceur dans la main de la jeune Mirialan. Elle semble comme convaincue de son affinité particulière pour cette pierre, et elle la remise dans une minuscule sacoche accrochée à son cou par un fin collier métallique. Comprenant qu’il doit aussi tester son affinité pour un des cristaux Kyber, Nir porte sa main sans hésiter vers la gemme de dragite violette, qui semble générer à son contact prolongé une onde de résonance sonore inhabituelle. Quant à Zayne, il hésite face aux trois cristaux encore en lice et se lance dans une comparaison minutieuse de leur réactivité. Les billes de barab vibrent dans sa main, semblant constamment perdre et retrouver leur cohérence, laissant le padawan circonspect. Il laisse également le cristal de méphite très rapidement de côté, ses doigts laissant échapper de minuscules gouttelettes de sang après un contact brûlant. Enfin, son attention se porte sur la gemme de saphite, comme attirée par lumière diffractée en une multitude de rayons et le petit son cristallin qui s’en échappe. Mais quand sa main se referme sur la gemme, une petite détonation se fait entendre, laissant un sourd bourdonnement dans les oreilles des trois jeunes utilisateurs de la Force. Cet épisode imprévu déclenche un petit rire de Zayne, semblant sceller son union avec le cristal.


Bien des choix à disposition...


Remontant des cales, Hyabu et Meera trouvent les trois padawans dans cette ambiance particulièrement calme et concentrée, avec le sentiment de perturber une atmosphère très particulière. Le charme est effectivement rompu, chacun s’ébrouant pour remonter légèrement l’éclairage, ajouter des chaises autour de la table ou apporter une boisson fraîche pour le Capitaine et la Chiss. Tous se demandent comment aborder Chandrila, questionnement auquel Hyabu répond en proposant le prétexte de la chasse. N’est-il pas un grand fervent de chasse depuis toujours ? De plus, les cages toujours présentes dans les cales pourraient tout à faire appuyer une démarche d’organisation de chasses nécessitant la capture et le convoyage d’animaux tous plus dangereux les uns que les autres vers d’autres lieux dans la galaxie. Ce sont donc « les chasses surprises du Capitaine Hyabu » qui seront la couverture officielle de l’équipage pour le séjour sur Chandrakant.

Meera fournit des détails supplémentaires sur la situation du système. A sa connaissance, Mon Mothma est la présidente du système et la sénatrice officielle, même si c’est son suppléant, nommé Kief Binsky, qui siège à sa place depuis plusieurs années. La présence impériale y est forte, avec un gouverneur planétaire (Gareth Weazel) et un Moff sectoriel (Khol Seerdon) nommé récemment. Ces éléments renforcent le trouble du groupe, qui sent bien qu’il sera bien difficile d’approcher une personnalité aussi importante et surveillée sur une planète a priori très civilisée. Il semble de plus évident à Alto et Meera que les fausses identités utilisées depuis le passage sur Saleucami risquent d’être compromises après les évènements sur Kashyyk.



Kief Binsky à la sortie d'une séance du Sénat.


Maintenant qu’un plan d’approche du système semble établi, Nir va trouver le fils d’Istara dans sa cabine. Ce dernier semble moins dévasté que son père par sa situation et les mots de Nir pour motiver sa soif d’action semblent atteindre leur cible. Sur la suggestion de Nir, il est prêt à participer à une chasse de couverture si cela s’avère nécessaire. De plus, pour protéger sa véritable identité, il accepte d’être rebaptisé du nom de Occam par un Nir très en verve. Ce changement de nom donne lieu le lendemain à une sympathique cérémonie au mess du pont supérieur, sous le haut patronage de Nir. Quant à Istara, il accepte de confier son disque de sénateur à Alto, et indique qu’il donnera le mot de code permettant de contacter Mon Mothma dès que le groupe aura la certitude d’avoir un moyen fiable de l’approcher d’une façon ou d’une autre.

L’arrivée dans le système de Chandrila révèle un trafic dense auquel l’équipage est peu habitué, mais finalement assez classique pour un système du Noyau. Des nombreux cargos de transport croisent une myriade de petits navires sans hyperdrive en transit local. Plusieurs stations orbitales abritant des chantiers navals encadrent la lune de Chandrakant, principalement éclairée par la géante gazeuse verte en orbite lointain autour de l’étoile mourante du système.



Descente sur Chandrakant, Chandrila à l'horizon...


Hyabu note la présence d’un super-destroyer impérial arrimé à l’une des stations orbitales, sans doute pour y finaliser sa construction, avant qu’un contrôle droïde automatisé du Rokh soit effectué. Le code du transpondeur passe sans encombre, permettant au Capitaine d’amorcer une descente en douceur vers le gigantesque astroport de Hanna, la capitale de Chandrakant. Des droïdes assistent l’atterrissage du Rokh sur une plateforme adaptée à sa taille, après la traversée d’un bouclier énergétique protégeant une luxueuse cité posée sur les bords d’une mer argentée.


Présence impériale dans le système de Chandrila.


L’équipage peut enfin descendre se dégourdir les jambes sur un tarmac baigné dans un doux climat, clairement régulé sous le bouclier. Une musique d’ambiance ‘lounge’ se déverse autour de la piste d’atterrissage, au bord de laquelle attend un officier des douanes chargé de régler les formalités administratives d’accès à la cité. Les identités (réelles) de chacun sont scannées sans déclencher de réaction particulière, après un temps d’attente qui semble durer une éternité, et les demandes de visa sont effectuées. Il apparait toutefois que l’usage du système soit d’effectuer un don à une œuvre caritative locale, montrant ainsi l’attachement des visiteurs au lieu (et accélérant significativement la vitesse de traitement de la demande de visa). En attendant, l’équipage se pose dans un grand hall où les visiteurs sirotent des boissons exotiques facturées à un prix exorbitant. Si la cigarette électronique d’Alto semble tolérée sur la terrasse, le gros cigare de Hyabu déclenche une action rapide du personnel pour lui demander de l’éteindre, à son grand regret.

Après avoir constaté que l’astroport de Hanna est connecté à l’holonet galactique, Zayne consulte la liste des organisations susceptibles de recevoir le don de l’équipage, se demandant si l’une d’entre elles serait susceptible de pouvoir attirer discrètement l’attention de la présidence. Cela dit, les fonds actuellement limités de l’équipage semblent empêcher un don permettant de sortir du lot, et Zayne note sans trop d’illusion le nom de « l’association de soutien scolaire Kief Binsky ». Pendant ce temps, Meera consulte la liste des hôtels de qualité des environs, et porte son dévolu sur le Grand Hôtel Shandryla, malgré les cris étranglés de certains de ses compagnons à l’évocation des tarifs prohibitifs pratiqués par cet établissement. Plongé dans un journal local, Hyabu réfléchit à la possibilité de laisser le Rokh quelques jours dans un chantier naval en orbite afin d’y faire effectuer quelques aménagements intérieurs. L’installation de cages plus spacieuses, voire d’un aquarium, lui semble en effet essentielle pour crédibiliser la couverture des « chasses surprises ».


Chandrakant, son astroport et la capitale Hanna.


Comme attendu dans un astroport de ce standing, des écrans géants diffusent en sourdine des images de chaînes d’information continue. Alors que des tasses de véritable café bio sont déposées sur la table basse autour de laquelle est affalée l’équipage, les images montrent un officier impérial très propre sur lui, voire beau et charismatique, selon les standards humains. Il s’agit du major-général Kalnor, qui semble faire une intervention publique dans l’école des cadets de la marine de Chandrila, un établissement réputé dans l’Empire pour la qualité de sa formation. Flattant ici un élève d’un sourire charmeur, écoutant là avec une attention toute particulière un autre cadet débitant un texte visiblement appris par cœur, Kalnor semble littéralement en campagne. Derrière lui, assise dans un fauteuil autoporté, une jolie femme blonde aux jambes sectionnées est présentée comme étant Dame Brionelle, son épouse aimante. Le reportage finit sur un discours de Kalnor, dispensé devant l’ensemble des cadets rassemblés pour écouter une supplique magnifiant l’Empire et ses bienfaits.


Le Major-Général Kalnor (portrait officiel).


Titillée par ces informations parcellaires, Meera comprend rapidement au travers de la presse locale qu’un vote référendaire aura bientôt lieu dans le système pour décider du renouvellement ou non du contrat liant Chandrila à « l’Alliance impériale ». Apparemment, ce vote a lieu tous les 25 ans, et la principale clause du contrat consiste à fournir des troupes et des cadets à la Marine impériale. Comme il y a 25 ans, Mon Mothma semble plutôt encline à sortir de ce contrat pour rejoindre une posture attentiste de ‘non-aligné’. Plusieurs dignitaires locaux (tous porteurs du titre honorifique de ‘Mon’) font également campagne, allant de francs opposants à l’Empire aux plus zélés laudateurs du régime. Certains rejoignent plutôt la ligne de ‘non-aligné’, ajoutant à la confusion sur l’issue du vote prévu d’ici une dizaine de jours.

Encore plus dubitatif sur sa capacité à approcher Mon Mothma dans les jours à venir, l’équipage peut retourner sur le tarmac pour finaliser les procédures administratives d’accès à la capitale. Le choix de Zayne reçoit un accueil enthousiasme du douanier, qui vante les qualités de Kief Binsky comme sénateur suppléant. En tout état de cause, le don (1Kc) à « l’association de soutien scolaire Kief Binsky » permet une délivrance immédiate du visa de chacun, et Hyabu organise le transfert automatisé du Rokh vers l’orbite lunaire et un chantier naval adapté à sa commande. Cela laisse le temps aux autres membres du groupe de procéder au transfert de Istara, Occam et Mexnean vers le « Perturbateur », navire qui sera conservé au sol pour y camoufler ces passagers clandestins. Meera peut enfin prendre la tête de l’équipage pour le convoyer de force vers le Grand Hôtel Shandryla, situé sur une grande avenue délicatement arborée et décorée de grands lampadaires basse consommation. Là, Hyabu et Meera prennent chacun possession d’une suite luxueuse (200C par nuit). Plus modestement, Nir, Alto et Zayne considèrent qu’une chambre plus modeste leur sera bien suffisante (20C par nuit).

Se retrouvant tous dans la suite du Capitaine, les membres de l’équipage cherchent à identifier la façon la plus efficace d’exploiter les évènements en cours pour arriver au contact de Mon Mothma. L’holonet fournit quantité d’informations sur le référendum à venir, et les protagonistes de l’élection. Le dénommé Mon Aberdar, un homme d’affaires libéral prônant le non-alignement, apparaît comme un allié objectif de la présidente. Dans le camp des opposants farouches au contrat d’alliance impériale, Mon Palomar semble le plus vindicatif. Cet ex-séparatiste gouailleur et au bagou certain défend la thèse d’une sortie de l’empire aussi rapide que définitive. Au contraire, Mon Mercar et Mon Coronar soutiennent le maintien dans l’alliance impérial pour les 25 ans à venir, l’un d’eux allant jusqu’à annoncer que Mon Mothma a fait son temps et que la situation dans la galaxie a bien changé sur les 25 dernières années. D’autres intervenants plus atypiques sont également présents au cours de la campagne électorale en cours. Mon Teregoba est issu de la seconde lune de Chandrila. Il s’agit d’un radical écologiste, qui prône un éloignement drastique de l’Empire et de son approche uniquement technologique. Quant à Mon Torba, il s’agit d’un extrémiste racial montrant un dégoût certain vis-à-vis des races non-humaines présentes dans le système, et critiquant la « mollesse » de l’Empire sur ce sujet, justifiant par là son positionnement indépendantiste. Chacun de ces dignitaires mène campagne à partir de QG dispersés dans la capitale. 

La présidente Mon Mothma quant à elle ne mène pas véritablement campagne, adoptant une attitude monacale soulignée par ses retraites régulières dans une datcha située dans une région de nature reculée de la lune, zone de villégiature privilégiée d’une frange très favorisée de la population locale. Elle y retrouve sa petite-fille, sa propre fille étant décédée depuis quelques temps déjà. Fortes de ses éléments, Alto est partisane d’une infiltration de QG de campagne, tandis que Meera marmonne des plans d’enlèvement potentiels de la fillette.



Portrait officiel de Mon Mothma, Présidente et Sénatrice de Chandrila.



La soirée est mise à profit par chacun pour glaner quelques informations. Nir gagne une zone de loisirs de la capitale, en quête des boutiques de bookmakers locaux. Les cotes des paris posés sur le résultat du référendum l’intéressent au plus haut point, et il peut constater que les partisans du statu quo pour le maintien au sein de l’alliance impérial sont donnés gagnants sur le fil vis-à-vis des non-alignés. Pour sa part, Zayne navigue sur l’holonet pour identifier des moyens de contacter la présidence. Il existe en effet un canal de messagerie électronique pour envoyer une requête ou une complainte vers le cabinet présidentiel, mais il semble évident que ce canal est sans doute très surveillé et soumis à bien des filtres avant d’aboutir à Mon Mothma elle-même. Pour l’instant, Zayne préfère donc ne rien tenter par ce mode de prise de contact. Piy a approché une association d’anciens combattants avides de partager leurs exploits passés, et leurs frustrations de ne pas avoir percé à un niveau plus élevé une fois sortis du service d’active. A force de partager des boissons alcoolisées au bar de l’association, il finit par apprendre des éléments du passé de Brionelle, notamment en étant redirigé vers un holodoc ancien présentant la major de promo qu’elle était alors à la sortie de l’Académie des cadets de Chandrila. Discutant avec ses nouveaux amis, Piy ne peut cerner la personnalité du major-général Kalnor, qui apparaît totalement lisse. A l’inverse, Kief Binsky est décrit comme un personnage atypique, plein de contradictions et de zones d’aspérités… Enfin, Hyabu, tout à son idée des « chasses mystères », se renseigne sur le ‘don’ nécessaire à l’établissement d’un permis de chasse et/ou de capture de créatures sur la lune de Chandrakant. Il en couterait au minimum 15Kc au Capitaine, somme qu’il n’a pour l’instant pas en sa possession après le rachat de son navire.

Après avoir passé commande de nouvelles tenues sur mesure et de quelques babioles supplémentaires, Meera s’intéresse au cas de Dame Brionelle, l’épouse de Kalnor. Originaire comme lui de Chandrila, elle est présentée par la presse comme une véritable héroïne impériale, pilote douée de chasseur TIE dont le parcours a été brisé lors du « drame de Scariff ». Son appareil abattu, elle a perdu l’usage de ses jambes, l’obligeant à se déplacer dans son siège. La nouvelle sitôt connue, Kalnor a épousé celle qui n’était jusque-là que sa fiancée officielle, ajoutant une médaille de plus à son parcours emblématique d’officier impérial modèle, et enfant chéri du pays. Posant son regard sur sa propre prothèse de bras cyber, Meera voit là une possible porte d’entrée vers un protagoniste d’importance engagé dans la campagne référendaire, même s’il ne semble pas du même bord que celui de Mon Mothma.



Image tirée d'un holodoc de propagande de l'académie des cadets de Chandrila. Brionelle, de 10 ans plus jeune, y est suivie par une équipe de tournage. Ce document est difficile à trouver depuis "l'accident" sur Scariff.



De son côté, Alto se rend au QG de campagne de Mon Aberdar, curieuse de prendre la température au cours d’un de ces meetings au long cours précédant le vote référendaire. Sur une planète affichant un taux de 96% d’humains, sa présence au meeting déclenche l’intérêt de certains participants. Au milieu d’une foule dense postée sous des écrans géants diffusants des interventions diverses, on discute politique avec Alto autour d’un verre. Ecoutant poliment ses interlocuteurs en les relançant de la manière la plus neutre qui soit, Alto constate une certaine diversité d’opinions dans une assemblée qu’elle pensait pourtant acquise à la thèse du non-alignement. Ainsi, les interventions enregistrées de Mon Coronar et Mon Mercar recueillent des applaudissements plutôt polis, alors que celle de Mon Aberdar est au contraire franchement huée, son passé d’ex-séparatiste lui étant vivement reproché. Mais c’est surtout Kalnor qui recueille le plus d’approbation, et une vague générale d’assentiment traverse l’auditoire une fois son intervention finie. Il est après tout un enfant de Chandrila et un fier représentant de l’Empire, qui apporte paix et prospérité à la galaxie. L’Empereur lui-même n’est-il pas le sauveur qui a permis d’en finir avec la guerre noire ? Ne souhaitant pas polémiquer sur la qualité des interventions des troupes impériales hors du Noyau, Alto redirige la discussion sur la suite du processus électoral. Elle apprend ainsi que tout sera finit d’ici 10 jours, les trois dernières journées étant consacrées au dépouillement qui est mené dans une résidence présidentielle au cours d’une fête à laquelle participent tous les gens « qui comptent ». Une fois rentrée à l’hôtel, Alto s’empresse de transmettre cette information présentant une potentielle stratégie d’approche. Reste à trouver comment l’équipage pourrait être invité à participer à ces festivités officielles.



Meera dans une nouvelle tenue.


Après une bonne nuit de sommeil, Alto se lève très tôt et part en ville pour y trouver des revendeurs d’éléments électroniques et un atelier d’usinage de pièces métalliques spécialisé dans les alliages spéciaux. Quant à Zayne, il peut remercier son intuition pour avoir choisi « l’association de soutien scolaire Kief Binsky » lors du don d’accès à la capitale. C’est en effet une invitation aux donateurs qui attend l’équipage pour participer le jour-même à la visite d’un orphelinat qui sera menée par le major-général Kalnor et Dame Brionelle. Voyant là une possibilité (certes encore lointaine) d’accéder aux festivités du dépouillement, Meera estime que les informations glanées sur l’épouse de Kalnor pourraient être habilement exploitées à l’occasion de cette visite. Zayne et Meera se rendent dans la matinée sur le site de l’orphelinat, accompagnés de DD-13. Le major-général arrive bientôt, accompagné de sa suite dans laquelle se trouve son épouse. Les dignitaires et les représentants sélectionnés de la presse accompagnent Kalnor dans son opération de séduction auprès de jeunes enfants a priori subjugués par sa présence. Le reste du public est cantonné derrière des barrières gardées par des Stormtroopers sur le qui-vive. Sa nature de Chiss représentant un élément d’attraction certain, Meera fixe son attention sur Brionelle, restée comme à son habitude en retrait. Au détour d’un mouvement, cette dernière capte le regard intense de Meera, qui d’un signe discret semble lui indiquer qu’elle souhaite lui parler. Intriguée, Brionelle envoie un soldat escorter Meera et DD-13 au-delà de la barrière, laissant Zayne seul parmi la foule.


Le Grand Amiral Thrawn.


Suivant le soldat, Meera peut pénétrer dans une zone restreinte, où une collation est servie aux visiteurs officiels. Elle est évidemment fouillée et doit se séparer de tout ce qui pourrait représenter un danger, à savoir ses blasters et son bras cyber. Ainsi dépouillée, elle peut enfin retrouver à l’écart la jeune femme handicapée, et elle entame un bluff osé. Commençant par comparer leurs deux situations respectives, et ce que l’existence leur a enlevé à une certaine époque, elle évoque ensuite les possibilités technologiques qui peuvent permettre de retrouver une part de liberté. Sentant que son interlocutrice reste encore dubitative sur le sens réel de sa démarche, Meera se présente alors comme une collaboratrice non-officielle d’un illustre personnage impérial d’une origine similaire à la sienne (décrivant là l’Amiral Thrawn, qu’elle ne nomme jamais). Son maître s’intéresserait de près à la jeune femme et à ses qualités intrinsèques, et rejoindre cette équipe lui ouvrirait bien des portes… Désormais très attentive, Brionelle tente de surprendre Meera en lui demandant si elle appartient au BSI, mais la Chiss lui rappelle son statut totalement officieux. A priori convaincue par le bluff de Meera, Brionelle l’invite alors à la suivre vers le site de la forteresse impérial pour un entretien privé plus approfondi, étant intriguée par « la très ancienne confrérie » à laquelle Meera appartiendrait. Si un frisson traverse l’échine de Meera, elle n’en laisse rien paraître, se demandant juste où la mènera cet imprévu qui laissera ses compagnons dans l’ignorance de sa nouvelle destination…

jeudi 14 février 2019

Un nouveau départ



Session Star Wars #18

Date : 04-Feb-2019

Avec :
Le Capitaine Hyabu, qui a retrouvé son premier amour
Meera, intransigeante sur les consignes de sécurité
Cornell Quantarus, séduit par les longues oreilles et la fourrure
Aqualto Fudah (‘Alto’), qui sent l’équipage traqué
Zayne Bentaroo, toujours à la recherche de solutions pacifiques


Lieu(x) :
Auria, système Agazis
N’Kalon, système Balakam


L’arrivée du croiseur impérial devant la station pénitentiaire incite l’équipe du Capitaine Hyabu, postée devant la porte du centre de contrôle encore tenu par le Capitaine Rezo, à agir rapidement. Le doigt sur le communicateur du sas, Cornell parlemente avec Rezo, qui semble devoir également tenir compte de l’avis péremptoire d’un des membres de son escorte. Alto met en joue la porte de sa carabine blaster réglée en mode paralysant, alors que Meera tente de pirater l’accès avec un déverrouilleur électronique, mais cette tentative se révèle infructueuse. Sous la pression des rapports visuels et circonstanciés de Piy, qui relate les mouvements des navires d’assaut impériaux, Zayne prend la main sur les discussions : il annonce qu’il va falloir faire sauter la porte à la détonite, et qu’il serait bien plus sage pour tout le monde d’ouvrir sans histoire. Après quelques secondes de réflexion marquées par le décompte de Cornell, Rezo finit par ouvrir de lui-même la porte, sous les remarques furieuses d’un lieutenant impérial apparemment préposé à la surveillance des sous-traitants de la station. Fatiguée par ses remarques incessantes, Meera paralyse le lieutenant impérial, tandis que Cornell et Alto convoient Rezo vers son VCX50, le bien-nommé « Perturbateur ».

Secondée par Zayne, Meera peut prendre le contrôle de la console de gestion de la station Golan. Les caméras extérieures montrent un croiseur de forme inédite, soutenant la mise en place d’un assaut par quelques troupes impériales visiblement décidées à reprendre le contrôle du site. Meera décide dans un premier temps de temporiser et lève les boucliers énergétiques que Rezo avait coupés, ce qui induit un certain flottement du côté du croiseur impérial, dont les appels sont ignorés par la Chiss. De plus, Meera initie une lente rotation de la station pour placer le hangar du VCX50 en opposition par rapport à la position du croiseur, alors qu’un bombardement est initié par ce dernier. La vétusté de la station, confrontée à la puissance de feu du croiseur, fait craindre à Meera que sa résistance ne soit limitée qu’à une grosse dizaine de minutes tout au plus. Enfin, malgré les tressautements de la station, elle prend le temps de récupérer la liste des prisonniers encore retenus dans les cellules situées au-dessus de sa tête, avant de fuir avec Zayne.

Dans le hangar, Rezo a ouvert rapidement son navire, dont le seul occupant est un gros chat qui accueille Cornell et Alto avec dédain, et révélant un certain capharnaüm à l’intérieur. Des trophées de chasse ornent les murs, ainsi que des affiches de criminels interstellaires recherchés à une certaine époque, donnant quelques indications sur l’activité passée de Rezo. Mais voici enfin l’équipage avec un moyen de fuite, et ordre est donné à tous (y compris Piy sur sa moto et Nir, accompagné par le sénateur Istara et son fils) de converger à nouveau vers le hangar. La consultation rapide des fiches des prisonniers par Cornell, Zayne et Meera pointe vers deux noms qui pourraient correspondre à des prisonniers politiques liés à la Rébellion. Il s’agit d’une Sluissi (race extraterrestre évocatrice des lapins terrestres) nommée Ten Dorne, condamnée pour éco-terrorisme, ainsi que de Mexnean, un berrite qui aurait mené des actions guerrières envers des bases impériales par dépit amoureux.

Piy et son engin infernal.

Alors que les minutes s’égrènent, Cornell mobilise les flux environnants de la Force pour se concentrer sur ces deux noms et les portraits associés. Il a l’intuition que Ten Dorne courre dans une coursive en direction du hangar, alors que Mexnean, immobile dans une cellule, semble plongé dans une situation plus désagréable. Zayne se précipite hors du hangar, pour voir débarquer la Sluissi, dont le faciès de lapin confirme immédiatement l’identité. Elle semble poursuivie par un autre détenu massif, dont les intentions semblent on ne peut plus claires. Après avoir attiré l’attention de Ten Dorne et l’avoir orientée vers le VCX50, Zayne s’interpose et fait fuir le poursuivant en exhibant son sabre laser. Un instant contemplatif face à l’apparence de Ten Dorne, Cornell rejoint Zayne pour tenter une incursion dans le niveau des cellules pour y retrouver Mexnean.

 L'étrange Mexnean.

Pendant ce temps, Hyabu, qui a totalement retrouvé ses esprits, constate avec dépit la perte de son dernier navire, ainsi que de la majeure partie des ses effets personnels – y compris les décorations auxquelles il était très attaché. Alto ne peut que hausser les épaules, avant d’aller déposer une couverture autour de celles de Ten Dorne, puis de se poster à l’unique tourelle de défense du navire. Meera lance le calcul d’astrogation en direction de leur première destination, Hyabu montrant beaucoup d’impatience à l’idée de retrouver son premier amour : le « Rokh 0 ». Les moteurs vrombissent déjà, dans l’attente du retour de Cornell, Zayne et Mexnean. Le prisonnier, inerte, est rapidement localisé par les deux compagnons, et il est en effet en train de subir les mauvais traitements de la part d’autres prisonniers qui semblent le « traire » au niveau du crâne pour en extraire un liquide aux vertus mystérieuses. Les pouvoirs de Cornell forcent l’un des agresseurs à retourner son arme contre un de ses compagnons, alors que Zayne fait peur au dernier par une démonstration de Force… Il faut ensuite convoyer Mexnean, inconscient, vers le VCX50, et Hyabu peut enfin effectuer une sortie tonique vers l’extérieur avant que les boucliers de la station ne lâchent totalement.

Hyabu échappe à la horde de chasseur TIE.

Le « Perturbateur » est un navire un peu âgé, et la manœuvre audacieuse de Hyabu se révèle fâcheuse, la propulsion du navire montrant des faiblesses après ce démarrage en trombe. Le croiseur impérial a déjà lâché une nuée de chasseurs TIE en patrouille autour de la station, et la prise en chasse du VCX50 est immédiate. Hyabu doit entamer quelques mouvements périlleux en fleurtant avec l’atmosphère de la planète Auria, dégageant au mieux des lignes de tir à Alto, qui abat quelques chasseurs TIE. Jetant un regard en arrière vers le croiseur impérial, Alto sent distinctement la trace inquiétante de l’Inquisiteur Galen à bord de ce navire, présence pesante semblant menacer l’équipage du Rokh d’une promesse de traque incessante... Mais Hyabu extrait au plus vite le « Perturbateur » de l’attraction planétaire et Meera enclenche au plus vite le saut en hyper-espace, annonçant enfin une pause pour l’ensemble de l’équipage.

Le trajet d’un jour et demi est l’occasion de se détendre, malgré le rationnement des pauvres vivres à bord, et de profiter de soins médicaux, notamment pour Alto. Il faut également organiser la vie à bord. Rezo est rapidement mis au fer, après avoir été accusé des pires maux par Ten Dorne. Sous le charme, Cornell présente l’équipe à la Sluissi comme le groupe de choc « Total Rébellion », ce qui intéresse grandement celle qui appartient au Parti Unitaire. Le charme opère, à peine troublé par des remarques maladroites de Hyabu concernant le régime alimentaire des Sluissi (qui ne semble donc pas uniquement composé de carottes). Subjuguée par sa fourrure soyeuse, Alto prodigue un massage relaxant à l’ex-prisonnière, qui harangue Cornell avec un discours politique très axé sur le refus des lois et la nécessité de protéger la nature. Ten Dorne souhaite se rendre au plus vite sur sa planète natale afin d’éviter un basculement vers l’Empire, ce qui pourrait être évité en perturbant (par des actes terroristes, annonce-t-elle) la tenue d’un Conseil qui doit s’y tenir dans les deux semaines. Elle espère bien y être accompagnée par « Total Rébellion ».

Une discussion est ensuite tenue avec l’ex-Sénateur Istara afin de connaître ses intentions futures. Tout d’abord, Istara est conscient de sa dette envers Hyabu et son équipage, et il doit récupérer le reliquat de la somme promise au Capitaine auprès de ses contacts. Il propose donc de se rendre sur Chandrila à cet effet. De plus, cette planète du Noyau est dirigée par une certaine Mon Mothma, que le vénérable Wookie présente comme une chef réputée de son groupe rebelle – confirmant là une information déjà relevée dans les dossiers du Soleil Noir. Toutefois, à en juger par ses récents exploits, le groupe « Total Rébellion » semble trop « explosif » au Sénateur pour mener à bien une mission d’approche subtile auprès d’une personnalité aussi surveillée… Cornell jure que le groupe saura également se montrer discret si cela s’avère nécessaire, finissant de convaincre Istara que le groupe l’amènera bien sur Chandrila.

Cette discussion terminée, le groupe mène un rapide debriefing des dernières 24 heures, initié par une Meera très remontée contre l’absence de précautions prises par l’équipe face aux moyens de sécurité des lieux visités : il lui semble essentiel que chacun se montre à l’avenir beaucoup plus observateur et prudent. Cornell indique également qu’un plan est fait pour être suivi à la lettre, visant explicitement l’intervention d’Alto lors de sa mise en joue par un soldat de la station Golan. Mais cette dernière montre son irritation (et semble-t-il son attachement envers Cornell), martelant qu’elle ne laissera jamais un compagnon en danger de mort sans intervenir. A eux de ne pas se mettre dans ce genre de situation à l’avenir, conclue-t-elle avant de tourner les talons…

Avant de se rendre à son point de rendez-vous sur N’Kalon, Hyabu fait un détour par une station lunaire du système Balakam afin de ravitailler, puis il suit l’avis général de l’équipage qui est de récupérer DD-13 et le contenu de la navette sur l’astéroïde Agazis-5. Considérant le peu de temps écoulé depuis la fuite de la station, il est clair que le système Agazis doit encore fourmiller de navires impériaux à leur recherche, et Hyabu déploie des trésors de prudence pour entrer et sortir le plus furtivement possible du système. Cela permet une récupération sans encombre du droïde et du trésor de guerre de l’équipage, rendant désormais le « rachat » du Rokh 0 possible. Cap est donc enfin mis sur N’Kalon, planète de couleur ocre étant la seule à héberger de la vie dans le système Balakam. Cette planète, sous influence Hutt, ne possède pas d’astroport digne de ce nom, et la bourgade principale se situe sur les berges d’une immense étendue marine, seule trace d’eau visible depuis l’espace. C’est avec plaisir que l’équipage débarque enfin, appréciant la chaleur humide chargée d’iode qui les assaille à la descente du « Perturbateur ». En silence, le groupe s’installe à l’abris de tentes improvisées aux alentours de l’aire d’atterrissage pour y déguster le premier vrai repas depuis ce qui semble être une éternité. L’ambiance cosmopolite des environs, où commercent des extraterrestres d’origines très diverses, combinée à la chaleur moite et au thé brulant, invite les convives à se délecter d’une certaine langueur.

C’est alors qu’un étrange aéropage se présente en direction de la tente. Il s’agit de Kerod Macredon – le contact de Hyabu sur cette planète – et de son escorte, composée d’une quarantaine de courtisans de petite taille, tous couverts d’une fourrure leur donnant un air tout à fait mignon. Mais Meera incite chacun à rester prudent, suggérant que ces poils doux puissent en fait camoufler des poisons tous plus toxiques les uns que les autres. Après les introductions d’usage, Hyabu fait débarquer du VCX50 la majeure partie des caisses de crédit impériaux résiduels: les 50kC du Sénateur Istara, 120kC de sa réserve personnelle, et 5kC de chaque membre d’équipage (soit 30kC). Ces 200kC soldent la transaction pour la récupération du seul, du vrai « Rokh », auprès duquel Kerod Macredon mène l’équipage. Un instant, le groupe est pris de frissons d’excitation à la vue d’un superbe vaisseau blanc aux courbes élégantes, mais Macredon poursuit son chemin vers un large vaisseau de transport (un vénérable croiseur C-ROC de classe Gozanti), certes moins esthétique mais nettement plus gros. Le Rokh a semble-t-il été partiellement désarmé dans le cadre de son utilisation des derniers mois. Très fier, Hyabu, fait le tour du propriétaire, montrant la large cabine de pilotage avec ses 4 postes de commande (deux ‘pilotes’, un ‘senseur’, un ‘écran’), les 6 postes d’artilleurs, et les très spacieux espaces de vie. Les cabines permettent en effet de transporter 20 passagers, en plus des 10 membres d’équipage. Les cales gigantesques contiennent des restes de cages cadenassées, suggérant que du transport d’esclave ait pu être fait par les propriétaires précédents. Alto lance à la cantonade que les cales pourraient contenir le VCX50 sans soucis…

Le Rokh dans toute sa splendeur.

Avant d’abandonner Hyabu et son équipage, Kerod Macredon lui remet un cadeau, mystérieuse forme oblongue enveloppée dans un tissu. Hyabu semble apprécier le geste, l’objet étant semble-t-il un objet de famille auquel il tient énormément. Puis, le vieil extraterrestre glisse au Capitaine qu’il ferait bien de jeter un œil à la liste des personnes mises à prix auprès des chasseurs de prime du secteur, précisant que certains membres de l’équipage sont activement recherchés. Hyabu organise alors un solide ravitaillement des soutes du Rokh afin de permettre un départ rapide. De retour au VCX50, l’équipage prend trois décisions. Tout d’abord, une somme est remise à Ten Dorne pour qu’elle puisse regagner sa planète par ses propres moyens, et ce malgré ces demandes pressantes auprès de Cornell de l’accompagner (et les regards échangés font peser un doute sur ce qui a bien pu se passer entre eux lors de la dernière nuit). De plus, le « Perturbateur » sera effectivement conservé pour servir de navette d’appoint du « Rokh ». En conséquence, Rezo est débarqué sur la planète avec la vie sauve, mais le soulagement lisible dans son regard lorsqu’il apprend être sur N’Kalon ne dit rien qui vaille à Meera. Alors que l’équipage déplace, puis charge le « Perturbateur » à bord du « Rokh », Meera conclue que le système doit grouiller de chasseurs de prime connus de Rezo, et qu’il faut quitter les lieux au plus vite. Soucieux d’éviter tout problème dès la récupération de son précieux navire, Hyabu lance donc le décollage du Rokh, prenant plaisir à retrouver des sensations qu’il craignait sans doute à jamais perdues…