Session Star Wars #36
Date : 10-Sep-2019
Avec :
Meera, aux précieux talents de filature
Cornell Quantarus, qui fait forte impression en laissant le côté
obscur l’envahir
Aqualto Fudah (‘Alto’), qui échappe à une traque en s’effaçant
Zayne Bentaroo, qui passe inaperçu en se montrant
Lieu(x) :
Station orbitale de Kwenn
La troisième itération de la
Coalescence a frappé et le fragment d’Holocron brûlant d’Alto lui a laissé une douleur aigüe sur la fesse. Alors que le
groupe émerge du Rokh, une puissante onde électromagnétique traverse le hangar,
provoquant une extinction générale de l’éclairage – heureusement temporaire.
Chacun peut constater que cette troisième itération a des effets physiologiques
notoires sur les membres de l’équipage : tête cotonneuse, paupières
lourdes, oreilles prises d’acouphènes stridents, fourmis aux extrémités… Rien
de tout cela n’est agréable, et impacte négativement sur les réactions et
prises de décision…
Toujours investie de sa mission
de chaperon, Meera convainc Alto de se grimer à nouveau le visage
avec une couche de maquillage blanc, puis de revêtir une ample capuche en guise
de camouflage. Quant à Zayne, il
prend le contrepied de l’attitude discrète généralement préconisée par Meera et il revêt l’apparence de Piy à l’aide quelques pièces
d’équipement disparates (casque, appareil respirateur), et joue sur sa
corpulence sensiblement similaire à celle de l’Aquale. Satisfaite de
l’apparence de la troupe, et sous l’œil attentif du Toydarien faussement oisif
affalé sur le siège d’un véhicule de transport, Meera répète sa prise de contact avec un responsable de la
logistique du dock – un certain Carl.
Après avoir graissé la patte de l’homme (250C), elle obtient les coordonnées du
communicateur d’un de ses « cousins » nommé Marl, qui sera semble-t-il à même de lui donner accès aux docks « alternatifs’ »
du Syndicat dans les profondeurs de la station orbitale.
Le groupe a un plan : faire
en sorte que le Gracchus de cette
itération comprenne que les « Jedi » ne sont pas avec eux et qu’ils
vont à « un signal donné » les faire venir sur la station. Ainsi, si Gracchus les contacte, ils espèrent lui
mettre entre les pattes un plus gros « gibier » les Jedi Zaharid et sa compagne Pirène Antora, espérant ainsi se débarrasser
de Gracchus et des Jedis ennemis.
Aussi l’ensemble du groupe prend ostensiblement la direction de l’intérieur de
la station sans prendre de précaution particulière. Dans l’agitation des larges
coursives moites, impossible de savoir si le Toydarien ou un de ses acolytes
s’est mis en chasse de l’équipage. Le groupe se pose rapidement dans un bar de
rue servant des plats aux odeurs exotiques. Tandis que Cornell et Meera jouent
la comédie en s’invectivant sur le « plan » du groupe, Alto vérifie les alentours et finit par
détecter au niveau inférieur la présence d’un des sbires du Toydarien affairé
avec un système d’écoute à distance. Un léger signe de tête d’Alto à ses compagnons incite alors Cornell à poursuivre la mise en place
de l’écran de fumée à destination de Gracchus,
et il appelle le dénommé Marl.
Celui-ci répond dans un vacarme d’arrière-cuisine, et accepte l’idée de
rejoindre le groupe au plus vite afin de discuter des conditions contractuelles
pouvant permettre une livraison discrète dans la station.
Le bar de rue au croisement de coursives anonymes.
Après une courte attente mise à
profit pour avaler un repas de ‘streetfood’ orbitale, Marl rejoint le groupe et s’attable dans un nuage de farine échappé
de son large tablier taché. Toujours à son aise avec les usages des milieux interlopes,
Cornell entame – sous l’identité du
Capitaine Kaï Bengo – une discussion
sur le Syndicat et les traditions anciennes des docks de pêche, qui servaient
initialement au stockage des containers d’eau prélevés sur Kwenn. Ce n’est plus
vraiment le cas aujourd’hui, mais les autorités Hutt conservent un voile
pudique sur les marchandises qui y transitent, laissant le soin au Syndicat d’y
gérer les aspects douaniers. Marl
propose de réserver pour une semaine un dock pour l’équipage au tarif
forfaitaire de 500C par jour, coût auquel il faudra ajouter 10% de la valeur
totale des marchandises (minimum 1000C). Après une âpre négociation, Cornell arrive à baisser l’ensemble du
forfait à 2250C. Par « mégarde », Meera lâche que cela représente plus de 1000C par tête – ce à quoi Marl précise que le trafic d’esclaves,
chasse gardée des Hutt, est strictement interdit dans ce contexte. Cornell s’empresse de le rassurer sur
ce point.
Après avoir remis un numéro de
communicateur pour permettre l’ouverture du dock, Marl prend congé. Meera
se plaint évidemment du tarif que représente le plan de Cornell afin de permettre à Nir
et Zayne de débarquer en secret sur
la station, ce à quoi Zayne rétorque
par un borborygme « à la Piy »
incompréhensible. Alto se dit
toutefois confiante sur la sécurité de leurs compagnons, puisqu’ils ne
débarqueront pas sans avoir reçu « le signal ». En se levant, Cornell conclue le tour de table, se
disant préoccupé par le fait que le groupe est « en short » pour
discuter avec Gracchus, et qu’il faut
maintenant mettre la main sur les éléments nécessaires pour pouvoir marchander.
Le groupe quitte le bar, tandis qu’Alto
confirme d’un rapide coup d’œil que l’espion de Gracchus replie son matériel et prend la tangente. L’espion a tout
entendu, Gracchus est sans doute
ferré.
Suivant les lignes de son plan,
l’équipage prend alors la direction du Qualifax pour revenir au « Smash
Mallow », sûr de pouvoir y retrouver Salima
à cette heure (Coalescence H-22:00). Toujours aguicheuse, l’amante de Silas passe de table en table, incitant
des groupes de mangeurs enthousiastes à passer plus ample commande, puis elle
s’installe derrière le large bar circulaire sur lequel se reflètent les néons
de la salle de jeu au look rétro. Meera
se poste dans un coin discret près de la sortie, tandis que Cornell s’avance vers le bar, encadré
par ce qui pourrait ressembler à son homme de main massif (Zayne) et sa concubine intrigante (Alto). Après s’être assuré que personne ne pourra suivre la
discussion à venir, Cornell tente de
forcer l’esprit de Salima, mais la
Coalescence rend sa tentative malaisée. Il doit céder au côté obscur,
instillant un lourd sentiment de terreur chez son interlocutrice, en se faisant
passer pour son Maître, Zaharid.
Au "Smash Mallow".
Affirmant sa déception sur l’avancée
de son entreprise, Cornell ordonne à
Salima de lui répéter les grandes
lignes du plan. Absolument effrayée, Salima
se confond en excuses et indique que séduire Silas lui semblait la meilleure façon de gagner sa confiance. Puis
elle énumère les étapes du plan pour amener à la destruction de l’équipage de Silas et l’infiltration de la
Rébellion. Rien de cette confession n’échappe à l’holo-enregistreur que Meera a remis à Alto… Craignant pour son frère et sa famille – dont la vie semble
dépendre du « vrai » Zaharid
–, Salima jure ensuite qu’elle fera
tout pour que Zaharid, sa maîtresse –
à comprendre au sens de mentor et non pas d’amante – et sa femme – peut-être Pirène Antora ? – puissent se
rejoindre au dock de Silas. Dans un
geste se voulant rassurant, mais qui instille une vague de terreur chez Salima, Cornell pose une main délicate sur l’épaule de la femme et y dépose
un mouchard de chasse du Capitaine Hyabu,
puis il part dans une tirade mystique, invoquant la « troisième
coalescence » et que ce qui se passe est « unique ».
Après être sorti du « Smash
Mallow », le groupe se camoufle dans une coursive attenante et attend les
indications de Meera. Cornell admet qu’il lui a été bien plus
simple de terroriser Salima plutôt
que de l’inciter à la sympathie à son égard. Le fait que l’utilisation du côté
obscur se soit révélée particulièrement aisée et laisse Cornell sans mal de tête rend la Coalescence assez effrayante pour Alto, qui enjoint son compagnon d’éviter
de reproduire l’expérience... De son côté, Salima,
tétanisée, met plusieurs minutes à se remettre de cette rencontre. Le visage en
sueur, elle semble comprendre qu’elle vient d’être victime d’une mystification
pour le moins inhabituelle. Sous l’œil de Meera,
Salima regroupe vivement ses
affaires puis quitte son service, sans savoir que le mouchard discret placé sur
son épaule permet à Meera de la
suivre de loin. Cornell, Alto et Zayne se mettent à leur tour en route grâce aux indications de Meera chuchotées dans son communicateur.
Salima prend la direction du Central
profond et finit par atteindre une large coursive bien éclairée, propre et très
calme, où stationnent deux moto-jet et quelques caisses de marchandises. Le
groupe stationne près des moto-jet tandis que Meera poursuit son chemin vers l’entrée d’un hangar, devant
laquelle stationne un garde de la station. Alors que la porte se referme, Meera peut saisir la présence de larges
vaisseaux de croisière du Noyau, aux pieds desquels semblent se dérouler des fêtes
privées entre gens de bonne compagnie. Prenant un air furieux, et endossant le
rôle d’une femme trompée à la recherche de son mari infidèle qu’elle serait
prête à surprendre dans le lit d’une maîtresse imaginaire, Meera invective le garde, puis lui remet 500C pour qu’il garde le
silence sur cette affaire particulièrement humiliante et la laisse entrer. Tout
s’achète sur cette station.
Désormais libre de déambuler dans
le large hangar, Meera repère
aisément le vaisseau dans lequel Salima
a pénétré, et auprès duquel aucun signe d’activité ne se fait deviner. Soudain,
la silhouette de Zaharid émerge à
grands pas du vaisseau par la rampe abaissée et le Jedi enfourche une moto-jet.
Il faut toute la maîtrise de Meera
pour faire demi-tour nonchalamment vers la sortie du dock, tout en indiquant à
ses compagnons la présence de leur adversaire honni. Alors qu’elle émerge de la
porte du hangar, Zaharid la dépasse à
grande vitesse et la Chiss se retourne rapidement, découvrant que d’autres
personnes descendent du navire. Ainsi, la compagne de Zaharid, Pirène Antora,
se dirige également d’un pas rapide vers une autre moto-jet stationnée près du
vaisseau, tandis que Salima est
accompagnée par une Twil’ek à la peau bleutée et portant des habits de Jedi,
qui semble la réconforter.
Posté à quelques dizaines de
mètres de là, le reste du groupe s’est camouflé derrière des caisses. La
communication de Meera déclenche un
branle-bas de combat, et Alto se
jette sur une moto-jet dès que Zaharid
les dépasse. Accompagnée par Zayne, Alto poursuit de loin Zaharid, qui semble lancé dans une
course effrénée vers les hauteurs du Central. Bientôt, c’est Pirène Antora qui émerge à son tour du
hangar à pleine vitesse, et qui dépasse Cornell
installé sur la seconde moto-jet, attendant Meera. Salima et la
Twil’ek sont sorties du hangar, et cette dernière dévisage Meera lorsqu’elle tente un dernier regard en arrière. Son sang se
saisit lorsqu’elle reconnait parfaitement les traits d’Anthé Katova, plus âgée que sur les holo-vidéos que Meera avait pu visionner jusque-là… Anthé Katova, dont les yeux rougeoyants
plongent dans ceux de la Chiss, comme semblant sonder son âme... Sans attendre,
Cornell lance son véhicule vers le
Central profond et le dock de Silas.
Plus haut, la course-poursuite
arrive à terme lorsque Zaharid atteint
la base du Qualifax. Là, ce dernier s’arrête, reçoit un message dans son
oreillette de comlink, puis se met à scruter furieusement les environs. Garée
derrière une échoppe, Alto repousse Zayne en arrière, puis les deux
compagnons voient soudainement émerger au coin d’une rue Pirène Antora, qui une main dans le dos, ne prend même pas la peine
de cacher la garde de son sabre-laser. Zayne
et Alto abandonnent alors leur
moto-jet et se préparent à se lancer dans des coursives étroites, rejoindre le
point de rendez-vous au dock de Silas
par le réseau de turbo-lift semblant désormais plus sage. Mais à peine ont-ils
faits quelques pas que l’esprit d’Alto
se met en état d’alerte, comme si des remous dans la Force voulaient la traquer
et la révéler au grand jour. Toutefois, tant d’années passées à se cacher
déclenchent chez Alto un réflexe
quasi-pavlovien d’effacement, et Zaharid
pousse un cri de rage en sentant sa proie lui échapper, la Coalescence lui
assenant un coup tel qu’il doit se rattraper à l’épaule de sa partenaire pour
ne pas s’effondrer au sol.
Dans le Central profond, Meera et Cornell ont déjà rejoint le dock de Silas. Comme lors des deux précédentes itérations, le duo est
accueilli avec méfiance à travers la porte blindée, et se recommander de Rick Rekshik permet à nouveau d’intéresser
Silas. C’est plus qu’une impression
de déjà-vu qui saisit Meera et Cornell lorsqu’il faut à nouveau
pénétrer dans le dock sous les armes pointées de l’équipage de la
contrebandière ! Pesant chacun de ses mots, Cornell mentionne la poursuite de la piste vers Ram Ravel, la vente aux enchères et la
trahison en cours de Salima, tout en
lançant vers Silas
l’holo-enregistreur. Ecartant son équipage, Silas encaisse le coup en prenant connaissance de la confession
enregistrée de son amante, puis demande à Cornell
comment elle pourrait se sortir de ce guêpier, surtout après une sérieuse mise
en garde contre Zaharid et Pirène Antora. L’équipage finit par
gagner la confiance de Silas. Lui
révèlant les chausse-trappes et les problèmes qu’elle rencontrerait si elle
allait sans se préparer davantage aux enchères de Gracchus, Cornell et Meera acceptent d’essayer d’aider Silas à remporter l’enchère et à la
faire sortir vivante de la station. Elle et son vaisseau, car celui-ci semble
contenir les coordonnées secrètes qui mènent à la Reine Pirate. Au grand plaisir de Cornell, Silas accepte
de nouer un accord, d’autant plus que son « mouvement est basé sur la
confiance ».
A la sortie du dock, la jonction
est faite avec Zayne et Alto, et Meera reprend contact avec le Rokh pour constater qu’il a – comme lors
des précédentes itérations – à nouveau disparu. C’est alors que son
communicateur sonne, et un sous-fifre de Gracchus
le Hutt « invite » le groupe à se rendre dans le hangar du Rokh d’ici
une heure pour y tenir une réunion. Leur plan a fonctionné ! Et voilà qui
fait les affaires du groupe. Devant le hangar, une large troupe de la station
tient les badauds au loin, et l’équipage découvre que tous les techniciens du
dock patientent à l’extérieur avec leurs véhicules. Il est aisé pour Cornell de retrouver Carl, qui lui apprend que l’arrivée
d’une escouade impériale dans le hangar a déclenché le départ précipité du
Rokh, puis que les gardes de la station ont ensuite expulsé tout le monde du
hangar. L’équipage peut maintenant se faire connaitre des gardes et pénétrer à
nouveau dans le dock.
Le lieu a effectivement été vidé
de l’ensemble de son contenu. Personnel, visiteurs, objets, vaisseaux… tout a
été emporté, laissant place nette pour l’immense Gracchus le Hutt au visage rongé, transporté sur sa non moins
immense litière portée à bout de bras par une troupe d’esclaves. Une trentaine
de gardes à ses couleurs occupe les lieux, scrutant les moindres faits et
gestes du groupe, et l’inévitable Pos
Podura, la voix de Gracchus,
accueille l’équipage de son sourire mielleux. Visiblement inconscient des
stratagèmes déployés par le groupe, Gracchus
entame la discussion en vainqueur, réclamant que lui soient livrées toutes les
possessions qui lui ont été dérobées, ainsi qu’une pénalité d’un million de
crédits pour couvrir semble-t-il le préjudice moral subi par le Soleil Noir. Cornell avance toutefois la perspective
d’une juteuse affaire bien plus rentable que la capture de deux padawans sans
envergure. De son rire sonore et profond, Gracchus
dédaigne cette énième entourloupe de l’équipage du Capitaine Hyabu, pour lequel il avoue à la fois
admiration et mépris, car il a apprécié à sa juste valeur l’audace du coup joué
à l’encontre de Marek Sol. Sentant
sa proie ferrée, Cornell poursuit en
flattant le « collectionneur avisé » chez le Hutt, proposant des
pièces bien plus rares, des Maîtres Jedi aguerris – mais non, pas le fameux
Anakin Skylwalker que Gracchus le Hutt semblait désirer si
ardemment...
Si les noms de Zaharid et Pirène Antora ne font pas ciller le visage de Gracchus, celui d’Anthé
Katova déclenche comme une attaque d’apoplexie chez le Hutt, et il s’en
faut peu pour qu’un des esclave-porteurs ne finisse broyé entre ses bras. Sous
l’effet de l’émotion, Gracchus exige
la capture des Jedis, la remise du contenu du larcin et le payement du million
de crédits pour accorder la vie sauve à Zayne
et Nir. D’un air détaché, Cornell hausse les épaules, lance un « Tant
pis… ! » tout en exhibant l’hologramme de Zaharid et finit de terrasser le Hutt : « Il est bien
regrettable qu’une telle prise puisse s’échapper, car mettre la main sur Anthé Katova et ses élèves ne sera
jamais aussi facile qu’ici, maintenant »… Pris de court, Gracchus craque et se dit prêt à passer
l’éponge en ce qui le concerne : il oubliera avoir vu l’équipage et lui
accordera son pardon personnel – mais pas au nom du Soleil Noir, toutefois –
après tout ce n’est pas son argent qu’a dérobé l’équipage mais celui de Marek Sol. Meera peut alors solennellement remettre les informations sur
l’identité et la localisation du navire d’Anthé
Katova. Gracchus exige que le
groupe soit présent lors de sa capture et lorsque cette dernière sera
effective, sa joie sera telle qu’il n’appréciera rien de moins que d’inviter
l’équipage du Rokh à sa fête de fin de Coalescence… En attendant, le groupe a
interdiction formelle de quitter la station, qui semble se transformer en
souricière autant pour le groupe que pour ses adversaires…
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