Session Star Wars #39
Date : 26-Nov-2019
Avec :
Meera, toujours sur ses gardes en
suivant son intuition
Cornell Quantarus, à nouveau débordé par le
côté obscur
Aqualto Fudah
(‘Alto’), dont la déduction précipite les évènements
Zayne Bentaroo, qui se dresse contre une
exécution
Lieu(x) :
Secteur Esstran, Bordure Extérieure profonde
Jagomir
Chargé à bloc d’un imposant stock de reclon
fourni par Rik Rekshick, le YV-929 « La Jumelle » s’extrait pesamment
de l’influence de la gravité d’Arda-1, laissant au loin quelques croiseurs
impériaux encore occupés par l’action militaire en cours autour de la base
rebelle désormais abandonnée. Le navire est une véritable poubelle en fin de
vie, non armée, et dont l’espace de vie – à la grande horreur de Meera – se
limite à une petite pièce jouxtant le poste de pilotage. Pas de cabines ici…
Visitant les énormes soutes, Zayne a bien noté la présence d’un droïde de
maintenance occupé à vérifier le bon arrimage des nombreux cylindres en mauvais
état, sur lesquels s’affichent des mises en garde quant à leur contenu à la
haute capacité explosive. Allongé sur son brancard, le major Ialor,
inconscient, est veillé consciencieusement par le Docteur Loren Yoric, qui ne
peut constater que la dégradation de son état. Dans un coin, Varna Rek,
entravé, affiche sa sombre mine dépitée.
Toujours concentrée sur le pilotage du lourd
transporteur, Alto remarque, surgissant de l’autre extrémité de la planète, une
escadrille de 4 chasseurs de type Y-Wing qui se dirige à vive allure vers
l’équipage tout en émettant une série de codes incompréhensibles. Questionnée,
Loren Yoric pense qu’il s’agit du groupe du Commander Marle qui était en
mission hors de la base depuis quelques jours. Rassuré, Zayne établi une
communication vocale, dont il ressort que chacun se rendra à son point de
rendez-vous respectif. L’ensemble de la flottille rejoint donc l’hyper-espace,
celui de « La Jumelle » promettant un long (2 semaines) et douloureux
trajet dans la promiscuité la plus ingrate. Il faut dire que le point de
livraison du reclon se situe dans un coin reculé de la Bordure Extérieure, et
il faut toute la science de Meera pour calculer une série de sauts à même
d’éviter les écueils d’un secteur particulièrement mal cartographié.
Maintenant en sécurité, l’équipage peut organiser
au mieux l’espace de vie commun, ménageant une zone par sexe à l’aide d’un
maigre rideau. Initialement prévu pour deux personnes, le navire ne permet pas
de s’étaler tout à loisir, surtout en présence d’un mourant et d’un prisonnier
potentiellement dangereux. Soucieuse, Loren Yoric regrette de ne pas avoir pu
emporter plus de matériel médical avec elle, et elle doute de sa capacité à
pouvoir maintenir Ialor en vie jusqu’à Jagomir…
Il est désormais possible de mener un
interrogatoire en règle de Varna Rek. Touché par l’affirmation de Varna Rek
selon laquelle l’emprise des impériaux sur ses enfants ne lui laissait aucun
choix que celui de trahir ses compagnons de l’Alliance Rebelle, Zayne veut lui
laisser une chance de se racheter pour la mort de tant de gens de bien.
Scrutant les intonations de voix du traître, Meera ne se laisse pas entraîner
dans cette direction, affirmant haut et fort que Varna Rek ment fort mal, et
qu’il n’y a sans doute aucun enfant impliqué dans cette mascarade. Piqué au
vif, Varna Rek se laisse emporter et dévoile son jeu : oui, il sert
l’Empire contre ce qui n’est qu’un ramassis de terroristes, et les chefs de la
base d’Arda-1 n’étaient que tourne-casaques et mauvais diplomates. D’ailleurs,
les 150 rebelles tués sur Arda-1 ne sont rien comparés aux milliers d’innocents
massacrés sur Scariff, et il est donc juste de traquer ces rebelles jusqu’au
dernier…
Meera balaye cet argumentaire de l’arithmétique
d’une moue dédaigneuse, et propose plutôt de réfléchir à un marché mutuellement
bénéfique pour les deux parties. Il est clair que la Reine Pirate ne montrera
aucune pitié pour le traitre, et il aurait tout intérêt à s’entendre rapidement
avec l’équipage. Retrouvant son calme, Varna Rek laisse entendre qu’il en sait
plus long sur le groupe du Capitaine Hyabu, activement recherché par l’Empire
dans plusieurs secteurs de la Galaxie. Ainsi, il y aurait des Jedi à bord, et
un Inquisiteur impérial serait sur leurs traces. Plus perturbant pour Alto et
Zayne, Varna Rek affirme avoir connaissance d’une vieille Jedi, en charge d’une
école de padawan dans une zone reculée, et qui a été emprisonnée il y a 15 ans
environ… mais il n’en dira plus que lorsqu’il aura été libéré. Sans dévoiler
leur potentielles attaches avec cette mystérieuse Maître Jedi, Alto et Zayne
excluent toute entente sur une piste aussi ancienne et tenue.
Que faire de Varna Rek ? L’équipage se
laisse quelques jours de réflexion, estimant dans sa majorité que la cour
martiale de la Reine Pirate sera la plus à même de rendre une justice, certes
expéditive, mais au moins dans le respect des règles d’usage. Inutile de se
salir inutilement les mains…Toutefois, ces réflexions sont interrompues au bout
d’une semaine par le décès du major Ialor, à la grande déconvenue de Loren
Yoric. Le médecin n’a rien pu faire, son état était en fin de compte trop
critique et l’absence d’équipement adéquat a empêché son sauvetage. A la faveur
d’une pause dans le trajet en hyperespace, à environ deux jours de distance de
Jagomir, l’équipage organise un maigre cérémonie d’adieu à Ialor, qui sera
largué dans l’espace par le sas d’élimination des déchets – sinistre ironie.
Regroupé autour du brancard, le groupe se remémore brièvement les derniers
moments du Sullustéen, après que Meera ait opéré une rapide fouille du corps
désormais froid. Mettant la main sur le pad électronique de l’officier des
transmissions, la Chiss se met à l’écart et commence à sonder le contenu des
archives de Ialor.
Toujours absorbée par l’adieu au major, Alto
rappelle la bonne humeur qui l’animait et espère qu’il sera mort en servant la
cause qui lui était chère. Médecin ayant perdu son patient, Loren Yoric
approuve, rajoutant qu’il sera désormais en paix dans l’espace infini. Du coin
de l’œil, Alto ne peut toutefois pas s’empêcher de noter le raidissement du
corps de Varna Rek, tout en tension. De plus, Meera se rapproche d’Alto et lui
montre un texte qu’elle vient d’écrire sur une page vide du pad :
--------------------------
IL FAUT TESTER LA
LOYAUTE DE YORIC. Evacue le corps. Arrime-toi et attends-toi au pire.
--------------------------
Après avoir chuchoté à Zayne de se poster près du
prisonnier – qui pourrait se jeter sur une commande d’éjection du sas, par
exemple – Alto achemine Ialor vers sa dernière demeure, les sens en alerte,
mais le traître ne tente aucune action. De plus, Loren Yoric ne montre aucun
signe d’agitation, toute acquise à l’idée de libérer le corps vers l’extérieur,
suivant les coutumes des navigants au long cours. Un fois le largage opéré, la
tension redescend d’un cran à bord de « La Jumelle ». Un peu à
l’écart – autant que se peut – Meera regroupe ses compagnons et révèle le
dernier compte-rendu de transmission intercepté par le Major Ialor :
--------------------------
Compte-rendu de transmission
Intercepté par le
Major Ialor
Date : 27.433.2538
Agent : Arda-beta
Statut : activé
Coordonnées
planétaires : 23.9941°N.44.0852°O
Etat militaire :
4 intercepteurs
A-Wing RZ-1
4 chasseurs
stellaires X-Wing T-65
4 chasseurs
stellaires Y-Wing BTL
12 chasseurs de
têtes Z-95-AF4 (mauvais état)
8 airspeeders T-47
(modifiés)
Postes
anti-fantassins et anti-blindés le long du canyon
Estimation de la
menace : faible à très faible
Défauts :
Commandement trop
confiant
Pilotes novices ou
trop vieux
Infanterie
suffisante et paranoïaque
Intérêts :
Base de repli et de
rétablissement pour personnel auquel tient la R.Pi.
Attachement humain
Hub pour transit de
reclon avant passage à Jagomir
Trouver un moyen
d’aller à Jagomir
--------------------------
D’une certaine façon, rien de neuf dans ce
message, si ce n’est que l’intérêt féroce de l’espion Arda-beta – a priori Varna
Rek ? – pour Jagomir semble des plus évident. Alors, que faire de Varna
Rek ? La discussion reprend de plus belle entre les membres de l’équipage,
toujours obligés de chuchoter entre eux pour lister les possibilités à
disposition : le laisser entre les mains d’une cour martiale – dont
l’existence est confirmée par Loren Yoric à la faveur d’un échange plus sonore
– de la Reine Pirate ? L’expulser dans l’unique cabine de survie du
navire, c’est sans doute le condamner à une mort certaine, même si Cornell –
qui souhaite se montrer « respectueusement implacable » – prend cela
comme une remise du traître entre les mains du Destin… Echaudées par la menace
permanente que représente Varna Rek – y compris une fois Jagomir atteint, car qui
sait ce que ses belles paroles pourraient produire parmi d’éventuels
connaissances ou alliés sur place ? – Meera et Alto ne seraient pas contre
le fait que l’équipage rende justice par lui-même d’une façon ou d’une autre,
mais il leur faut affronter le regard désapprobateur de Zayne. Ce dernier
propose alors de faire un léger détour pour le déposer sur une planète
habitable, loin de tout.
Jagomir, but ultime d'Arda-alpha et Arda-beta?
Alors que la discussion se prolonge, Alto semble
songeuse en repensant aux derniers évènements. Le message intercepté par Ialor
a été émis par « Arda-beta », il lui vient soudainement à l'esprit
qu’il doit également y avoir un « Arda-alpha »… Reste à
savoir si ce second espion est resté en arrière ou s’il a été embarqué sur
« La Jumelle »… Voilà qui renforce les doutes de Meera vis-à-vis de
Loren Yoric. Prise d’un vertige, Alto se demande alors quelles étaient les motivations
réelles pour pousser à l’évacuation du corps du major Ialor : n’y
aurait-il pas par exemple un dispositif de type mouchard placé à l’intérieur,
qui permettrait aux sbires impériaux de remonter leur trace… ? Tous ces
éléments, couplés à son attitude particulièrement neutre, rendent Loren Yoric
particulièrement suspecte vis-à-vis de l’équipage. Meera et Cornell s’empressent
de sonder au mieux ses intentions réelles. La Chiss prolonge alors la
discussion avec l’officier médical pour arriver à placer le mot
« alpha » au moment opportun, tandis que Cornell mobilise la Force
pour sonder l’esprit de l’humaine. Cornell peut savoir ce que pense sa cible
l'espace d'un instant. Les évènements se précipitent alors : submergé par
une vague du côté obscur, Cornell sent Loren Yoric se refermer totalement après
qu'elle ait pensé « La Chiss... elle sait… ». Sans pouvoir se
maîtriser, Cornell dégaine son blaster et abat Varna Rek sans que ses
compagnons ne puissent réagir.
C’est la consternation à bord de la cabine de
« La Jumelle ». Chacun tente de comprendre les motivations de
Cornell, alors que Yoren Loric semble en état de choc, en pleurs après la scène
qui vient de se jouer devant ses yeux. Reprenant la maîtrise de son sang-froid,
Cornell expose la duplicité de Yoren Loric – ou plutôt Arda-alpha, l’alliée de Varna
Rek à bord du navire, celle qui avait sans doute hâté le trépas de Ialor et
poussé à l’élimination du corps pour éviter toute question gênante. Entravée
par Alto, Yoren Loric proteste de sa totale innocence et implore de la juger
sur Jagomir – requête expressément refusée par l’équipage. Meera finit par
endormir l’officier médical au rayon paralysant pour pouvoir tenir conseil.
Considérant la férocité des derniers développements, chacun se convainc que la
solution proposée par Zayne est la plus adaptée. Après avoir disposé du corps
de Varna Rek dans l’espace, Meera identifie une planète vivable pour y déposer
Loren Yoric.
Ajoutée au système d’astrogation il y a de cela
une vingtaine d’année, Acmurus évolue autour d’une étoile double et se révèle particulièrement
plaisante et tempérée, malgré une gravité élevée. Recouverte de grandes
prairies et de bois, elle n’est le siège semble-t-il que d’une minuscule
colonie plutôt archaïque, même si la piètre sensibilité des senseurs de
« La Jumelle » ne permet pas d’en savoir davantage. Par sécurité,
Alto pose le navire sur une large île aux antipodes de cette colonie, en
maugréant contre le fait laisser la vie sauve à un individu qui se révèlera
sans doute source de bien des tracas futurs... Apaisante, Meera l’invite à
suivre la décision collective. Yoren Loric est débarquée au milieu d’une
clairière, et Zayne lui remet un sac contenant des vivres pour une dizaine de
jours et du matériel pour organiser sa survie. Personne ne semble douter des
capacités de l’officier médical à ce sujet, et c’est d’un ton glacial que Meera
lance un « Adieu, agent-alpha ! » tandis que la passerelle d’accès du navire se referme.
De plus en plus soucieux des réserves basses de
coaxium, l’équipage reprend sa route dans le secteur Esstran en direction de
Jagomir. Toujours attentive à éviter une mauvaise rencontre au navire dans ce
secteur, qui grouille d’anomalies spatiales autour de l’amas de Jagga, Meera
calcule au mieux une série de courts sauts jusqu’à atteindre la naine blanche
du système de Jagomir. Lointaine, froide et peu lumineuse, l’étoile révèle une
géante gazeuse autour de laquelle évolue leur destination : la lune de
Jagomir. Elle ne semble d’ailleurs pas très accueillante, les senseurs révélant
la présence quasi-totale de zones marécageuses et boisées autour de larges mers
intérieures. Une zone montagneuse au pôle nord rompt la monotonie du relief. Il
n’y a aucune trace de base sidérale ou d’astroport apparent à la surface.
D’ailleurs, l’humidité sursaturée de l’atmosphère empêche les senseurs d’en
savoir plus, mais « La Jumelle » attire bien vite un appel d’une base
au sol, invitant le cargo à se présenter aux coordonnées de la base
« Fortitude ». En fin de vie et particulièrement essoufflé après la
fuite d’Arda, il est temps pour le cargo d’atteindre sa destination et de se
débarrasser de sa cargaison.
La base « Fortitude » est un assemblage
austère d’éléments préfabriqués, siège d’une activité soutenue. De multiples
vaisseaux d’origines diverses sont entretenus sur le tarmac, faisant déjà
saliver d’avance Alto, particulièrement enthousiaste à l’idée de se débarrasser
de l’actuelle poubelle spatiale qu’elle a piloté ces deux dernières semaines.
L’ouverture de la passerelle recouvre les membres d’équipage d’un lourd manteau
de moiteur extrême. Les moindres pans de tissus se collent immédiatement à la
peau, sur laquelle la sueur se met instantanément à ruisseler. A sa descente,
l’équipage est accueilli par le plus haut gradé de la base, le lieutenant Evans.
Sous une pluie battante, il invite le groupe à se mettre à l’abri dans un local
de réunion en expliquant que les 300 personnes de la base – principalement des
personnels de support logistique – attendent avec impatience l’arrivée
imminente d’un nouveau commandant, le précédent étant décédé après la
surinfection d’une mauvaise blessure semble-t-il causée par une boite de
conserve. Comme tous ses congénères Trandoshan, il appréciait particulièrement la chasse, et ces derniers
mots avant son départ (« Je reviens, on va chasser, ne déconne pas »)
ont particulièrement marqué le lieutenant Evans…
La base Fortitude de l'Alliance Rebelle.
Alto ne semble pas particulièrement enthousiaste
à l’idée d’avoir à patienter quelques jours l’arrivée d’un nouvel officier de
commandement de la base. Qui sait ce que les impériaux savent du lieu ?
Entraînant Meera avec elle, Alto prend la direction d’un Quad Jumper qu’elle a
repéré sur le tarmac, camouflé sous une bâche de protection, et se lance dans
une inspection en règle de l’appareil. Un soldat vient rapidement intercepter
les deux femmes pour leur demander de quitter l’appareil, mais, très sûre
d’elle, Alto laisse son charme surnaturel opérer. Le soldat est littéralement
subjugué – la présence hypnotisante de Meera renforçant sans doute l’affaire.
Au fil de l’inspection, Alto peut ainsi prendre connaissance de la liste des
vaisseaux présents et de leur état respectif, le soldat livrant force détails
sur les réparations en cours. Qui sait, ce Quad Jumper pourrait sans doute
faire l’affaire en cas de départ inopiné… ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire