Session Star Wars #27
Date : 13-May-2019
Avec :
Le Capitaine Hyabu, qui
prend langue avec les locaux
Meera, habile à analyser de vieilles images
Aqualto Fudah (‘Alto’), sensible aux variations dans la Force
Lieu(x) :
Colonie de Gandanta, dans le
secteur de Cato Neimoidia
Les maigres informations données
par RikRekshik laissent l’équipage
du Rokh sur sa faim. Profitant du court trajet de retour vers la
capitale-colonie, le Capitaine Hyabu
interroge le navordinateur du vaisseau. De sa voix sensuelle, la machine
indique malheureusement qu’il n’y a aucun secteur ou planète enregistré sous le
nom de Moradan (ou approchant) dans la base de données. Intriguée, Meera sonde sa mémoire, car ce nom lui
évoque toutefois quelque chose. Se plongeant dans un ouvrage consacré aux anciennes voies de commerce, elle finit par dénicher une information :
Moradan correspond à une section éloignée de l’ancienne route hyperspatiale
dite « des Cinq Voiles », à la limite de l’espace sauvage. Cette
route aujourd’hui délaissée était encore utilisée durant la Guerre Noire, et
desservait une myriade d’exploitations minières non-affiliées, au-delà de
Bespin. Ces indications rendent toutefois l’équipage dubitatif, car la zone
concernée doit rassembler une multitude de secteurs plus ou moins inhabités
qu’il sera fastidieux d’explorer un à un…
Du cockpit du Rokh, Hyabu, Meera et Alto constatent à l’atterrissage qu’une grande activité règne autour du tarmac. Quelques petits navires antiques fonctionnant au reclon font escale pour faire le plein, la production de ce gaz représentant une activité importante de la colonie. De plus, une longue file d’attente serpente devant le centre de soins ré-ouvert par l’équipe du Docteur Gaway, charriant son lot d’enfants hurlants et de xénos adultes accablés par la perspective de perdre leur temps pour une piqûre. Délaissant cette scène, le groupe décide de se poser à la Cantina, Hyabu souhaitant souder les clients sur leurs connaissances de la colonie avec l’aide de Redo.
Avachi sur un jukebox, un xéno d’apparence éléphantesque et équipé d’un respirateur antique lance un nouveau titre puis se dirige nonchalamment vers la table du Capitaine en saluant Redo. Intrigué par la présence d’étrangers – chose relativement rare sur cette planète – le dénommé Makshik s’interroge sur ce qui amène le Capitaine Hyabu et son équipage dans ce sol inhospitalier. Il ne peut malheureusement pas apporter une quelconque aide au projet des « Chasses surprises » du Capitaine, étant plutôt un fermier qu’un chasseur. Producteur de barres nourricières ‘proté’ et ‘lipé’, Makshik explique que la planète est en fait recouverte de petites exploitations artisanales de ce type – environ 40.000 d’après lui. Peut-être que le Capitaine aura plus de chances dans l’hémisphère sud, qui est réputé pour être plus « agité », entre la présence de révoltés et de primates agressifs. Il ne peut hélas pas en dire beaucoup plus, car les nouvelles circulent mal ici. Lorsque Hyabu lui révèle qu’un croiseur impérial impose toujours un verrou planétaire, Makshik le remercie vivement (« la nouvelle la plus intéressante de ces dernières années ! »), la poussière atmosphérique l’empêchant de voir de ses propres yeux ce qu’il en est. En échange, Hyabu lui demande plus d’informations sur RikRekshik, et Makshik se révèle être une précieuse source. Ainsi, RikRekshik a divorcé il y a des années de cela de son épouse, une certaine Gen Bungen, qui opère toujours sur la colonie. Etant Neimoidienne, Makshik ne comprends pas ce que le Chevin a bien pu lui trouver, mais toujours est-il qu’elle a bien réussi son coup, ayant récupéré une grande exploitation de reclon à l’issue du divorce. Contrairement au Chevin, elle semble plutôt sensible aux questions sociales, étant affiliée à un syndicat de défense des droits des ouvriers. Sa raffinerie se situe quelque part dans la ceinture planétaire de jungle.
Avachi sur un jukebox, un xéno d’apparence éléphantesque et équipé d’un respirateur antique lance un nouveau titre puis se dirige nonchalamment vers la table du Capitaine en saluant Redo. Intrigué par la présence d’étrangers – chose relativement rare sur cette planète – le dénommé Makshik s’interroge sur ce qui amène le Capitaine Hyabu et son équipage dans ce sol inhospitalier. Il ne peut malheureusement pas apporter une quelconque aide au projet des « Chasses surprises » du Capitaine, étant plutôt un fermier qu’un chasseur. Producteur de barres nourricières ‘proté’ et ‘lipé’, Makshik explique que la planète est en fait recouverte de petites exploitations artisanales de ce type – environ 40.000 d’après lui. Peut-être que le Capitaine aura plus de chances dans l’hémisphère sud, qui est réputé pour être plus « agité », entre la présence de révoltés et de primates agressifs. Il ne peut hélas pas en dire beaucoup plus, car les nouvelles circulent mal ici. Lorsque Hyabu lui révèle qu’un croiseur impérial impose toujours un verrou planétaire, Makshik le remercie vivement (« la nouvelle la plus intéressante de ces dernières années ! »), la poussière atmosphérique l’empêchant de voir de ses propres yeux ce qu’il en est. En échange, Hyabu lui demande plus d’informations sur RikRekshik, et Makshik se révèle être une précieuse source. Ainsi, RikRekshik a divorcé il y a des années de cela de son épouse, une certaine Gen Bungen, qui opère toujours sur la colonie. Etant Neimoidienne, Makshik ne comprends pas ce que le Chevin a bien pu lui trouver, mais toujours est-il qu’elle a bien réussi son coup, ayant récupéré une grande exploitation de reclon à l’issue du divorce. Contrairement au Chevin, elle semble plutôt sensible aux questions sociales, étant affiliée à un syndicat de défense des droits des ouvriers. Sa raffinerie se situe quelque part dans la ceinture planétaire de jungle.
Quant aux coordonnées exactes du
site… Il se trouve comme par hasard que Makshik
est actuellement dans l'embarras. Il a désespérément besoin d’argent (1200C)
pour sortir d’une mauvaise passe. Hyabu
s’étrangle devant la somme demandée, proposant plutôt ses services pour
résoudre les désagréments de Makshik.
Une discussion s’engage au sujet d’un stock de 2.8 tonnes de proté/lipé, pour
lequel Hyabu montre un intérêt
certain. Coupant cours à cette discussion sans fin, Meera annonce en déposant 200C sur la table (« A prendre de
suite ou à laisser ») qu’elle n’ira pas plus loin pour les coordonnées de
la raffinerie de Gen Bungen. Tout en
continuant à disserter sur les vertus de ses barres alimentaires, Makhik gribouille des chiffres sur un
morceau de papier, puis empoche la somme. L’équipage prend alors congé et
quitte la Cantina, pour constater le départ inopiné de Gaway et d’une escorte (Mesra,
un cameraman, un infirmier, une dizaine de stormtroopers) à bord de leur
vieille canonnière atmosphérique. Perplexe, le groupe investit la tente
médicale servant de cantine à la mission impériale. Un jeune infirmer range les
reliefs d’un repas pris visiblement à la hâte et accueille amicalement le
Capitaine et sa suite. Acceptant volontiers un des petits cigares épicés de Hyabu, l’infirmer explique que le
Docteur Gaway pense avoir identifié
la zone où se trouve le « patient zéro » de l’épidémie, une avancée
majeure qui pourrait aider à résoudre la crise sanitaire en cours. Séduit par
la présence d’Alto et Meera, il va même jusqu’à extirper une
collection de bouteilles de whisky dont le contenu finit invariablement dans
des verres, alors que Hyabu continue
de l’interroger sur ses motivations personnelles ou encore sur les qualités
professionnelles de Gaway.
Chaperonnant la jeune padawan, Meera
sert abondamment Alto, lui indiquant
qu’elle regrette de ne pas avoir déjà pu prendre le temps d’un tête-à-tête de
ce type avec elle.
Il faut malheureusement prendre
congé, le devoir attend l’équipage. Après avoir délicatement dérobé quelques
bouteilles supplémentaires, le groupe met le Rokh sur la piste du navire de Gaway, au cas où… Qui sait si sa trace
pourrait amener vers des activités impériales secrètes qui pourraient se monnayer
auprès d’un groupe rebelle ? Le Rokh tourne le dos à une massive tempête
de sable qui se dirige sur la capitale-colonie et suit le signal de la
canonnière, qui a pris la route de la zone humide qui ceinture la mer
intérieure de Gandanta. Penchés sur les senseurs dans une attitude complice, Alto et Hyabu repèrent précisément l’endroit où Gaway a fait poser son vaisseau, sans doute pour y établir son camp
de base. Une fois les coordonnées enregistrées, Hyabu détourne le Rokh vers la raffinerie de Gen Bungen. Le trajet les amène au-dessus d’une jungle dense, d’où
émerge subitement une nuée de véhicules mono-roues au sein desquels sont lovés
des sortes de petits Wookies – sans doute les créatures décrites jusqu’à
maintenant comme « primates agressifs » – et équipés de masques et de
bouteilles d’oxygène. Lourdement armés, les véhicules se déplacent en meute et
se cachent sous la canopée après avoir lâché vers le Rokh quelques salves de
leurs armes à percussion et autres roquettes artisanales. Hyabu réplique en larguant des déchets du haut du Rokh…
Poursuivant sa route, le Rokh
rentre petit à petit dans une pluie épaisse, alors qu’un haut plateau émerge de
la jungle. La zone semble totalement couverte par une installation industrielle
antique, dominée par une gigantesque tour de terraformation d’un kilomètre de
haut crachant encore de l’oxygène à haut dose. Toutefois, la majeure partie du
site semble abandonnée et seule une petite zone montre encore une activité,
autour de ce qui semble être une raffinerie de gaz. Près du bâtiment, un
transport corrélien YT-1300 modifié pour le transport de gaz est stationné sur
un tarmac improvisé, et le Rokh se pose sans encombre à ses côtés. A la
descente du vaisseau, Hyabu, Meera et Alto sont saisis par la lourde atmosphère tropicale du lieu. Leurs
dispositifs respiratoires leur permettent d’échapper à la haute concentration
d’oxygène, qui pourrait à la longue brûler leurs poumons. Une grande et belle Neimoidienne
d’une soixantaine d’années s’avance sous la pluie tiède, un long fusil en
bandoulière, et fait signe au groupe de la rejoindre sous un porche décrépit.
Elle brandit un sigle impérial, preuve de son autorisation d’exploitation, mais
Hyabu la rassure vite sur la nature
de son équipage et la raison du symbole de l’Empire sur le Rokh. Un peu plus
détendue, la Neimoidienne se présente comme Gen Bungen, la directrice de la raffinerie, et invite le groupe à
la suivre à l’intérieur pour discuter à l’abri de la fureur des éléments, le
tonnerre venant ponctuer son offre.
Le hangar dans lequel le groupe
pénètre est envahi de droïdes de combat neimoidiens recyclés en ouvriers et
peints de diverses couleurs, tous au travail autour d’une chaîne de raffinement
du reclon. Au fond du hangar, un grand bureau et un logement de fonction en
surplomb permettent à Gen Bungen de
rester à toute heure au plus près de son équipe. De la poche de Hyabu émerge une bouteille de whisky
impérial, et Gen Bungen commence la
rencontre en déclarant savoir que le Capitaine et son groupe ont déjà rendu
visite à son ex-mari RikRekshik,
qu’elle présente comme un menteur invétéré. Hyabu confirme que son groupe souhaitait obtenir des informations
sur Suljo Warde. Gen Bungen perce alors Alto de son regard, indiquant que cela
doit tout particulièrement l’intéresser… Gen
Bungen est légèrement sensible à la Force, et elle peut détecter les
individus montrant comme elle des prédispositions dans ce domaine. Elle n’est
toutefois pas très douée, et si Suljo
Warde a bien essayé de lui dispenser un apprentissage, il a rapidement
abandonné tout effort dans cette direction. Questionnée sur l’implication de Suljo Warde dans le massacre de Cato Neimoidia,
Gen Bungen confirme qu’il en a bien
été l’exécutant, raison pour laquelle il avait été convoqué par le tribunal du
Temple Jedi, mais l’ordre d’élimination systématique des tenants de la vieille
religion déclenchée peu après l’a, d’une certaine façon, sauvé. Toutefois, Suljo Warde lui a exprimé à de
nombreuses reprises ses profonds remords sur cette action, indiquant même
l’avoir fait « contre son gré » …
Quant à RikRekshik, il a surtout vu dans Warde une façon de s’enrichir, profitant de ses dons pour faire
fructifier ses activités minières. Caché sur Gandanta pour échapper à la traque
des Jedi, Suljo Warde a rendu bien
des services à RikRekshik, qui est
également devenu son fournisseur de drogue, la fameuse ERPs mentionnée dans le
récit du Chevin. Cette ancienne drogue de synthèse a fait les beaux jours du
trafic dans la route commerciale des Cinq Voiles, avant qu’elle ne soit petit à
petit délaissée. Toujours est-il que Suljo
Warde a tout de même eu quelques belles années sur Gandanta, entouré de
plusieurs apprentis et de celle qui aura été l’amour de sa vie, la Twi’lek Anthé Katova. Sur Domé et Guelf Marcolf, Gen Bungen ne peut rien dire, les ayant
à peine croisés. Contrairement à RikRekshik,
Gen Bungen pense que les sentiments
de la Twy’lek à l’égard de Suljo Warde
étaient sincères, mais qu’elle a fini par fuir un amant étouffant par son
autoritarisme et ses crises de colère sans doute liés à ses remords et à son
addiction. Délaissé, Warde a
littéralement sombré dans l’ERPs et sous la dépendance de RikRekshik, qui n’avait donc pas un si beau rôle dans l’affaire.
Il y a dix ans, Suljo Warde a quitté Gandanta pour
rejoindre un pirate de l’espace, un certain Ram Ravel. Charismatique et idéaliste, le pirate au visage
constamment masqué a convaincu le vieux maître Jedi de la justesse de ses
combats et l’a convaincu de l’accompagner pour l’aider dans la révolte en cours
le long de la route de Moradan, matée dans le sang par les troupes impériales.
Avec l’aide des restes du syndicat de Tenloss, organisation active dans le domaine
du transport spatial – et servant de couverture à tous les contrebandiers de la
route – il serait peut-être possible de trouver quelques pistes à remonter.
Questionnée par Meera, Gen Bungen ne peut pas dire grand-chose
sur Ram Ravel, si ce n’est qu’il
s’agissait d’un humanoïde ayant des besoins conséquents de reclon pour pouvoir
alimenter son vieux croiseur de classe Venator récupéré sur les vestiges de
l’Ancienne République. Un pirate, un croiseur Venator… ces indications font
tiquer Alto et Meera, qui échangent un regard de connivence en échangeant à voix
basse quelques mots au sujet de ce que pourrait être l’identité réelle de la Reine Pirate.
Alto veut en savoir plus sur les capacités de prescience de Suljo Warde et sur ce que sont devenus
les éléments de son Holocron, dont la description évoque effectivement quelque
chose à Gen Bungen, mais elle ne
sait pas ce que cet objet est devenu. Puis, essuyant discrètement une goutte de
sang coulant de son nez, Gen Bungen
se lève en s’excusant, immédiatement imitée par Alto qui a déjà anticipée sa perte de conscience. Meera fait immédiatement appel à un
droïde pour ouvrir la salle médicale de l’usine et procéder à un examen
d’urgence de la Neimoidienne. Comme attendu, l’examen révèle une rupture
d’anévrisme. Emplie d’anxiété à l’idée d’avoir à nouveau conduit une innocente
à la mort avec ses questions, Alto assiste impuissante
à l’intervention médicale pilotée par Meera,
assistée d’un droïde médical. Hyabu
ne peut que réconforter la jeune padawan avec son empathie coutumière, pendant
que Meera procède à l’opération de
sauvetage. Après de longues minutes semblant interminables, Meera peut indiquer d’un hochement de la tête à ses compagnons que
leur hôte a pu être sauvée ! Toujours inconsciente, Gen Bungen est enfin transférée dans sa chambre pour y prendre du
repos. A son chevet, les trois compagnons peuvent à loisir apprécier le contenu
de la chambre, évoquant le luxe d’un passé désormais révolu.
Flottant au-dessus d’un buffet,
un objet oblong et grisâtre attire l’attention de Meera. Dès qu’elle y pose sa main, la structure s’ouvre et projette
des dizaines d’images holographiques parmi lesquelles il est possible de
papillonner, tel un livre virtuel. L’appareil contient bien entendu une myriade
de photographies avec des inconnus, des installations minières, des vaisseaux
divers, des droïdes – autant d’éléments que Meera évacue rapidement. Meera
isole enfin une image intéressante : un chevalier Jedi aux longs cheveux
bruns encadre avec un vague sourire deux jeunes Neimoidiens de moins de 20 ans.
Comme attendu, l’une est Gen Bungen,
par contre c’est avec surprise qu’ils découvrent que le second est Ido, le vieux fonctionnaire de Cato Neimoidia…
Quelques années plus tard, c’est une image de Gen Bungen appuyée nonchalamment sur RikRekshik, un sourire frondeur aux lèvres. La vue a été prise par Suljo Warde, dont on voit le reflet
dans un objet du décor, reflet qui révèle la silhouette prématurément vieillie
et fatiguée du Jedi.
Prise au jeu, Meera continue de passer en revue les
images se succédant dans l’appareil. Le point d’orgue de la série de clichés
correspond à un repas datant d’une quinzaine d’années environ et visiblement organisé
chez RikRekshik. On y reconnait
aisément le décor d’époque, la fausse oasis d’intérieur, le mobilier. Attablé à
gauche sur la photographie, le Chevin est entouré de plusieurs femmes en tenues
légères, dont l’une évoque la vieille femme qui avait accueilli le groupe à
l’entrée du silo-dôme n°42. Assise non loin sur la droite, Gen Bungen jette un regard irrité à ce qui ne sera bientôt plus son
mari. Puis vient Suljo Warde,
particulièrement amaigri. Il tient contre lui une Twi’lek de grande beauté –
vraisemblablement Anthé Katova.
Tenant Katova par le bras, et pris
sur le vif d’un éclat de rire, un jeune homme blond de 15 ou 16 ans retient
l’attention d’Alto, soudainement
statufiée, la respiration coupée. Sous les regards intrigués de ses compagnon, Alto révèle qu’il s’agit pour sûr d’un
des deux Jedi obscurs ayant assassiné Guelf
Marcolf et désormais sur leur trace… Tous sur la photographie semblent
captivés par un orateur qu’on ne peut distinguer. Meera se lance dans une analyse poussée du cliché et finit par
trouver dans la pupille sombre d’Anthé
Katova le reflet d’un humanoïde masqué, lancé dans un discours passionné et
pouvant correspondre à la description de Ram
Ravel. Ainsi, tout ce petit monde semblait bien se connaître depuis fort
longtemps déjà. Hyabu théorise que Gen Bungen pouvait tout à fait fournir
de manière récurrente du reclon au pirate.
Les images ultérieures
n’apportent rien de plus, comme si cette scène – cette Cène ? –
représentait l’acmé de la relation entre les différents protagonistes. Aucun
cliché ne fait apparaître Domé ou Guelf Marcolf, confirmant en creux le
fait que Gen Bungen ne les
connaissait guère. Ce sont finalement des photographies de droïdes embarqués
dans des situations burlesques que Gen
Bungen a ensuite accumulées dans son appareil. Toujours assoupie, la Neimoidienne
ne semble pas apte à sortir de son coma avant au moins une semaine. Alto pose ses mains délicatement sur
les tempes de celle qui fut un temps l’apprentie de Suljo Warde et scanne les flux de Force environnants. Gen Bungen est effectivement légèrement
sensible à la Force, et Alto est
convaincue que cela a dû la sauver. Aucune autre perturbation n’est notable
autour d’elle – mais les dons d’Alto
semblent bien dérisoires pour détecter une perturbation dont elle ne cerne pas
elle-même les contours. Dans le silence imposé par la concentration d’Alto, Meera parcoure les bibelots disposés dans la pièce, et repère un
élément faisant tâche. Il s’agit d’une sorte de lampe torche montée de bric et
de broc, comme résultant de l’assemblage maladroit de divers éléments épars.
Contrairement à ce que tous croient un instant, il s’agit bel et bien d’une
lampe torche projetant de la lumière – et rien d’autre. Toutefois, son aspect
intrigue particulièrement la Chiss, qui prend sur elle
« d’emprunter » l’objet pour procéder à un examen approfondi dès que
possible.
Ce ne sera cependant pas pour
tout de suite. Un appel urgent en provenance de la capitale-colonie fait
revenir le groupe à bord du Rokh. Enveloppé par l’orage, l’appareil semble
couvert d’électricité statique, et la communication se révèle particulièrement
difficile. Entre deux grésillements, Hyabu
parvient à saisir que le contact est coupé avec l’équipée du Docteur Gaway, et ce depuis plusieurs heures.
Plus étonnant, le transpondeur de la canonnière n’émet également plus. Le
responsable impérial au bout du fil demande à Hyabu de récupérer quelques soldats dans un avant-poste impérial
fortifié, dont il transmet les coordonnées. Les hommes ont été prévenus, et assisteront
l’équipage du Rokh dans son inspection du camp de base du scientifique. Après
avoir raccroché, Hyabu déclare qu’il
s’agit d’une bonne occasion pour vérifier que Gaway et son équipe ont bel et bien été éliminés, libérant de fait
le Rokh et son équipage de manière officielle. C’est donc avec volontarisme que
le Capitaine met le cap sur le bunker impérial pour y récupérer quelques bras
supplémentaires.
L’orage est toujours aussi
intense lorsque le Rokh se positionne à l’aplomb du bunker impérial, qui ne
répond pas aux appels. Il faut toutefois admettre que tous les moyens de
communications sont saturés par l’électricité ambiante, et décision est prise
de descendre voir ce qu’il en est. Décidément plein d’énergie aujourd’hui, Hyabu, Alto et Meera laissent
le Rokh à leurs compagnons et investissent un speeder pour accoster le bunker.
Cela se révèle particulièrement pénible, le Capitaine ayant bien du mal à
trouver une surface stable pour y poser l’engin. Dès la descente au sol, le
groupe se retrouve dans un liquide boueux jusqu’aux genoux et doit batailler
avec de hautes herbes rendant fastidieuse toute progression vers la porte de
l’avant-poste, qui a ouvertement été enfoncée. Sur le qui-vive, chacun sort son
arme en scrutant les environs, camouflés par l’épais rideau de pluie. Sur le
chemin menant au bunker, les hautes herbes écrasées révèlent de profondes
traces de roues, évocatrices des appareils aperçus plus tôt aux mains des
« primates ». En se dirigeant vers l’entrée, Hyabu se frotte les mains en pensant au matériel impérial abandonné
qu’il sera possible de récupérer dans le bunker, mais Alto l’arrête immédiatement, faisant signe vers les respirateurs –
on ne sait jamais, avec ce « mal des confins » qui rôde…
Alto se positionne un temps pour surveiller l’extérieur, mais Meera annonce d’une voix tendue qu’elle
se sentira plus à l’aise si le groupe ne se sépare pas. A vrai dire, aucun
bruit suspect ne se fait entendre à l’intérieur, et il est probable que les
assaillants sont désormais bien loin. Dans le bunker, à l’agencement
étrangement familier depuis leur assaut sur Kashyyk, la pénombre règne. Les
éclairages d’urgence dispensent une vague lueur rougeâtre, révélant des corps
démembrés dans divers recoins. Un stormtrooper gît au sol, la cage thoracique
littéralement arrachée. D’après Meera,
sa mort remonte à moins de deux heures. Dans les quartiers d’habitation, un
homme inconscient au teint grisâtre est sous monitoring médical, sa respiration
difficile et son pouls irrégulier indiquant une fin imminente. Sans doute
atteint du « mal des Confins », et mis à l’écart, il n’a pas été
touché par les assaillants, et Alto
invite à faire de même… C’est le carnage dans le mess, les soldats ayant tout
autant été pris à l’improviste et n’ayant eu guère de temps pour s’équiper.
Tout le matériel militaire a disparu, et c’est d’un air renfrogné que Hyabu doit se rabattre sur un peu de
vaisselle impériale à ramener sur le Rokh. A la manœuvre dans le centre de
contrôle, Meera identifie une caméra
inactive, mais celle-ci ne correspond qu’à un local de stockage énergétique
situé à l’extérieur et qui, après inspection visuelle, est semble-t-il intact. D’après
le décompte effectué, deux ou trois hommes ont dû être emmenés par les
assaillants. Meera peut confirmer l’identité
de ces derniers en visionnant les enregistrements vidéo disponibles dans le
centre de contrôle du bunker. On y voit un homme énervé portant de grosses
lunettes rondes de protection et un « déguisement » disparate, constitué
en partie d’éléments d’armure impériale, gesticuler devant le bunker. Sautant
sur le côté, il est bientôt rattrapé par un bélier métallique porté par ces
étranges mono-roues. En quelques secondes, la porte est défoncée, et l’homme s’engouffre
alors dans le passage, suivi par un groupe de primates tout autant énervés. Alto et Hyabu préfèrent détourner le regard des scènes suivantes,
regroupant le maigre butin du Capitaine sur le speeder…
Sur le Rokh, l’équipage est rassuré
par le retour du groupe, après une absence qui a semblé une éternité. Hyabu constate rapidement qu’il est
impossible de passer de nouvelles communications avec la capitale-colonie au
milieu de la tempête en cours. De plus, chacun se demande si le Capitaine ne
vient pas d’introduire le « mal des Confins » à bord avec sa nouvelle
vaisselle, rapidement confiée aux bons soins du stérilisateur industriel de
bord. Tout à son idée d’obtenir un blanc-seing officiel pour pouvoir quitter
sans encombre la surface de Gandanta, le Capitaine Hyabu prend la décision de pousser vers le camp de base de Gaway, en suivant les coordonnées
relevées plus tôt par Alto. Il faut
moins d’une heure pour arriver sur place, et le camp est totalement camouflé
sous la canopée. Remontant dans le speeder, Hyabu, Alto et Meera entament une descente sous la
couverture des arbres, dérangeant diverses créatures sauvages, et atteignent
facilement une zone de terrain sec occupée par le campement impérial. Alors que
Meera débarque le senseur portatif, Hyabu et Alto parcourent le campement et constatent qu’il a été l’épicentre
d’un combat récent, au cours duquel les troupes impériales ont été à nouveau
balayées. Le cameraman a été tué et Alto
récupère sa caméra avant de remonter, mal à l’aise, dans le speeder. Récupérant
quelques éléments d’armure de stormtrooper, Hyabu ne distingue aucune trace de la canonnière (sans doute stationnée hors de la jungle, vue sa taille), ni de Gaway, Mesra ou de l’infirmier – comme si on avait pris soin d’épargner
toute personne avec des compétences médicales.
Le sentiment d’oppression qui a
saisi Alto dans cette jungle accroît
de minute en minute. Cet environnement ne lui semble pas normal, comme si une
souillure ancienne avait corrompu le lieu. Ne sachant pas comment interpréter
ce signal, mais voulant contrôler le stress montant en elle, Alto ferme son esprit et rentre dans
une courte méditation, indiquant à ses compagnons qu’il vaudrait mieux évacuer
au plus vite. Hyabu charge le
matériel récupéré à bord du speeder, pendant que Meera met en marche le senseur portatif. Plusieurs signaux
stationnaires apparaissent sur l’écran, puis se mettent simultanément en
mouvement, comme répondant à un ordre discret. En courant, Meera empoigne l’appareil et le projette à bord du speeder au
moment où Alto entame une remontée
vrombissante, tandis que Meera et Hyabu surveillent les mouvements au
sol. Un choc sourd se fait soudain entendre, révélant un « primate »
accroché au propulseur du speeder et se lançant dans son démontage systématique
à coup de masse. Quelques mètres au-dessus de lui, ses compagnons sont
également en train de fondre sur le véhicule, qui n’a pas encore pu s’extirper
de la couverture sylvestre…
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