Session Star Wars #26
Date : 06-May-2019
Avec :
Le Capitaine Hyabu, toujours à son aise pour présider une réception
Meera, qui joue avec la couleur de ses yeux
Cornell Quantarus, qui abrège efficacement les contrôles
dérangeants
Nir Stone, qui se révèle un séducteur hors pair
Aqualto Fudah (‘Alto’), sur les traces de ses frères perdus
Lieu(x) :
Cato Neimoidia
Colonie de Gandanta
C’est une période de troubles et la peur règne au Sénat Impérial.
Les représentants des systèmes encore fidèles aux idéaux de la Vieille
République tentent par des moyens pacifiques et diplomatiques de préserver les
derniers vestiges démocratiques du Sénat. La sénatrice Mon Mothma, accusée de
corruption par le parti de l’Empereur, a demandé au groupe de contrebandiers du
téméraire capitaine Hyabu de lui apporter la preuve de l’existence d’une arme
mystérieuse que l’Empire construit en secret. Elle espère ainsi provoquer un
vote de défiance envers l’empereur Palpatine et mettre un terme à la Dictature
votée il y a maintenant 25 ans.
Aux confins de l’Empire, Gracchus le Hutt verse une prime faramineuse
aux chasseurs de prime qu’il avait engagé pour récupérer la base de données que
se disputent le Capitaine Hyabu et sa bande, l’implacable Soleil Noir, la vile
Confédération du Commerce, l’énigmatique Consortium de Zaal, la sombre Reine
Pirate et… une bande hétéroclite de rebelles que le Rokh a croisé sur Teufel. A
quel commanditaire Gracchus a-t-il lui-même promis cet objet si convoité ?
Dans un système reculé du Noyau, nos héros remontent la piste de Suljo
Warde. Celui-ci, d’un lointain passé, semble les y aider. Mais qui est-il
vraiment ? Le maître jedi tant recherché ou le boucher sanguinaire qu’on
leur a décrit sur Cato Neimoidia.
Tandis que Hyabu, Alto et Meera mènent leur enquête sur les
activités de RikRekshik, Cornell et Nir s’occupent en écumant les tables de jeu de Cato Neimoidia. Au
détour d’une de ces tables, les deux comparses font la rencontre d’une certaine
Mallamée, responsable locale du
Bureau Impérial pour la Colonisation. Accro au jeu, cette dernière apprécie
leur compagnie, au point d’y laisser une certaine somme. Alertés par leurs
compagnons de la nécessité de trouver une porte d’entrée vers Gandanta, Nir et Cornell voient dans cette dette de jeu un levier potentiel. Sondant
Mallamée sur une façon de s’entendre
entre gens de bonne compagnie, ils reçoivent une proposition d’ordre
commercial, le Bureau ayant besoin pour une mission ponctuelle d’un équipage
pour amener un groupe impérial vers la planète colonie. De sa position, Mallamée pourrait ainsi les aider à
faire fleurir leur activité en shuntant le processus de sélection du
prestataire... Comme Nir et Cornell commencent à s’en douter, il
s’agit de convoyer la mission du docteur Gaway
et son escorte télévisée, opportunité inespérée pour accéder à la surface de la
petite planète sans devoir se lancer dans une complexe tentative d’infiltration
auprès du Mouvement pour l’Aide aux Réfugiés...
Se félicitant du bon sort de son
groupe, le Capitaine Hyabu a loué un
grand hangar déserté pour regrouper son équipage et préparer cette nouvelle
mission de couverture, qui semble la plus pratique à tout le monde. Quelques
caisses et tonneaux esseulés décorent a minima le lieu, permettant d’y amasser
le ravitaillement en cours de livraison. Autour d’une table de billard
analogique « à l’ancienne », l’équipage disserte sur ce qui l’attend.
A vrai dire, Nir semble
particulièrement soucieux de l’épidémie du « mal des confins »,
pathologie aux causes mal définies. Globalement, chacun admet qu’il faudra
faire profil bas, et Meera confirme
qu’elle camouflera ses compétences médicales en ne posant pas de questions
précises sur cette maladie. Pour une fois alignés sur la stratégie à suivre, Meera et Cornell s’échangent des compliments de bon aloi, avant d’être
interrompus par une suggestion d’Alto.
Impressionnée par le message surgi du passé, cette dernière se demande si
l’équipe ne devrait pas se scinder en deux lorsqu’il faudra rencontrer RikRekshik, histoire d’assurer ses
arrières lorsque la trahison annoncée aura lieu… Meera acquiesce à cette idée, mais Cornell pense au contraire qu’il faudra que le groupe reste soudé
pour faire face en bloc à toute éventualité.
Reste à convaincre leurs futurs
employeurs que l’équipage du Rokh est le plus apte à réaliser cette mission.
Bientôt, des troupes impériales se présentent à l’entrepôt, menés par le
lieutenant Rothman, un homme d’une
cinquantaine d’années à la mise stricte. D’un air toutefois affable, Rothman procède avec Hyabu à une inspection rapide du lieu,
avant d’inviter son second (Cornell)
à participer à une inspection du Rokh pendant qu’il discutera divers points
d’ordre administratif avec le Capitaine. Escorté par un sergent et quelques
soldats, Cornell quitte donc le
hangar, lançant quelques regards appuyés à ses compagnons. Dans un coin,
camouflée par quelques caisses empilées, Meera
a bien cerné que la présence non déclarée de quelques « invités » à
bord du Rokh (Mexnean, le jeune fils
du Wookie Istara ou encore les deux
chasseurs de prime du Kang Rang Power) pourrait poser problème, et elle
contacte immédiatement Piy pour que
leur existence se fasse la plus discrète possible. Quelques minutes plus tard,
le petit groupe atteint le Rokh et y est accueilli par un Piy particulièrement amical. Cornell
prend la direction de la visite, insistant pesamment sur un certain nombre d’aménagements
sans grand intérêt – notamment l’aquarium géant ou les cages prévues pour les
homme-singes agressifs de Gandanta. Lorsque le transpondeur est analysé, Cornell précise que le vaisseau est une
acquisition récente pour expliquer le peu de données de vol disponibles, puis
il finit par influencer l’esprit du sergent avec la Force, abrégeant une
inspection dont la direction générale était potentiellement sur la corde raide.
Sur le chemin du retour, Cornell
échange quelques mots avec le sergent au sujet du « mal des
confins », et ce dernier finit par admettre que cette « peste »
peut s’avérer redoutable, 40 cadavres ayant même été récemment retrouvés dans
un avant-poste impérial de Gandanta.
Dans le hangar, le Capitaine Hyabu engage une discussion avec le
lieutenant Rothman sur le niveau de
rémunération des prestations impériales, dont les tarifs sont fixés le Bureau
de Régulation Commerciale, laissant peu de marge de manœuvre à une quelconque
négociation. Alors que Hyabu
présente l’équipement du Rokh comme un avantage pour la présente mission, Rothman admet avoir en effet entendu
parler des « Chasses surprises » du Capitaine. Les cages pourront
ainsi peut-être permettre de ramener des échantillons des primates agressifs
dans le cadre de la campagne d’étude sur la situation à Gandanta. Reste le
point de l’équipe télévisée : tous les détails seront à préciser avec le
capitaine Mesra, l’assistante du
Docteur Gaway. Il apparaît toutefois que seuls les humains à bord pourront
occuper des fonctions « officielles » à l’écran, et Nir fera un Capitaine tout à fait
convenable. Intransigeant, Hyabu
précise que cela doit passer par un accord sur le droit à l’image de son
équipage. Tout cela sera à négocier avec Mesra,
avant toute facturation auprès du Bureau Républicain de la Propagande… Le
retour de Cornell et de son escorte
met fin à l’entrevue, qui semble avoir satisfait Rothman. Le lieutenant propose au Capitaine Hyabu de diner ensemble le soir même à bord du Rokh, en compagnie
du Docteur Gaway et de son
assistante, afin de régler les derniers détails du transport de la vingtaine de
personnes et de leur cargaison.
Regagnant le vaisseau, chacun
s’active à la préparation de la réception. Il faut récurer le mess de
réception, mettre en place la vaisselle d’apparat du Capitaine et préparer un
repas digne de ce nom, mais réaliste quant au statut financier actuel de
l’équipage. S’activant en cuisine, Cornell
se lance donc dans la préparation d’un plat bourratif et particulièrement épicé,
permettant de camoufler la pauvreté des ingrédients choisis. Puis chacun revêt
ses plus beaux atours, Meera
poussant la coquetterie jusqu’à utiliser des lentilles de contact pour changer
sa couleur d’yeux – ou la camoufler – pour l’accorder au mieux avec sa superbe
robe de Chandrila. Puis, peu à l’aise avec l’idée d’un Rokh scruté sous ses
moindres détails par des caméras intrusives, elle s’en va modifier le
brouilleur portatif pour perturber les enregistrements vidéo à bord du
vaisseau.
A l’heure dite, le lieutenant Rothman, le capitaine-docteur Gaway et le capitaine Mesra se présentent à l’entrée de la
coursive d’embarquement, avec sous le bras une bouteille rare de vin du Noyau,
que Hyabu ne peut qu’accepter avec
emphase. Assurant avec Cornell une
partie du service à table, et suivant en cela les indications du Capitaine, Alto remplit abondamment les verres des
invités et les esprits se relaxent rapidement. Rothman porte même un toast « à la diversité et à
l’Empereur », la seconde partie étant reprise plus mollement autour de la
table. Passée la surprise des épices abondantes du plat principal, les langues
se délient et le sujet de l’équipe télévisée est lancé. Mesra précise très vite son intention axée entièrement sur une
approche de « storytelling », mettant en scène l’équipage dans son
activité quotidienne, sous la direction de ses plus présentables membres. Elle
a d’ailleurs noté qu’un équipement du Rokh doit perturber son équipement
d’enregistrement, et Rothman insiste
pour qu’un technicien impérial intervienne à bord le lendemain matin pour
régler ce souci avant le départ… Passé ce petit aparté, Hyabu exprime sa réticence à exposer ainsi son équipage, au-delà du
problème de droit à l’image. L’hypothèse d’utiliser Zayne est d’ailleurs immédiatement écartée par Hyabu, sous le prétexte qu’il serait irrémédiablement bègue. Cornell demande quant à lui un droit à
l’oubli, suscitant immédiatement un vif intérêt de la part de Mesra : un ancien taulard, voilà
qui serait très excitant ! Après un raclement de gorge, Rothman indique toutefois que Cornell
ne pourrait facilement apparaître à l’écran. Chacun comprend que sa couleur de
peau le rend relativement incompatible avec les activités de propagande
impériale…
Il ne reste donc que Nir sur la liste… et ce dernier se
montre toujours aussi nerveux au sujet du « mal des confins ».
Profitant de la présence à table d’un éminent spécialiste, Nir questionne donc à tout va sur les symptômes. D’un air grave, Gaway confirme la gravité de la
maladie, qui peut dans ses formes les plus grave induire une nécrose interne
globale en 12 jours chez l’adulte, et ce sur tout être vivant humanoïde.
Heureusement, la maladie ne se propage que par contact et il est donc
relativement facile de s’en protéger. Cette mission est donc d’une extrême
importance, c’est de son point de vue une véritable œuvre de bienfaisance
prioritaire qui sera menée, même si Cornell
fait remarquer que la nécessité de passer par un sous-traitant de convoyage ne
semble pas compatible avec un caractère extrêmement prioritaire... Resservant
constamment de l’alcool, Alto
papillonne d’un invité à l’autre, alors qu’une discussion ouverte s’engage sur
les qualités de la nouvelle génération impériale arrivant aux commandes, faite
de jeunes gens plus ouverts, plus éthiques, moins focalisés sur des motivations
spécistes – un nouvel espoir pour la Galaxie, en quelque sorte.
La fin du repas approchant, Meera s’en va préparer un café de
Chandracant, dont l’odeur vient déjà charmer les papilles des convives. En
grand connaisseur, Rothman se révèle
capable d’en deviner la provenance exacte. Nir
a, quant à lui, engagé une discussion plus légère avec Mesra. Une main sur le bras de son assistance, Gaway tente de s’immiscer dans la discussion, un sourire crispé sur
les lèvres. A sa déconvenue, il doit toutefois faire face à une rebuffade
discrète de la part de Mesra, qui
semble déjà tout apprécier de Nir,
de sa conversation agréable jusqu’à son physique avenant. Se levant, Rothman indique quant à lui devoir
rejoindre ses quartiers pour y prendre un repos avant les préparatifs du départ
de demain matin. Tout en remettant sa veste d’aplomb, il questionne Nir sur sa présence passée à l’Académie
Impériale, mais Cornell noie le
poisson en commentant à foison des anecdotes concernant les innombrables fois
où Nir a été confondu avec un
chanteur à succès ou un pilote réputé. Puis, avant de passer le seuil, Rothman demande l’air de rien au
Capitaine Hyabu si c’était la
première fois que le Rokh faisait le trajet entre Chandracant et Cato Neimoidia,
ce que confirme Hyabu, tout à la
description de sa tournée de préparation pour les « Chasses
surprises »… Accompagnant courtoisement Rothman à l’extérieur du Rokh, Cornell
se présente alors comme un informateur, et l’intérêt du lieutenant lui fait
comprendre que Rothman est sans
doute un membre du Bureau du Renseignement Impérial – renforçant les soupçons
sur ce qui se cache derrière son masque affable.
La vieille table de billard a été
placée en évidence dans un mess reconverti en salon de détente. Nir, Mesra et Gaway se
lancent dans une partie dont l’enjeu est plus subtil qu’il n’en paraît. Face au
charme de Nir et de son maniement
habile de la queue, Mesra n’a plus
d’yeux que pour lui. C’est un Gaway
accablé qui doit de plus subir une véritable leçon de jeu, Nir faisant preuve d’une grande maîtrise technique sur le tapis
vert. Admettant sa défaite, il ne peut que battre en retraite, subissant une
dernière humiliation lorsqu’il propose sans succès à Mesra de quitter le Rokh en sa compagnie. Cette dernière lui
rétorque qu’elle préfère profiter de la fin de soirée sur place. Le pont se
vide peu à peu, l’équipage finalisant quelques préparations pour le lendemain.
Désormais seuls autour du billard, Nir
et Mesra peuvent discrètement
s’éclipser vers la cabine du padawan pour se lancer dans d’autres activités
ludiques. Sur l’oreiller, l’assistante de Gaway
se montrera convaincante sur la pertinence de sa mission, merveilleuse
démonstration des bons côtés de « l’Etat », avant de finalement
rejoindre tardivement ses quartiers en ville.
Le lendemain matin, après une bonne nuit de repos, c’est frais
et dispo que l’équipage se lève, n’ayant pas eu à subir outre-mesure les « assauts alcoolisés » d’Alto. L’ensemble de l’équipe à
embarquer attend sagement sur le tarmac, menée par un Gaway éreinté par sa gueule de bois et de méchante humeur. La
source du « problème de brouillage » est rapidement identifiée sous
la supervision de Meera – qui a
encore changé la couleur de ses lentilles de contact – tandis que la cargaison
de la mission humanitaire – dont des unités mini-usines à vaccins – est chargée
dans les soutes du Rokh. Une quinzaine de stormtroopers escortent Gaway et Mesra, cette dernière dirigeant avec efficacité la demi-douzaine de
techniciens de l’équipe télévisée déjà à l’œuvre pour des prises de vue de
repérage. Très vite, l’autorisation de quitter Cato Neimoidia est donnée, Gaway souhaitant se rendre au plus vite
dans la ville-colonie principale de Gandanta pour y trouver des guides et
préparer l’établissement prévu pour quelques semaines en zone avancée. Il
ressort de son discours que Rothman
souhaitait temporiser ce départ du fait de l’enquête en cours sur l’équipage,
et qu’il a dû brusquer les choses pour ne pas perdre plus de temps. Écoutant
d’une oreille distraite le docteur Gaway
annoncer que le lieutenant Rothman
rejoindra le groupe sur Gandanta ultérieurement, Hyabu observe des techniciens fixer le sigle impérial sur la coque
du Rokh, qui se retrouve également affublé d’un numéro de navire officiel…
Escorté par 4 chasseurs TIE, le
Rokh entame enfin son trajet à vitesse sublumique vers Gandanta. Au bout d’une petite
journée, la planète se laisse scruter en détail par l’équipage, qui découvre
une planète effectivement en cours de terraformation. Certaines zones sont
toujours sous dôme, d’autres sont clairement inhabitées, une épaisse jungle
équatoriale contrastant avec de vastes étendues inhospitalières, balayées par
des vents violents et irrespirables. Gaway
enregistre dans le système du Rokh la série de codes impériaux permettant de
passer le verrou établi par un croiseur impérial en orbite, et donne l’ordre de
descendre à travers l’atmosphère chargée en poussières rouges vers l’ancienne
capitale-colonie. A l’image de la taille modeste du site, l’astroport se révèle
minuscule, bordé par l’ancien bureau local d’étude des xénos reconverti en
représentation impériale. Déjà encombrante dans le poste de pilotage, Mesra veut absolument filmer les allers
et venues de l’équipage sur le tarmac, à la descente du Rokh ou encore au
déchargement des caisses. Mais l’équipage ignore ses injonctions et reste
focalisé sur les coordonnées des concessions minières de RikRekshik, situées dans une région à environ 5-6 heures de
speeder ou à peine une heure de vaisseau. A la recherche de renseignements,
l’équipage au complet se dirige alors vers la Cantina locale, et Nir ne peut qu’essuyer de loin les
remontrances de son amante d’un soir.
La Cantina locale s’apparente à
la fois à un bar, un garage ou une épicerie, et elle est principalement
fréquentée par des xéno non-Neimoidiens. S’approchant du bar, Hyabu entame la discussion avec le
patron, le questionnant sur la faune locale, l’existence de chasses organisées
ou encore sur un Chevin qui pourrait avoir des renseignements sur ce type
d’activités… Les vagues réponses récupérées se révèlent bien décevantes, mais
le groupe est vite abordé par un client qui a entendu les propos du Capitaine.
Cet humanoïde au faciès reptilien répond au nom de Redo, et il semble prêt à tout pour vendre des poteries locales,
servir de guide ou devenir aide cuisinier à bord du Rokh – bref, tout ce qui
pourrait le sortir de cet enfer tout en empochant une petite obole. Par son
entremise, Cornell parvient d’ailleurs
à embaucher trois locaux pour décharger la cargaison du Rokh sous les caméras
envahissantes de Mesra et son
équipe. Puis Redo confirme l’existence
d’un « Lord Rekshik »,
grand propriétaire minier, dont le dernier fait d’armes a consisté à faire
abattre la moitié de ses ouvriers au cours d’un mouvement de grève… Il décrit
le Chevin comme un personnage au caractère difficile, détestant parler argent,
dénigrant les droïdes et peu connu pour une quelconque sympathie envers
l’Empire. Il loge à l’écart de la ville-colonie, dans la savane, au silo n°42,
et Redo peut y amener l’équipage.
Après avoir prévenu Gaway, Hyabu dirige le Rokh vers le silo n°42, protégé sous un mini-dôme.
A l’entrée, Cornell reste
particulièrement évasif sur la raison de cette visite inopinée, évoquant une
vague opportunité de business. L’équipage peut alors pénétrer à l’intérieur du
complexe, accueilli par une femme au charme fané et vêtue à l’ancienne. Tous
sont invités à patienter dans un large patio occupé par une oasis d’intérieur factice.
De larges sièges en rotin, accompagnée de leurs dessertes, occupent le centre
de la pièce, le tout baignant dans une lumière artificielle. Les légers remous
de la cascade en circuit fermé couvrent à peine une musique d’ambiance roborative.
Tout l’ambiance respire un certain mauvais goût suranné. Précédé par l’odeur
capiteuse de son parfum, le massif Chevin apparaît enfin par un passage émergeant
d’entre de fausses lianes. Portant une robe bleu-nuit brodée de motifs
géométriques, il semble comme porter les attributs travestis des Jedis. En
silence, RikRekshik s’étend sur
une large banquette, tandis que la femme âgée sert des entremets à l’équipage,
puis dispose un large plat de biscuit devant son maître, qui y plonge avidement
la main.
Le Chevin RikRekshik.
D’une voix à la fois douce et
courroucée, RikRekshik demande la
raison de cette visite non-annoncée, contraire aux usages. Entamant la
discussion, Cornell sonde leur hôte,
parlant à mot couverts du passé et des personnes de son entourage, et menant progressivement
la discussion vers Suljo Warde.
Sur-jouant l’incompréhension devant les motivations de cette rencontre, RikRekshik menace à plusieurs reprises de
mettre fin à cet entretien stérile. Alto
doit alors mentionner ses vieux amis, ceux qui ont sauvé sa vie et celle de Zayne dans leur prime jeunesse : Domé, Guelf Marcolf, et leur acolyte Anthé Katova. Alors qu’elle égrène les noms, le Chevin semble se
tendre, être pris d’un tremblement irrépressible, puis finit par gonfler brutalement,
comme sous l’effet d’une émotion intense. Se dégonflant, RikRekshik assène ne rien vouloir à faire avec ces gens-là, mais Alto précise que Domé et Guelf ont été
des compagnons fidèles aux bonnes motivations, et que sa formation à
l’utilisation de la Force ne pourra être complétée que si elle retrouve
l’ancien maître de ses amis disparus. Expliquant ne rien savoir sur Anthé Katova, elle demande plus de
détails sur cette disciple de Suljo
Warde. Selon RikRekshik, Domé et Guelf n’étaient rien que des incapables naïfs, alors que Katova s’est révélée être une femelle perverse
et manipulatrice, qui a tourné la tête de son vieil ami Suljo Warde. Celui-ci avait été durement éprouvé par sa convocation
devant le tribunal du Temple Jedi après le massacre sur Cato Neimoidia, mais
les événements de l’époque l’avaient empêché de s’y rendre. Il avait fallu toute
la douce patience de RikRekshik pour
le maintenir à flot. Lorsqu’il a repris des disciples sous son aile, il a
semblé avoir retrouvé une certaine stabilité, mais les faux sentiments et les paroles
traîtresses de Katova, suivi de son
départ brutal, ont définitivement détruit son ami, qui s’est perdu dans les
drogues. « S’enfoncer plus profondément… l’ERPs ! l’ERPs : »,
voilà ce que le vieux maître répétait inlassablement durant ses crises de
paranoïa. Il y a environ une dizaine d’année, Suljo Warde a finalement décidé de partir vers une autre planète,
laissant toute son ancienne vie derrière lui.
Mais tout cela appartient au
passé. Si RikRekshik garde ouvertement une
rancœur tenace envers Anthé Katova,
il ne veut plus rien avoir à faire avec les Jedi et leurs histoires. Peut-être
attendri par la quête des jeunes padawans réunis dans son patio, il finit
toutefois par lâcher le nom de la planète Moradan, disant que c’est la seule
piste qu’il puisse leur indiquer. Avant de prendre congé, Cornell précise au Chevin que l’équipage pourra être trouvé sur
l’astroport de la ville-colonie principale, au cas où il souhaiterait leur
communiquer d’autres éléments. En quittant le silo n°42, chacun peut toutefois
méditer sur la trahison annoncée du Chevin...
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