Session Star Wars #25
Date : 16-Apr-2019
Avec :
Hyabu, toujours à la recherche
d’investisseurs pour ses « chasses surprises »
Meera, dont l’intellect vient à
bout d’une ancienne énigme
Aqualto Fudah (‘Alto’), qui doit sonder
sa mémoire d’enfant
Lieu(x) :
Cato Neimoidia
L’équipage du Rokh se prépare à
suivre la piste ténue vers le maître Jedi Suljo
Warde et son convoyeur-pilote attitré, Rik
Rekshick. Inlassablement, Meera
questionne Alto sur son passé pour
mieux enregistrer les éléments permettant de remonter vers ces noms qui
semblent sortis d’un passé désormais révolu. Alto reprend donc le cours de son histoire commune avec Zayne.
L’histoire des padawans
Leur orphelinat rassemblait
plusieurs jeunes padawans, sous la direction de Jedi confirmés (le vieux Ithan Veila et le fougueux Janos Youngblood) et de jeunes en fin
de formation (le Mirialan Guel Marcolf
et le Rodien Domé), le tout sous la
douce supervision de la vieille et sage Zenone
Salane. Alto devait avoir 8 ans
(et Zayne 3 ou 4 ans) lorsqu’un
dénommé Vador a mis fin à cette
enfance heureuse, massacrant les occupants de l’orphelinat, dont une douzaine
de petits padawans. Grâce à une randonnée proposée à peine quelques heures
avant le massacre par Guel Marcolf
et Domé, Alto, Zayne et deux
autres enfants ont eu la vie sauve. Les enfants ont été dispersés parmi des
familles alliées, Zayne et Alto finissant dans une colonie
horticole illégale. Quinze années ont passé. Remis par le hasard des rencontres
sur la piste de Domé et Guel Marcolf, Alto et Zayne se sont
retrouvés happé par l’héritage de leur passé et ont pu reconstituer la
trajectoire de leurs deux protecteurs.
Le sanctuaire caché de Zenone Salane.
Après les avoir confiés aux
colons horticulteurs, Guel Marcolf
et Domé se sont lancés à la
recherche d’un maître afin d’achever leur formation. Ils cherchaient un Jedi
survivant et, étonnamment, leur quête a abouti. Ils sont devenus les padawans
de Suljo Warde, un ancien et très
puissant chevalier Jedi qui a survécu grâce à ses nombreuses facultés. Le vieux
maître s’est semble-t-il débrouillé pour croiser le chemin de Guel Marcolf et Domé, et les prendre sous son aile. Synthétisant les éléments épars
dont elle a connaissance, Alto
décrit Suljo Warde comme un être
torturé, rongé par la culpabilité des crimes de guerre auxquels il aurait
participé durant la Guerre Noire – en particulier un massacre perpétré sur Cato
Neimoidia – et sa raison vacillait petit à petit. Il a intégré dans un dispositif
dénommé « Holocron » l’intégralité de son savoir, l’a divisé en trois
parties, puis en a confié un morceau à chacun de ses padawans, à savoir Guel Marcolf, Domé et une certaine Anthé
Katova, qui avait rejoint le groupe plus tardivement. Enfin, voulant
échapper à son passé, Suljo Warde s’est
apparemment exilé, comme renonçant à utiliser ses pouvoirs. Il a forcé ses
padawans à devenir les gardiens des morceaux de l’Holocron.
Le sanctuaire caché de Zenone Salane.
Malheureusement, c’est sur son
lit de mort que Domé a transmis à Zayne et Alto une partie de cette histoire, avant de confier à la jeune
Mirialan son élément d’Holocron et des indications pour retrouver Guel Marcolf, dernière chance pour les
jeunes padawans de mettre la main sur un potentiel maître. Il leur a fallu
hélas encore déchanter, car si Guel Marcolf
était bien vivant sur Sathar IV, son esprit avait perdu toute trace d’équilibre.
Se prenant pour le dieu d’une tribu perdue au milieu d’une jungle hostile,
l’arrivée de Zayne et Alto a fait remonter en lui d’anciens
souvenirs enfouis. Malgré un discours décousu, ce qu’il a pu leur raconter
venait confirmer et préciser les vagues éléments déjà transmis par Domé. Mais d’autres utilisateurs de la
Force étaient également sur les traces des padawans ou de leurs anciens
protecteurs. Une nuit, ce qui ressemblait à deux Jedi « obscurs » ont
pris d’assaut le village de la tribu, et Guel
Marcolf s’est sacrifié en protégeant la fuite de Zayne et Alto, qui n’ont
pas eu d’autre choix que de laisser derrière eux l’élément d’Holocron de leur
ancien ami.
L'élément d'Holocron en possession d'Alto.
La suite, les compagnons d’Alto en ont déjà connaissance. Dans leur fuite, Zayne et Alto ont fait la connaissance d’un jeune slicer débrouillard, Rod Malagran, qui avait posté sur l’HoloNet illégal une vidéo des deux padawans combattant des droïdes sur une lune artificielle. C’est par l’entremise de Rod Malagran qu’ils ont pu se débarrasser de la navette Tydirium que Zayne et Alto ont volé sur Sathar IV, et qu’ils ont été présentés au Capitaine Hyabu, qui semblait désespérément chercher de nouvelles recrues pour son entreprise. Intrigué par le fait que Guel Marcolf soit un Mirialan et qu’il ait perdu sa raison, Hyabu spécule sur son lien de parenté potentiel avec Alto, dont les dénégations semblent totalement inutiles devant les sourires complices échangés entre le Capitaine et Meera. Questionnée plus en avant par Meera sur le cas d’Anthé Katova, Alto ne peut pas apporter de détails supplémentaires, n’ayant même aucune indication sur sa race ou ce qu’il est advenu d’elle après le départ de Suljo Warde. La piste d’Anthé Katova semble donc à Meera une voie sans issue qu’il vaut mieux ignorer pour le moment.
La suite, les compagnons d’Alto en ont déjà connaissance. Dans leur fuite, Zayne et Alto ont fait la connaissance d’un jeune slicer débrouillard, Rod Malagran, qui avait posté sur l’HoloNet illégal une vidéo des deux padawans combattant des droïdes sur une lune artificielle. C’est par l’entremise de Rod Malagran qu’ils ont pu se débarrasser de la navette Tydirium que Zayne et Alto ont volé sur Sathar IV, et qu’ils ont été présentés au Capitaine Hyabu, qui semblait désespérément chercher de nouvelles recrues pour son entreprise. Intrigué par le fait que Guel Marcolf soit un Mirialan et qu’il ait perdu sa raison, Hyabu spécule sur son lien de parenté potentiel avec Alto, dont les dénégations semblent totalement inutiles devant les sourires complices échangés entre le Capitaine et Meera. Questionnée plus en avant par Meera sur le cas d’Anthé Katova, Alto ne peut pas apporter de détails supplémentaires, n’ayant même aucune indication sur sa race ou ce qu’il est advenu d’elle après le départ de Suljo Warde. La piste d’Anthé Katova semble donc à Meera une voie sans issue qu’il vaut mieux ignorer pour le moment.
Il faut maintenant préparer avec attention le trajet du Rokh vers Cato Neimoidia. Comme le rappelle Alto, Zayne avait déniché d’anciennes cartes de routes galactiques sur Ord Mantell, dont quelques-unes centrée sur leur secteur de destination. Avec satisfaction, le capitaine Hyabu introduit les données dans le navordinateur du Rokh, dont l’agréable voix féminine semble le ravir jour après jour. Au milieu des précieux tracés de discrètes routes perdues et de la position de diverses singularités spatiales à éviter, des rapports d’exploration géophysique des planètes du secteur confirment que Cato Neimoidia était initialement la seule planète habitable de cette partie de la zone des Colonies. Trois mondes-colonies ont fait l’objet d’intenses efforts de terraformation. Spéculant sur les remords de Suljo Warde et son attachement personnel à l’histoire du secteur de Cato Neimodia, Alto conclue que ces espaces récemment colonisés – et donc relativement vierges – pourraient être des cibles potentielles pour aller y dénicher une éventuelle retraite cachée.
En approche de Cato Neimoidia.
Pour rejoindre Cato Neimoidia, Hyabu constate que le Rokh doit
emprunter la passe de Kelor, couloir très emprunté mais direct pour le secteur.
Il constate en pestant que la route est visiblement encombrée par une intense
activité impériale, espérant que cela ne débouchera pas sur une mauvaise
rencontre. Il faut croire que le Rokh passe encore inaperçu, car c’est sans
encombre que le navire se retrouve enfin en orbite autour de la planète marine,
parmi de nombreux paquebots de croisière et d’un large – mais relativement
antique – vaisseau droïde de la Fédération du Commerce. Toujours précise, Meera indique que l’équipage de ce navire
doit être composé au minimum de 20% de membres d’équipage bio, condition
imposée par la République à la fin de la Guerre Noire. De sa voix sensuelle, le
navordinateur du Rokh égrène les données relatives à Cato Neimoidia. Sous les
larges volutes nuageuses, on devine de grandes étendues océaniques, que
l’équipage sait d’expérience transpercé de massives marches rocheuses et d’îles
paradisiaques. C’est toutefois avec un certain pragmatisme d’ordre financier
que Hyabu parcoure les possibles
points d’atterrissage, écartant d’office les magnifiques atolls de Tarko Seeh,
dont chacun se souvient encore avec délectation. Il est donc décidé de poser le
Rokh à l’astroport principal de la capitale Zarra, dont la formule visiteur
(500C par jour) reste abordable, comparativement à la formule
« investisseur » ou « passeport neimoidien » (plusieurs
100kC en échange d’une immunité totale).
La descente vers Zarra révèle une
magnifique cité, comme suspendue entre des pitons rocheux montant jusqu’aux
nuages. L’astroport de la cité semble de taille modeste, malgré la dimension
conséquente des plateformes d’accueil de vaisseaux. Sur la plateforme du Rokh,
de vieux droïdes en mauvais état, résidus des forces armées de la Fédération du
Commerce du temps de la Guerre Noire, sont cornaqués par un Neimoidien en
charge de l’accueil des visiteurs. Une fois réglées les formalités d’usage, Hyabu, Meera et Alto quittent
le Rokh pour se diriger vers l’astroport impersonnel. Echaudée par les récentes
rencontres, Alto a accepté pour
l’occasion l’offre de Meera de lui
dessiner des tatouages mirialans fictifs sur le visage, ne serait-ce que pour
camoufler cette absence de signe distinctif chez la jeune padawan. Dans
l’astroport, Hyabu jette son dévolu
sur une boutique de périodiques et illustrés, accaparant une grande quantité de
magazines traitant de chasse et de pêche, ainsi que des imagiers pour enfants décrivant
la faune locale ou des livres scolaires d’histoire. Pendant ce temps, Meera fait une démonstration de ses
talents à Alto, dénichant en un
temps record un salon lounge de qualité (entrée à 200C), dans lequel il sera
possible de prendre une collation tout en buvant des cocktails et en consultant
l’HoloNet. Le groupe se pose enfin devant un spectacle de jongleurs et danseurs
se déroulant sous un globe, et qui peut être suivi sur écouteurs individuels.
Dans cette ambiance sonore feutrée et de basse intensité lumineuse, chacun se
love dans un fauteuil massant à mémoire de forme, profitant de ces quelques
instants de relaxation en picorant des zakouskis délicieux.
Une vue de l'astroport de Zarra et de la vieille ville...
Des chiffres et des lettres
Feuilletant ses magazines, Hyabu pousse une exclamation de joie
féroce en relevant que la colonie Gandanta, terraformée il y a environ un
siècle, abrite une espèce de grands primates agressifs – semble-t-il
originellement échappés de laboratoires de recherche scientifique. Pendant ce
temps, Meera tente de convaincre Alto d’utiliser des
« pouvoirs » pour se mettre sur la piste de Suljo Warde et de son pilote/guide/convoyeur Rik Rekshick. Alto ne
peut que hausser les épaules en pointant du doigt le terminal HoloNet disponible
dans la loge du groupe, mais elle montre encore quelques signes de nervosité,
toujours inquiète à l’idée d’être traquée par les deux Jedi obscurs lancés sur
la piste de l’Holocron. Se postant de manière à surveiller les allers et venues
dans le lounge, Alto observe Meera qui commence à pianoter
fiévreusement sur le clavier de la console. La Chiss débute ses recherches en ciblant
des documents concernant le massacre perpétré il y a 30 ans sur Cato Neimoidia.
Il lui faut un certain temps pour faire le lien entre la Guerre Noire et sa
dénomination locale de « Guerre d’Indépendance ». A l’époque, le
représentant de la République et de ses forces d’occupations était
effectivement un certain général Warde,
et il est précisé qu’il a levé l’occupation suite au massacre d’une centaine de
hauts dignitaires neimoidiens – dont le vice-Roi – au cours de la fête
nationale de la réconciliation. La trompe dans son livre scolaire d’histoire, Hyabu précise d’une voix molle que le
vice-Roi est le plus haut dignitaire de la planète, le Roi assurant avant tout
le rôle de sénateur, assigné de fait à résidence sur Coruscant. Le récit du massacre,
particulièrement édulcoré, ne donne aucun détail sur les acteurs de
l’évènement, ni sur l’implication direct ou indirecte de Suljo Warde, ne permettant pas de lever le voile sur la nature des
remords du vieux maître Jedi.
Deux heures ont maintenant passé,
et la nuit est bien entamée. Alto se
cale sur une banquette moelleuse pour se plonger dans une méditation reposante,
couvant d’un œil les activités claviéristes de Meera. Cachant de plus en plus mal son ennui, Hyabu a maintenant migré vers un des bars du lounge, pour y
chercher des breuvages alcoolisés et une compagnie nettement plus festive –
bien que chuchoteuse. Rapidement escorté par quelques groupies enthousiastes,
le Capitaine finit par quitter le lieu pour d’autres aventures éthyliques. Cela
n’attire même pas un regard navré de Meera,
qui a maintenant reporté son attention sur le cas de Rik Rekshick. Plus habile dans ses recherches que l’inexpérimentée Alto, Meera finit par débusquer trois traces reliées à ce nom, associés à
trois propositions d’orthographe différentes mais phonétiquement similaires –
déclenchant un rictus à la Chiss, à qui « on ne la fait pas ». La
première proposition ne mène nulle part – mais impossible de savoir pourquoi
donc elle était listée. La seconde proposition est associée à un visa touriste
datant d’une dizaine d’année. Enfin, la troisième orthographe est à la fois la
plus intéressante et la plus mystérieuse, débouchant uniquement sur suite de
lettres et de chiffres, sans doute un numéro de dossier dont il est impossible
de savoir à quoi il correspond. Il s’agit a priori d’un archive papier,
remontant à une vingtaine d’année, et conservée dans une administration
quelconque. Aucun domicile n’est trouvé à ces noms, et il ne semble pas non
plus y avoir de famille associée.
De plus en plus frustrée, Meera suit la demande d’Alto pour une vérification des
personnes recherchées dans le secteur, ne serait-ce que pour la rassurer sur
son cas personnel. Meera déniche une
page de la police planétaire, qui ne donne qu’une dizaine d’identités
recherchées, surtout des arnaqueurs et escrocs, puis se lance dans une
vérification systématique du background de chacun de ces personnages. Ce
travail de fond prend une petite dizaine d’heures à Meera. Les yeux irrités par l’exposition à un écran rudimentaire,
entourée d’emballages de friandises et de verres vides, la Chiss dégage tous
les attributs du hacker forcené, ce qui n’est pas de nature à diminuer la
nervosité d’Alto. Toutefois, le
travail finit par payer. Arrivant au neuvième nom de la liste, un certain Raken spécialisé dans les arnaques aux
concessions minières, Merra fait une
constatation bienvenue : en effet, des codes indiqués dans le dossier de Raken concernent des exploitations
minières, et tous présentent un format identique à celui relevé pour Rik Rekshik. Ainsi, le convoyeur a dû
investir il y a une vingtaine d’années dans une concession minière du secteur.
Sortant Alto de sa torpeur, Meera indique qu’une piste pourrait
donc s’ouvrir en allant se renseigner auprès du bureau local du Conseil
Impérial à la Colonisation.
L'entrée de Meera dans l'espace loundge.
Le jour s’est maintenant levé, et
si Alto se révèle relativement
fraîche, c’est une Meera irritable
qui accueille froidement le retour d’un Hyabu
passablement éméché. Synthétisant d’un ton peu amène ses découvertes, elle conclut
en demandant au Capitaine quand il compte s’investir à son tour dans cette
enquête qui le concerne également. D’un air affable, Hyabu rétorque qu’effectivement, lui aussi est allé à la pêche aux informations.
Ainsi, au hasard de ses rencontres nocturnes avec un public de riches oisifs
tout exaltés à l’idée de pouvoir un jour participer aux « chasses
surprises » du Capitaine, Hyabu
a appris que la terraformation d’une des trois colonies a été un échec
retentissant. De plus, la colonie de Gandanta n’est pas libre d’accès depuis
plus d’un an, du fait de la conjonction d’une guerre civile d’indépendance en
cours, d’une épidémie de « mal des Confins » (pathologie aux contours
très flous), et de la perte de contrôle totale sur la population des primates
agressifs en pleine expansion. Les forces impériales sont présentées comme une
force d’interposition tentant de ramener le calme à la surface de la planète,
tout en faisant intervenir ses services sanitaires pour tenter de juguler
l’épidémie. Avec une moue dubitative quant à la valeur réelle de ces
informations, Meera règle la note
pour ses consommations et l’utilisation intense de l’HoloNet (1000C), puis elle
déclare rentrer au Rokh pour y prendre du repos, tandis qu’Alto et Hyabu tombent
d’accord pour se rendre auprès du bureau local du Conseil Impérial à la
Colonisation.
Sur le chemin du Rokh, Meera rencontre dans l’astroport une
étrange délégation impériale. Dans une sorte de désordre inhabituel, des stormtroopers
tentent tant bien que mal d’encadrer un groupe hétéroclite et statique,
constitué d’un dignitaire Neimoidien, un officier impérial à l’air aimable
discutant avec une jeune femme à lunettes, quelques droïdes et plusieurs
enfants neimoidiens. S’arrêtant pour commander un café chandrilien – dont elle
devine rapidement qu’il s’agit d’un faux –, Meera tend l’oreille pour saisir ce dont il s’agit. La jeune femme
– a priori l’assistante de l’officier - redresse ici un pan de l’uniforme, aplatit
là une mèche rebelle, tandis qu’un technicien prépare une caméra. Il semble que
l’officier, du grade de capitaine, va être interviewé en direct sur une chaîne
locale. Présenté comme le docteur Gaway,
célèbre virologue impérial qui vient à peine de débarquer sur Cato Neimoidia,
l’homme se lance dans une déclaration confuse, où il fait mention d’essais
vaccinaux et d’enfants soignés – d’où la présence des petits neimoidiens dans
le groupe. Très vite, la scène se disloque, laissant le docteur Gaway confus, son assistante le
réconfortant autant que faire se peut pour sa piètre prestation avant que toute
la troupe ne prenne la direction de la sortie et que Meera ne rejoigne sa couchette dans le Rokh.
Le droïde médical accompagnant le Capitaine Gaway.
Une ancienne mise en garde
De leur côté, Alto et Hyabu quittent l’astroport pour se rendre en ville, ce qui n’est
évidemment pas gratuit sur Cato Neimodia (400C). Avant de quitter l’édifice, Hyabu repère un gros vaisseau dont les
atours décoratifs, ainsi que l’équipage bigarré et bruyant, indiquent une appartenance
à un Hutt – sans doute une navette sortie d’un des gros paquebots de plaisance
en orbite autour de la planète. Impossible de dire de qui il s’agit
précisément, même si Alto se demande
en silence si Gracchus ne serait pas
également à leur poursuite… Grâce aux informations de Meera, il est facile de trouver la représentation du Conseil
Impérial à la Colonisation. Traversant la ville à pied, les deux compagnons
apprécient la beauté surannée des bâtiments environnants, parfois posés face à
un océan brillant sous le soleil, parfois noyés dans des nuages aux contours
changeants. Arrivés au terme de leur petite marche, et contrairement à ce
qu’ils craignaient, Hyabu et Alto constatent que le service
administratif consiste en un bureau perdu dans un bâtiment anonyme, et tenu par
un vieux Neimoidien veillant sur une accumulation d’archives papier d’aspect
antédiluvien. La notion d’administration apparaît toute relative, des symboles
de l’ancienne République étant encore apparents sur les rares surfaces libres
d’archives. Se présentant comme un investisseur ayant reçu une offre de vente
de concession minière, Hyabu demande
des informations officielles de cadastre relative à cette concession. Il est
rare de voir des étrangers demander ce genre d’information, et Hyabu évoque le temps où la République
offrait « à chacun une chance », affirmation qui semble sortir le
Neimoidien d’une longue torpeur. Toujours sur ses gardes, Alto peut à loisir observer les réactions du fonctionnaire, qui la
scrute avec beaucoup d’insistance, comme si sa présence lui rappelait un ancien
souvenir encore flou. Puis, armé du numéro de dossier remis par Hyabu, le fonctionnaire va se procurer
la liasse de documents correspondante dans le sous-sol, laissant tout le temps
nécessaire à Alto de repérer les
archaïques caméras de surveillance disposées dans le local – et s’attirant alors
une félicitation imaginaire de Meera.
Le dossier « Rikreschick »
(en un mot) se révèle très épais. Une fiche d’identité montre un massif Chevin,
visiblement plus très jeune. Les deux compagnons parcourent les documents, qui
concernent tous des concessions minières situées dans une région de Gandanta.
La première exploitation produit du gaz reclon, les autres concessions – la
dernière acquise il y a environ 10 ans – produisant d’autres ressources diverses.
Alto s’étonne d’une telle
diversification des activités, l’existence de mines certifiées sur chaque site
semblant avérer qu’il s’agit d’une véritable activité de production et pas une
couverture pour une occupation de nature plus illicite. Cette remarque fait
tiquer Hyabu, qui est surpris par le
fait que chaque demande de concession se soit traduit par l’ouverture d’une
mine : comment expliquer un tel taux de succès inhabituel ? Le
dernier domicile connu de Rik Rekshick
se trouve sur Cato Neimoidia, mais l’absence de recoupement avec les récentes recherches
de Meera indiquent sans doute que ce
n’est plus le cas aujourd’hui.
Une photographie du Chevin Rikrekshick.
Au détour de plusieurs documents administratifs,
Hyabu tombe toutefois sur un
document intriguant. Le papier jaunis indiquant une ancienneté certaine – et
qui sera ultérieurement datée d’environ 23 ans sur le spectroscope du Rokh –,
il porte un message manuscrit dont le sens exact échappe à Alto et au Capitaine Hyabu :
Rik, il vous trahira.
Mais NE LE TUEZ PAS. Laissez-le vous trahir.
Arrêtez, arrêtez d’user sans discernement de la Force.
Hyabu s’empresse d’empocher ce mystérieux message, puis rend le
dossier à son gardien. Etrangement, ce dernier devient particulièrement
affable, invitant ses interlocuteurs à revenir vers lui pour toutes questions,
même les plus inhabituelles. Il va jusqu’à remettre sa carte de visite
personnelle, précisant qu’il sera disponible chez lui dès la fin de
l’après-midi. Ne sachant sur quel pied danser, Alto remercie le dénommé Iro
pour son aide, et Hyabu met fin à la
visite, pressé de partager leurs découvertes avec Meera. Cette dernière, reposée, accueille la nouvelle avec
circonspection. Le contenu du message ne permet pas de dire contre qui
l’expéditeur du mot (Suljo Warde ?)
met en garde Rik Rekshick, qui y est
dépeint comme un utilisateur de la Force. Serait-ce un avertissement contre
l’utilisation inconsidérée de la Force dans les activités minières du
pilote ? Le mystère s’épaissit donc un peu plus encore.
En fin de journée, Alto compose le numéro du Neimoidien Iro pour lui proposer de se retrouver dans un débit de boisson quelconque, mais à peine le vieux fonctionnaire a-t-il reconnu la voix d’Alto qu’il propose au groupe de le retrouver au plus vite chez lui. Son appartement se situe dans les nuées, et dispense une atmosphère à la fois luxueuse et d’un autre âge, faisant irrémédiablement remonter l’image agréablement rétro de DD-13 dans la tête du groupe. Chacun prend place à l’invitation du maître des lieux, suivi par un ancien droïde de combat reconditionné en majordome. Iro a passé de luxueux vêtements de dandy, et a perdu son apparence de fonctionnaire tremblant. Faisant démonstration de son professionnalisme, Meera ouvre la mallette contenant le détecteur/brouilleur pour identifier la présence de micros, confirmant rapidement d’un mouvement de tête l’absence de tels dispositifs. Iro est maintenant intenable et se lance dans un monologue confus, indiquant qu’il attendait ce moment depuis plus de 20 ans, lorsque « il » l’avait prévenu qu’un Toydarian et une jeune Mirialan se présenteraient à son bureau des archives. Malheureusement un contrôle administratif impérial a eu lieu il y a 14 ans, et il n’a pas pu conserver le document listant les « dossiers spéciaux ». Iro poursuit en indiquant qu’il a détruit la liste, et qu’il a tenté toutes ses années de se répéter inlassablement la suite de caractères indiquant la position de ces dossiers, mais sa mémoire désormais poreuse n’a rien retenue. Tentant tant bien que mal de suivre les explications du Neimodien, Alto tente de diriger Iro vers l’identité du mystérieux « il », mais ce dernier dévie sans cesse le cours de la discussion, comme dans l’incapacité de donner la moindre information à ce sujet. Alto cherche alors à introduire une diversion dans la discussion, et embraye sur la concession minière. L’accès à Gandanta étant interdit, elle questionne Iro sur les structures ayant la possibilité de s’y rendre. A part les troupes impériales, Iro ne voit que le Mouvement pour l’Aide aux Réfugiés pour avoir accès à la surface de la colonie.
Voyant que le Neimoidien semble
avoir repris ses esprits, le groupe reprend la discussion sur les anciens évènements
ayant eu cours sur Cato Neimoidia il y a 30 ans de cela. Il se trouve que Iro se tenait près de son père en haut
de la tour où le massacre eu lieu. Mais à nouveau, son récit devient confus. Il
se souvient toutefois que le massacre a été commis ou initié par une personne
qui se trouvait parmi les dignitaires rassemblés, quelqu’un qui s’est
soudainement mis à tuer tous ceux qui l’entouraient. Iro a perdu son père ce jour-là, et sa mémoire semble à nouveau
défaillante lorsqu’il s’agit de préciser les circonstances du drame ou
l’identité du tueur. Soudain, l’émotion générée sur le vieux Neimoidien
déclenche un saignement de nez, et Iro
se lève pour aller chercher un mouchoir… et sans crier gare, il s’écroule sur
la table de verre avant d’y être parvenu ! Immédiatement, Alto se jette sur le vieillard pour le
soutenir et Meera se porte à son
chevet, son cyber-équipement médical déployé. Hélas, Meera ne peut que constater le décès du Neimoidien. Echangeant un
regard dépité, les compagnons se distribuent intuitivement les tâches à venir. Alto fouille vaguement les rares
affaires rangées sur le bureau, et met la main sur le passe d’accès au bureau
des archives Pendant ce temps, Hyabu
nettoie la scène pour faire disparaitre toute trace de leur venue. Quant à Meera, une intuition soudaine la pousse
à interroger le droïde inerte, lui demandant d’aider son maître qui ne souvient
pas de série de chiffres et lettres qu’il aimait à se répéter il y a quelques
années de cela. En fouillant dans sa mémoire de silicium, le droïde finit par
épeler 3 séries de caractères, avant que Hyabu
ne lui pose un bouchon d’entrave lui intime l’ordre de le suivre sans discuter.
Une fois la porte de
l’appartement refermée, les trois visiteurs décident de se rendre immédiatement
au bureau des archives, avant que la découverte funeste du corps d’Iro ne les en empêche définitivement.
Déjà renseignée par les indication d’Alto
à ce sujet, Meera parvient à détourner
rapidement le système de surveillance sommaire du local, et les trois dossiers
indiqués par le droïde sont rapidement identifiés. Deux dossiers concernent des
concessions minières, le troisième l’ouverture d’une usine de moteurs de véhicules.
Chaque dossier est associé à un nom inconnu du groupe. Mais surtout, chacun des
dossiers contient une note manuscrite, similaire à celle qui repose encore dans
la poche de Hyabu, et rédigée de la
même main :
Rik, il vous trahira.
Mais NE LE TUEZ PAS. Laissez-le vous trahir.
Arrêtez, arrêtez d’user sans discernement de la Force.
Une illumination vertigineuse
saisit alors Meera, qui prend son
ton le plus austère en fixant Hyabu
et Alto dans les yeux : ce
message à la virgule si singulièrement positionnée n’était pas destiné à Rik Reckshik, mais au groupe annoncé à Iro il y a plus de 20 ans. Il lui
apparaît désormais clairement que Suljo
Warde y met en garde Hyabu et
son équipage contre le pilote-convoyeur. Sidérés par cette déduction, Hyabu et Alto restent sans voix. Alto,
qui ne peut lire les fluctuations de la Force que sur quelques jours, est
également prise d’un vertige : ainsi, un tel maître aura pu lire dans les
méandres du futur à une telle distance temporelle ? La dernière mise en
garde n’en sonne que plus clairement à ses oreilles…
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