Session Star Wars #40
Date : 03-Dec-2019
Avec :
Le Commandant Hyabu, dont les talents de tribun ne sont plus à
démontrer
Meera, qui change de visage après une découverte inattendue
Cornell Quantarus, toujours apte à tirer les vers du nez de ses
interlocuteurs
Aqualto Fudah (‘Alto’), saisie par une vision effrayante
Zayne Bentaroo, particulièrement sensible à la Force émanant de la
jungle de Jagomir
Lieu(x) :
Jagomir, secteur Esstran
La Base Fortitude, sa jungle, ses
contreforts montagneux, et ses préfabriqués « empruntés » au 74ème
régiment d’infanterie impériale… Comment apprécier l’idée même de rester à
attendre dans ce qui ressemble de plus en plus à une souricière, de l’avis
d’Alto… L’ensemble de la troupe rebelle cantonnée ici est recluse derrière une
barrière énergétique, sous bonne garde de tourelles de défenses dont on entend
fréquemment la canonnade. Car toute la jungle environnante respire l’hostilité
sauvage, et la moiteur ambiante ne fait que renforcer le poisseux malaise qui
enveloppe les membres de l’équipage.
Le Commodore Tyleth de la base, un
Trandoshan au goût prononcé pour les chasses dangereuses, a disparu dans cette
jungle, suivi de près par son second, le lieutenant Burns, et l’escouade qui
accompagnait ce dernier. La base est un site de repli logistique, il s’y trouve
peu de combattants, et la base serait assez démunie en cas d’attaque surprise.
Seule l’arrivée du Commodore Hamild, espérée d’ici quelques jours, pourrait
remettre un peu d’ordre dans l’organisation locale.
Le regretté Commodore Tyleth, de la base Fortitude.
Particulièrement mal à l’aise,
Meera désespère de trouver un endroit où s’isoler et prendre une douche
salvatrice, après la tournée des vaisseaux opérée avec Alto. Quant à la jeune
Mirialan, elle revient assez dépitée du tarmac : a priori, seul le Quad
Jumper sur lequel elle avait jeté son dévolu pourrait permettre un départ de la
planète, mais il est pour le moment dépourvu d’un hyperdrive fonctionnel. Le
module de la quasi-épave de « la Jumelle » pourrait-il être
facilement transféré… ?
Mais avant de pouvoir songer à de
tels aspects techniques, Hyabu et son équipage sont invités à un pot d’accueil sous
l’aile du Quad Jumper initié par quelques sous-officiers locaux : le
lieutenant Evans, bien entendu ; le lieutenant Rossman, un Gran utilisant
un club de golf en guise de canne ; le Docteur Pierce, dont les vêtements
dégagent une odeur forte de fermentation ; et le caporal Henri, un autre
Gran. A Meera qui fait une remarque sur l’humidité, on répond avec un air
attristé que ce sera pire lorsque la saison froide débarquera – sous peu,
semble-t-il. La boisson rance qui sert de cocktail de bienvenue ne fait rien
pour améliorer l’ambiance. Chacun y va de son anecdote sur les horreurs qui
rôdent dans la jungle, a priori peuplées d’espèces animales et végétales toutes
plus dangereuses les unes que les autres. Seuls les yeux de Hyabu, pris par la
nostalgie de son projet de « chasses surprises », expriment une joie
sincère face à ses descriptions…
Le lieutenant Rossman.
Alto fait part de son désarroi
face à la faiblesse de la flotte présente dans la base, qui ne pourrait pas
être évacuée si cela s’avérait nécessaire… Le lieutenant Rossman balaie les
appréhensions de la jeune padawan d’un mouvement de son club de golf, et de
toute façon la navette Nebulon du Commodore Hamild arrivera sous peu. A vrai
dire, la Reine Pirate a subi quelques revers récemment, et il faut donc
redoubler de prudence dans les allers et venues entre les bases de l’Alliance. Il
faut d’ailleurs noter à cet égard que l’arrivée de l’équipage a été plutôt non orthodoxe,
et arrive le moment gênant où l’on questionne Hyabu sur ses antécédents. Le
Capitaine – ou Commandant, c’est selon – se lance alors dans un récit
relativement imprécis des exploits du groupe au service de la
« cause ». Peut-être effrayé par la variété des lieux récemment
traversés par le groupe, le Docteur Pierce souhaite pouvoir effectuer au plus
tôt un diagnostic de routine sur chacun – demain, peut-être… ?
Enfin, chacun doit retourner à
ses occupations, et l’équipage a tout loisir d’explorer la zone de la base en
profitant d’une relative accalmie des intempéries. Le groupe repère sur un
monticule une activité autour d’une batterie de défense a priori endommagée.
Effectivement, un soldat révèle qu’un de ses collègues a été blessé par une
surcharge sur la tourelle, et un coup d’œil aiguisé de Meera révèle à quel
point le matériel semble usé et fatigué – et donc sujet à des incidents de ce
genre. Questionné sur les dangers repoussés par les défenses, le soldat (un
certain Ted) explique que les problèmes principaux résident dans des primates à
cornes, appelés « chasseurs », ainsi que des plantes-animales
capables de projeter des spores toxiques et semblant irrésistiblement attirées
par l’énergie de la barrière de défense – sur laquelle elles viennent
irrémédiablement se consumer. Hyabu, Meera et Alto échangent un regard de
connivence, tant ces plantes évoquent les mystérieuses recherches du Premier
Ordre dévoilées dans les archives découvertes sur la colonie de Gandanta. Mais
la galaxie est vaste, et ses dangers sont multiples.
Tandis que Meera et Cornell cuisinent
un peu plus le soldat Ted sur les lieux d’intérêt de la région, Zayne s’éloigne
un peu pour observer la jungle. Elle semble certes pleine de dangers, mais ne
dégage pas la noirceur corrompue et statique de la jungle des NomNom. Tout
semble ici au contraire particulière vivant, comme irrigué par une sève primale
source d’une vitalité accrue. Et alors qu’il se concentre sur les remous de la
Force, Zayne perçoit comme une étrangeté dans l’environnement de cette jungle –
sans pouvoir toutefois en expliquer la teneur exacte à Alto. Pendant ce temps,
soumis à ce qui ressemble de plus en plus à un interrogatoire en règle, Ted
révèle l’existence d’une « rumeur » au sujet d’une base de
contrebandiers quelque part dans la jungle et finit par bredouiller des excuses
lorsque Meera réclame sèchement des faits plutôt que de vagues
« on-dit ».
L’équipage se disperse alors dans
l’enceinte de Fortitude. Zayne poursuit son chemin vers une zone de casse de
vaisseaux, où s’entassent de multiples fragments d’appareils, à la recherche de
pièces détachées qui pourraient lui servir. Quelques membres de la base,
ouvertement sous l’influence relaxante de quelque produit stupéfiant, se
prélassent sous un solarium improvisé avec des réacteurs encore en état de
marche. Tout respire ici l’ennui et c’est à peine si on accorde un regard au
padawan. Zayne peut donc à loisir fouiller la casse, jusqu’à mettre la main
d’un air satisfait sur plusieurs pièces cylindriques – la base d’un futur sabre
personnel ?
Cornell, Alto et Hyabu ont
poursuivi pour leur part leur chemin jusqu’à ce qui ressemble une tour de contrôle
– sans doute le siège des transmissions de la base. Un technicien bothan nommé Kern Allegreï, à
l’allure nonchalante, tue l’ennui dans un hamac et confirme l’histoire des
rotations de la frégate Nebulon du Commodore Hamild. C’est toutefois silence
radio total, et impossible de dire avec certitude quand la frégate sera de
retour. Avec son vieux droïde de sécurité, il passe son temps à analyser quelques
cartes spatiales, à contrôler l’activité des sondes lancées par la base de
temps à autre, et à fumer des substances psychotropes– cette dernière activité apparaissant
comme la plus chronophage. Questionné sur l’issue funeste du précédent
Commodore, le bothan explique que Oyon l’Odigaï pense que Burns et son escorte
se sont sans doute fait attraper par des « créatures ». De plus, il
estime que le Commandant Hyabu gagnerait à parler aux deux survivants de
l’expédition du Commodore, à savoir Starz dit « le blond » et
« Pikouze » l’infirmier.
Le trio regagne alors les
quartiers de la base. Abandonnant Hyabu devant sa chambre, Alto poursuit son
chemin vers le tarmac, tandis que Cornell, attablé sous un auvent, la suit des
yeux en attendant son heure. Active sur le Quad Jumper, la mécanicienne
responsable du vaisseau – une Duros nommée Mez – se montre très protectrice
avec son engin et ne fait aucun effort pour se montrer amicale avec la
Mirialan. Alto arrive tout de même à obtenir confirmation de l’absence d’un
hyperdrive sur le navire. D’un air revêche, Mez maugrée que « même
Monsieur X ne pourra rien n’y faire », avant de demander à Alto de songer
effectivement au transfert de l’hyperdrive de « la Jumelle » vers le
Quad Jumper… Alto tourne alors les talons et laisse la place libre à Cornell,
comme dans un ballet bien rôdé. Le séducteur aguerri se montre le plus charmant
possible avec Mez, qui finit par lui donner rendez-vous le soir même au mess
pour le repas… et plus si affinité.
Retournée à « la
Jumelle » avec un air dépité sur le visage, Alto use de ses maigres
connaissances mécaniques pour tenter d’évaluer la tâche que représenterait le
transfert de l’hyperdrive vers le Quad Jumper. Mais il faut bien admettre qu’il
s’agit surtout d’une façon de s’occuper l’esprit plutôt que la mise en œuvre de
compétences réelles… Encore stressée par le sentiment de cloisonnement, Alto
laisse son esprit divaguer quand elle est soudainement prise par une vision qui
la happe dans un autre lieu.
Nue dans la jungle, Alto sent une sueur glacée lui inonder le front
tandis qu’un filet de sang poisseux s’échappe de son flanc. Un cri brusque la
glace brutalement et une sorte de serpent visqueux surgit de l’épaisseur
végétale, se précipitant vers son visage. Alto se recule dans un mouvement de
réflexe, tombant au sol – rompant alors cette vision qui n’a rien pour la
rassurer.
De son côté, Meera poursuit sa
quête éperdue d’une douche salutaire. Mais les questions qu’elle posent à ce
sujet restent sans réponses – après tout, personne ici ne prend de douche
régulière. Meera bat donc en retraite vers les quartiers du Commodore. Un
soldat en faction ne résiste pas aux ordres d’ouverture, la mention du nom du
« Commandant Hyabu » faisant son effet. Dès son entrée dans l’antre,
Meera reprend ses réflexes de professionnelle de la sécurité – la douche
attendra. Le précédent Commodore était ouvertement un chasseur émérite, à en
croire le nombre de trophées accrochés dans la pièce. Dans une odeur de mâle en
sueur qu’elle qualifierait de fétide, Meera se lance dans une fouille
méticuleuse de l’appartement. Elle découvre de nombreuses caches qui ont
ouvertement déjà été visitées et soigneusement vidées. L’une contient les
traces d’un data-pad qui devait s’y trouver, si on se fie aux marques imprimées
dans le fin duvet de poussière. Meera finit par découvrir une dernière cache
sous une pile de trophées, dans laquelle se trouve une bouteille de parfum
féminin raffiné. Originaire du Noyau, le flacon a été rehaussé d’un nœud en
ruban rouge, signe d’un présent de grand prix. Satisfaite, Meera peut désormais
se translater vers la cabine de douche du Commodore et profiter d’une heure de
détente. Mais le goût de rouille de l’eau qui lui coule dans la bouche achève
d’entrée de jeu le plaisir du moment, et c’est avec une certaine aigreur que la
Chiss se glisse au plus vite dans une serviette rêche. Seule une goutte du
parfum du Noyau glissée dans son cou parvient enfin à lui tirer un sourire de
satisfaction.
Tout l’équipage se retrouve le
soir venu au mess pour le repas collectif des membres de la base. Un effort
évident a été fourni en l’honneur de l’arrivée du Commandant Hyabu et de ses
équipiers, à en croire les effusions d’amitié qui s’expriment à chaque arrivée.
Après Hyabu et Zayne, c’est Alto qui rejoint la table réservée à l’équipage.
L’air soucieux, elle transmet dans un murmure ses craintes renforcées vis-à-vis
de la jungle environnante. Puis c’est au tour de Cornell, suivi de près par Mez
– le rouge à leurs joues ne laissant que peu de doutes sur leur récente
activité commune. Enfin, Meera fait comme à son habitude une entrée remarquée
dans une nouvelle tenue d’apparat, mais surtout avec une nouvelle coupe de
cheveux audacieuse. Enflammé par cette vision, Hyabu se redresse et se lance
dans un discours plus que vague, pour remercier la base Fortitude pour son
accueil et donner un semblant d’autorité à sa position.
Meera "new look".
Le repas qui suit ne reste pas
dans les annales, mais il fournit l’occasion à l’équipage d’approcher Starz –
une grosse brute dont les bases de discussions se limitent à des « ah
ouai ? » ou « et ben ? » – et l’infirmier Pikouze,
dont le nez pointu colle parfaitement à son surnom. Hyabu tient absolument à
s’organiser une partie de chasse, pourraient-ils les renseigner… ? Pikouze
comprend où le Commandant Hyabu veut en venir, et tous se dirigent vers une
chambrée plus discrète pour y échanger des informations. L’ancien Commodore a
effectivement perdu la vie au cours d’une virée vers les cascades
scintillantes, à la poursuite d’une tête de rodeur de marais. Au détour d’un
virage serré en airspeeder, le Commodore est semble-t-il tombé raide mort, la
tête la première dans un ravin. Un malaise fatal, sans doute ? Cornell et
Hyabu mettent en doute la sincérité de ce récit, puis passent à un acte
d’accusation plus vif, plongeant brutalement leurs interlocuteurs dans un
profond malaise.
Plus conciliateur, Zayne suggère
alors que la troupe du Commodore a peut-être croisé la route de quelque chose de
plus dangereux, de plus ancien… Saisissant la perche tendue, Pikouze explique
qu’il y a effectivement une ancienne base délabrée qui se cache dans la jungle
au niveau des cascades scintillantes. Un vaisseau s’y trouve, et la base sert
de point de rendez-vous pour des activités de contrebande organisées par Burns,
le second du Commodore, pour le compte du mystérieux « Monsieur X ».
Voilà qui plonge l’équipage dans une profonde cogitation. Burns a sans doute
organisé son « expédition de sauvetage » à la hâte pour empêcher le
Commodore de lever le lièvre sur le trafic en cours. Ce « Monsieur
X » et son réseau de droïdes de livraison semble de plus en plus être le vrai
donneur d’ordre sur Fortitude – mais à quel prix ? Mettant Starz et
Pikouze sous clef dans une cellule, l’équipage de Hyabu se prépare à une action
immédiate avant que « Monsieur X » ne puisse réagir. Peut-être à la
poursuite d’un des droïdes de « Monsieur X » afin de remonter sa
piste ? Ou bien vers cette base dans la jungle, mais cela serait-il une
initiative judicieuse de nuit… ? Une perspective qui déclenche un frisson
d’horreur dans l’échine d’Alto.
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