Session Star Wars #41
Date : 27-Jan-2020
Avec :
Le Capitaine Hyabu, Commandant par interim de la base Fortitude
Meera, experte en hacking de droïde
Aqualto Fudah (‘Alto’), qui voit des « choses » dans la
nuit
Lieu(x) :
Jagomir, secteur Esstran
Sur une météorite isolée de
l’amas de Khol… un message est délivré sur une console manipulée par un
sous-officier impérial. Il semble désarçonné par la teneur de l’enregistrement,
demande confirmation de son contenu, puis se lève précipitamment de son pupitre
pour filer à travers les couloirs, sous le regard intrigué de ses collègues.
Puis, arrivé devant une station de transmission, il insère l’enregistrement
dans un logement et procède à une coûteuse émission longue distance.
A peine quelques heures plus
tard, sur une autre planète ultra-urbanisée du Noyau, un homme à demi-nu,
assoupi sous un léger drap, est tiré de son sommeil par un bourdonnement
provenant de sa table de chevet. Dans la pénombre bleuté, l’homme active une
console et prend connaissance du message. Après quelques secondes, il active un
système de communication et d’une voix sèche « Dites au Moff Sienar qu’il
doit s’attendre à mon arrivée ! ». L’inquisiteur Galen tend son bras vers
son casque noir et s’en saisit…
La nuit est déjà bien avancée sur
la base Fortitude, écrasée par une épaisse pluie incessante. Les membres de
l’équipage se sont dispersés après la mise sous verrou de Starz et Pikouze, et
ont résolu de se reposer, écrasés par la chaleur et l’humidité ambiante. Hyabu,
Alto et Meera font tout de même un dernier point de synthèse sur les derniers
éléments en leur possession au sujet de l’intrigant Monsieur X tout en
regagnant les quartiers du Commandant. Toujours à l’affût, Meera retient ses
compagnons après avoir ouvert la porte. Dans la pièce se tient un droïde
arachnoïde occupé à sa tâche routinière d’entretien de la base – mais ne
pourrait-il pas également espionner au profit du mystérieux et invisible tireur
de ficelles des lieux ? Sans demander son reste, Hyabu dégaine un bouchon
d’entrave et prend possession du robot. Voilà un point de départ pour essayer
de remonter la piste de Monsieur X.
Première étape vers Monsieur X.
Préparant quelques outils, Meera
a déjà une idée derrière la tête et, tout en se créant un accès vers le module
de transmission du droïde, elle ne peut que noter le mauvais état de sa
carcasse déjà réparée à de nombreuses occasions. Se passant la main
intuitivement sur son bras cyber, Meera indique que la pluie acide de Jagomir
est sans doute très dommageable à tous les systèmes métalliques. Puis,
finissant son travail de fouille interne, la Chiss découvre un discret module
intégré au système de transmission du droïde. Le module n’est pas activé et fonctionne
à courte distance, comme s’il était un élément d’une chaîne plus large.
Intriguée, Alto se demande s’il serait possible d’accéder au journal d’activité
du droïde, et être ainsi en mesure de remonter son activité passée pour y
trouver des éléments inhabituels. Pour Meera, cela serait bien entendu
envisageable, notamment à l’aide de son matériel de hacker resté dans les
quartiers de l’ex-Commodore Tyleth.
Alors que Meera plonge dans la
nuit sous un grand poncho imperméable, Alto et Hyabu s’installent sur le
perron, l’une armée de sa cigarette électronique dégageant une forte odeur
tourbée, l’autre affublé d’un cigare dégotté parmi les fumeurs de la base et
visiblement assaisonné de divers composants aux effets psychotropes. Agacés par
la lumière blafarde dispensée par l’ouverture de la porte, quelques insectes
d’une taille respectable tentent une incursion vers les quartiers de Hyabu… Dans
un container d’habitation éloigné, un autre fumeur lance un salut à la
silhouette de Meera, tandis qu’Alto devine l’œil cyclopéen d’un droïde passif
sous une grande toile de tente qui protège un atelier de construction
mécanique. Tout semble tranquille, très tranquille… trop tranquille ? L’état
second dans lequel se trouve plongé Hyabu, comme absorbé par le bruit de la
pluie environnante, le rend particulièrement silencieux.
Les droïdes aussi ont le droit à une pause quotidienne.
Bientôt, Meera réapparait avec
son sac de matériel, qu’elle s’empresse de connecter au pauvre droïde. Son
analyse confirme qu’il serait possible de remonter à la source du dernier ordre
reçu en déambulant dans la base et en cherchant à identifier les éléments individuels
du réseau de transmission des ordres. Gardant sa console de contrôle bien au
sec sous son poncho, Meera suit l’araignée-droïde désormais connectée à elle
comme par un cordon ombilical. Profitant de l’arrêt de la pluie, Alto indique
qu’il faudrait peut-être neutraliser le droïde mécanicien en faction dans
l’atelier non loin – sait-on jamais. Acquiesçant de la tête, Hyabu rejoint la
jeune Mirialan et tous deux s’avancent dans le noir pour lui intimer l’ordre de
se mettre en veille, Hyabu déclarant être particulièrement soucieux du droit au
repos des robots. Dans son comlink, Meera confirme qu’une transmission vient
d’avoir lieu entre les deux droïdes : c’est donc bien la première étape de
la chaîne à remonter.
C’est désormais une étrange
équipée qui progresse dans l’obscurité de la base, à peine troublée par
quelques tirs de batteries de défense se faisant entendre aux alentours.
Scrutant la pénombre, Alto et Hyabu cherchent toute trace de droïde tandis que
Meera scrute son écran pour indiquer on se trouve la source d’un signal,
lorsqu’il est détecté. Petit à petit, le groupe remonte ainsi un réseau composé
de droïdes, relai de station météo ou bloc de commande servomoteur de machines.
Arrivée à la périphérie de la base, au fond d’un hangar de reconditionnement de
matériel, Meera finit par poster le droïde devant une unité de contrôle
appariteur. Contre toute attente, cette unité se montre hostile vis-à-vis du
groupe, prétextant avoir détecté la présence de matériel illicite pour affirmer
devoir en référer à qui de droit, tout en effectuant un scan de l’équipe, et ce
malgré l’affirmation sans appel du statut de Hyabu comme Commandant de la base
par interim. Comme dans une mécanique bien huilée, Hyabu pose rapidement un
bouchon d’entrave sur l’unité tandis qu’Alto arrache un panneau frontal,
permettant à Meera de se connecter au plus vite à la console de contrôle. Elle
détecte alors une émission vers l’extérieur de la base – en direction des
cascades scintillantes et sa base « désaffectée »…
La pluie reprend, comme un préambule à l’orage magnétique dont les grondements se font entendre au loin. Assis à l’abri du hangar, les membres de l’équipe d’investigation s'octroient un moment de réflexion. La mise en place d’un tel réseau de droïdes relève sans aucun doute d’un travail de titan, et accessible uniquement à un expert. Peu de personnes sur la base seraient capables d’une telle chose, requérant des compétences de roboticien, mécanicien et/ou d’expert en communications. Une rapide liste est établie : le lieutenant logisticien Evans (qui avait accueilli l’équipage à son atterrissage), un droïde Astromech nommé 6-TH déjà aperçu sur le tarmac de la base, le Capitaine Henri (l’officier mécanicien Gran à l’aspect effacé croisé lors du cocktail d’arrivée), Kern Allegreï (le Bothan assigné aux communications) – sans compter d’autres anonymes restés discrets ces derniers jours.
Cherchant à compléter au mieux
cette liste de suspects, Meera soulève le cas de la Duros Mez : tout est
allée très vite entre elle et Cornell. Voilà qui est bien louche. D’ailleurs,
Alto – légèrement perfide – trouve que le jeune âge de la mécanicienne ne
s’accorde guère à celui plus prononcé de Cornell, et elle ne peut être que
d’accord avec Meera sur le flou des intentions réelles de Mez dans cette
histoire. Cornell est certes un vrai séducteur dans l’âme, mais voilà qui
pourrait lui jouer des tours… Est-ce la chaleur ambiante, l’heure
avancée… ? Meera a dû sentir un ton de reproche dans la voix d’Alto au
sujet des « activités » Cornell, et elle aiguille la jeune padawan
sur le chemin des confessions intimes. Toujours est-il que Meera ne peut
s’empêcher de questionner Alto sur sa véritable relation avec Zayne, la
Mirialan réaffirmant sans ambiguïté considérer son compagnon comme un véritable
frère et son plus fidèle ami. La question des interdits Jedi intrigue particulièrement
Meera, mais Alto ne peut guère la renseigner à ce sujet, le peu d’enseignement
qu’elle a reçu n’ayant pas été fait au Temple Jedi. A vrai dire, Alto n’a
appris l’existence de ces interdits que lorsque Nir les avaient mentionnés au
détour d’une lointaine discussion – à son grand désarroi d’ailleurs. Meera ne
peut que compatir avec la jeune padawan, dont le regard se trouble un instant à
l’évocation de Nir Octavion.
Carte de la région de la base Fortitude.
L’averse terminée, une fenêtre
semble s’ouvrir pour le groupe pour agir rapidement. Hyabu laisse une note à
leurs compagnons assoupis, indiquant lancer une inspection informelle vers le
site du crash du lieutenant Burns repéré près des cascades scintillantes – en
espérant qu’ils seront lire entre ces mots fallacieux. Puis le groupe se dirige
d’un pas décidé vers le Quand Jumper de Mez. Ce dernier est placé sous la garde
du droïde Astromech 6-TH, qui ne cache pas son antipathie envers Hyabu et dont
les bips furieux expriment sa totale opposition à l’emprunt du vaisseau. Tandis
que Meera et Alto commencent à tourner autour de l’appareil pour en défaire la
bâche de protection, Hyabu laisse un message holographique à 6-TH à destination
de Mez pour annoncer la réquisition du véhicule dans un but purement
humanitaire – à savoir le sauvetage fictif de Burns et de son équipe. Le droïde
quitte précipitamment les lieux en lançant des appels désespérés à Mez pendant
que Meera shunte le dispositif de sécurité sommaire bloquant l’accès au
cockpit.
Le groupe peut enfin prendre
place à bord du « Gereth ». Mez y a clairement passé bien du temps et
des moyens conséquents, car tout respire le luxe dans ce vaisseau : les
sièges en cuir sont comme des écrins au milieu des bois vernis. Les lambris de
la cabine et les fines arrêtes métalliques des panneaux de contrôle donnent
l’étrange sentiment de se trouver à bord d’un de ses vieux navires archéo.
Passé le moment de stupeur, Hyabu prend place au poste de pilotage, Alto au
co-pilotage et Meera aux senseurs. Le décollage est rondement mené, sous le
regard désabusé de Mez qui a jailli aussi vite qu’elle l’a pu de ses quartiers.
Interpellé par la tour de contrôle, Hyabu assure qu’il fournira le plan de vol
aussi vite que possible – promesse aussi vite remisée au placard. Mal à l’aise
au sujet de la jungle et sa faune, Alto propose de mettre le cap au plus vite
vers l'ouest en direction l’île du grand fleuve, puis de remonter plein nord le cours d’eau vers les cascades
scintillantes en rase-motte pour éviter de se faire repérer. Le vol vers l'île s’avère
sans encombre, une éclaircie dans les nuages permettant même de révéler la cime
des arbres et les reliefs environnants. Toutefois, Meera indique d’un ton
laconique que l’orage magnétique se déplace lentement au-dessus des cascades
scintillantes, présageant une approche à la fois difficile et discrète du site.
Vol de nuit.
Une fois atteinte, la grande île
qui ne devait être qu’un point de reconnaissance topographique attire
irrésistiblement l’attention de l’équipage. Autant qu’il est possible de le
dire sous la lueur blafarde de la nuit jagomirienne, cette île ressemble à une
grande étendue d’herbe rase entretenue, qui évoquerait presque un green de
golf. De plus, des constructions se trouvent également sur l’île, avec
notamment une antenne-relai et un container d’habitation – le club house du
lieutenant Rossman, peut-être... ? Au milieu de ces éléments inattendus,
des créatures trapues à l’allure bovine broutent paisiblement en levant la tête
lorsque Hyabu décrit de lents cercles avec le « Gereth », dont les
phares jettent une lumière crue sur les lieux. Toujours attentive, Meera
utilise les maigres senseurs du vaisseau pour analyser la surface de l’île et
intime subitement l’ordre à Hyabu de maintenir un vol stationnaire, le terrain
semblant particulièrement meuble. Une fois posé, le « Gereth »
risquerait de s’y enfoncer très profondément. Une visite d’inspection rapide du
‘club house’ s’impose toutefois. Hyabu stabilise le vaisseau à quelques mètres
au-dessus du sol, et Alto se lance dans le vide, s’enfonçant sans dommage dans
un sol particulièrement spongieux. Les bruits des réacteurs couvrent les sons
environnants mais ne semblent pas effrayer le bétail, dont le petit troupeau
s’avance doucement vers Alto, tandis que cette dernière réalise dans la lumière
des phares que l’île est en fait constituée d’un tapis végétal relativement peu
épais. A quelques mètres derrière elle, Alto distingue le container-habitation
au toit plat, à côté duquel un ponton s’élance sur l’eau du fleuve, prêt à
accueillir d’éventuelles embarcations dont on ne devine aucune trace. Bref,
tout semble particulièrement calme et anodin ici.
Soudain, un frémissement dans le
tapis végétal : comme pris d’une peur panique, l’ensemble du troupeau a
tourné les talons et s’est littéralement projeté au travers du tapis végétal.
Simultanément, Meera détecte aux senseurs une large forme fonçant droit sur le
« Gereth », et elle intime l’ordre à Hyabu de cabrer l’appareil pour
prendre de la vitesse et de la hauteur. Alto se retrouve brusquement dans le
noir sans comprendre ce qu’il se passe, puis assiste médusée à l’émergence de
ce qui ressemble à un serpent géant, se propulsant à grande vitesse hors du
fleuve. Quasi-statufiée, elle ne peut que concentrer son regard sur la masse
énorme – environ 15 mètres de diamètre – de l’horrible créature qui cherche
ouvertement à saisir le « Gereth » dans sa gueule aux dents effilées.
Confrontée à la créature de sa vision récente, Alto se retrouve au sol et
recule comme elle peut vers le container, abasourdie par la taille de la
créature – à vue de nez quelques centaines de mètres émergés à ce stade. Son
regard s’attarde un instant sur les reflets et les contours incertains de la
créature, qu’elle n’arrive pas à saisir complètement, comme si la bête n’était
pas totalement matérielle. Ce sentiment fugace est renforcé par l’absence de
remous à la surface du fleuve, alors qu’une telle masse aurait dû déclencher un
quasi-tsunami sur l’île végétale. Tout aussi soudainement, le serpent stoppe sa
course-poursuite et ré-intègre le fleuve à une vitesse stupéfiante, à nouveau
sans vague.
Dans le ciel, Hyabu pousse un juron bien senti contre ce qui semble être un large mammifère volant qui est passé au raz du vaisseau, et dont la trace a disparue aussi vite qu’elle était apparue. Affairée aux senseurs, Meera a bien saisi au vol quelques mots hurlés par Alto, mais les comlinks sont maintenant silencieux, comme brouillés par de nombreuses interférences magnétiques. Craignant le pire, Hyabu fait replonger le Quad Jumper vers le sol, dont les phares révèlent vite la présence d’Alto, affairée à scruter au travers des ouvertures du container. Le contenu a priori anodin de la construction – mélange de matériel d’entretien et de meubles de jardin – ne retient pas longtemps son attention. A vrai dire, Alto ne souhaite qu’un chose : quitter au plus vite la zone. La voilà qui saute bien vite sur le toit du container et qui indique d’un signe de la main être prête à remonter sur le vaisseau. Un peu échaudé, Hyabu se lance dans un mouvement descendant rapide, tandis que Meera tend sa main dans le vide. Appréciant la courbe de freinage parfaite du Capitaine Hyabu, Alto s’élance sans effort apparent dans les airs et s’agrippe à la main amicale. Sans attendre, Hyabu reprend de l’altitude au plus vite, alors qu’un signal strident se fait à nouveau entendre sur le senseur.
Pâle comme un fantôme, Alto
constate avec effarement que ses deux comparses n’ont pas vraiment saisi la
même scène qu’elle. Avec un air sceptique, Meera et Hyabu expliquent avoir
détecté aux instruments une rapide masse volante, certainement pas un serpent
géant jaillissant de l’eau. Tout a été si soudain, et la lumière des phares n’a
rien révélé de spécial sous la carlingue au moment de la remontée. Toutefois,
il faut bien admettre que la vision qui avait saisie Alto le jour précédent
correspond à cette créature serpentine. Meera suggère que la sensibilité à la
Force de la jeune Mirialan pourrait être une piste pour expliquer qu’elle seule
ait pu la voir ? L’absence de manifestations physiques normales à la
sortie et entrée de la créature dans le fleuve pourrait corroborer cette
hypothèse. Mais dans ce cas, pourquoi la créature ne s’est-elle pas tournée
vers Alto ? Meera ne peut qu’écarter les mains d’un air désolé, en sachant
quoi répondre sur ce point.
Les cascades scintillantes par beau temps.
D’un commun accord, l’équipage a décidé de ne pas remonter le fleuve en rase-motte. On ne sait jamais, d’autant que d’autres soucis attendent les pilotes. Comme annoncé précédemment par Meera, un orage particulièrement violent progresse au-dessus des cascades scintillantes, ce qui n’est pas pour rassurer Alto, qui jette des regards inquiets vers les eaux tumultueuses en contrebas. Pestant contre la qualité déplorable des instruments installés par Mez dans ce cockpit luxueux, Meera se concentre de longues minutes sur les relevés des faibles senseurs jusqu’à détecter une trace énergétique fugace sous un promontoire rocheux. Voilà qui ferait une excellente plateforme d’atterrissage, selon un Hyabu particulièrement optimiste qui oublie de mentionner les trous d’air et les secousses terribles de l’appareil… C’est dans un état second que l’équipage émerge du Quad Jumper, au milieu des éclairs et sous une pluie battante. Rassurée d’être arrivée en un seul morceau au sol, Alto a déjà sorti de son sac quelques câbles qu’elle fixe à la carlingue du vaisseau. Tout le monde s’attache avant une descente en rappel qui s’annonce périlleuse, tout en regardant silencieusement le « Gereth », miraculeusement intact après ces deux dernières heures.
La descente s’avère effectivement
difficile, le long de parois rendues glissantes et dans un vacarme
assourdissant. Lorsque Meera et Alto atteignent le rebord rocheux d’où il sera
possible de progresser vers une hypothétique grotte, elles ne peuvent que
constater les difficultés rencontrées par Hyabu, qui se balance en tournoyant
au bout de son câble en lançant un appel à l’aide. Se concentrant sur la Force,
Alto fait tout son possible pour stabiliser le Capitaine, qui s’est déjà violemment
fracassé contre la paroi rocheuse à plusieurs reprises, à en croire les traces
de contusion sur ses bras. Délaissant les câbles pour un éventuel retour au
vaisseau, le groupe peut enfin progresser derrière le rideau de la cascade –
qui couvre agréablement les grondements extérieurs – et enfin découvrir une
base aménagée et ouvertement en activité.
La base de la cascade.
La musique d’une balade paisible se déverse à haut volume dans l’espace occupé par de nombreux véhicules. Tandis que Meera repère des détecteurs de mouvement disséminés aux alentours de leur position, Hyabu relève avec l’œil du professionnel la présence de trois landspeeders armés, un superbe vaisseau patrouilleur à la carlingue rouge – un Explorer E-9 de la Loronar Corp. –, ainsi qu’un transport cargo quelconque. Plus loin, Alto note des tentes et du stockage de matériel, d’où émergent les odeurs entêtantes d’un repas en cours de préparation. Dans cette ambiance respirant le calme et la sérénité nocturne, deux droïdes s’activent autour d’un étrange dispositif évoquant un ensemble d’alambics de chimie. Les robots manipulent en douceur des jarres, dans lesquelles flottent des créatures serpentines de petite taille, dont la seule vision suffit toutefois à déclencher un frisson dans l’échine d’Alto. Les droïdes semblent occuper à extraire des échantillons de liquide – du venin? un serum? – de ces créatures, puis à le distiller ensuite au travers des appareillages de verre.
Absorbée par cette scène,
l’équipe ne saisit qu’au dernier moment les bruits de pas de la silhouette qui marche
sur la carlingue du vaisseau cargo. Un sourire presque amical aux lèvres tandis qu’elle
ajuste ses lunettes de vision nocturne, une jeune femme pointe sa carabine
blaster dans la direction du groupe, et elle ne semble nullement surprise par
l’irruption de la bande au sein de la base de la cascade…
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