Une aventure de Donjons &
Dragons de niveau 10
Avec
Finnlay Galindan, Le druide qui
carbonise ses ennemis
Thormund Sombracier, Le barbare à la rage invisible
Kri Shanu, Le moine
qui tente des acrobaties équestres
Frère Démétrius Salazar, Le pèlerin qui sait manipuler les esprits
Ildur Main d’Airain, Le ranger qui traque
impitoyablement sa proie
Tengrim
Copperplate, Le nain qui fait taire les cris d’alerte
Après avoir plaisanté
un instant sur sa fâcheuse manie de se faire capturer à chacune de ses
missions, Leosin raconte aux héros comment il s'est retrouvé dans cet embarras.
Voulant éviter les yeux indiscrets qui y pullulent, il avait décidé de
contourner Baldur's Gate et de rejoindre la route de l'Est directement à
travers les Champs des Morts. C'est là qu'il rencontra une patrouille de
paladins menée par un certain capitaine Cadwy qui proposa de l'escorter jusqu'à
Elturel. Le fidèle de Torm semblait digne de confiance et Leosin commit
l'erreur de s'ouvrir à lui au sujet de sa mission. Mais plutôt que de
l'accompagner auprès d'Onthar Frume, il le fit jeter en prison sous les
accusations d'espionnage et de sédition.
Leosin |
Ces révélations
jettent le discrédit sur Cadwy et les héros décident de se lancer à sa
poursuite pour obtenir des explications sur sa conduite suspecte. Mais d'abord
ils doivent faire sortir Leosin de sa cellule. Leurs tentatives pour crocheter
la solide serrure se révèlent infructueuses et ils doivent s'en remettre au
Frère Salazar qui implante une suggestion magique dans l'esprit du garde de
faction qui le persuade que les héros sont porteurs d'un ordre officiel de
libération de l'érudit. Il déverrouille la porte mais en voyant le demi-elfe
rejoindre la cohorte hétéroclite des aventuriers, il est soudain pris de doutes
quant à la légitimité de leur ordre de mission. Plutôt que de risquer qu'il
donne l'alarme, Salazar le pousse au fond de la cellule qu'il ferme à double
tour. Tengrim parachève le travail en englobant la pièce d'une bulle de
silence qui avale les cris de protestation du garde. Ils se hâtent de retrouver
Onthar Frume qui tombe dans les bras de son vieil ami. Ces émouvantes
retrouvailles sont cependant écourtées car il reste sûrement peu de temps avant
que leur forfait soit découvert. Daardendrien Medrash n'est pas ravi de cette
prise d'initiative qui le rend ainsi complice de l'évasion d'un supposé
criminel. Il a toutefois confiance dans le jugement des héros et il assumera
donc sans frémir les conséquences de l'aide qu'il leur a apporté car en tant
que Grand Maître de l'Ordre de Platine, il sait qu'il aura l'opportunité de
justifier sa décision. C'est donc sous l'autorité de son sceau que les héros
ressortent de la citadelle sans encombre.
Onthar Frume va cacher
Leosin auprès de ses amis de l'ordre du gantelet. Il recommande les aventuriers
à un autre de ses contacts qui pourra leur fournir des montures et des vivres
pour quitter la ville dans l'heure. Ils partent à bride abattue vers Scornubel
en espérant y trouver les traces de la patrouille de Compagnons menée par
Cadwy. Les talents de pisteur hors pair d’Ildur lui permettent de repérer
les empreintes encore fraîches d'une troupe de cavaliers lourds qui quittent la
route pour obliquer vers le sud jusqu'aux rapides de la Chiontar. Ils semblent avoir
guidé leurs chevaux à travers une portion un peu plus évasée de la rivière où
le courant se calme un peu. La traversée n'en reste pas moins trop périlleuse
pour les montures moins robustes des aventuriers. Kri concentre alors son Ki
pour tailler une large barge de glace dans l'eau de la rivière qui gèle sous
ses coups. Ildur rassure les bêtes qui se laissent calmement mener sur
l'embarcation que Thormund et Tengrim guident avec de longues perches jusqu'à
la berge opposée. Pendant ce temps, Finnlay se transforme en rapace et prend de
la hauteur pour repérer les cavaliers qu'ils poursuivent. Ceux-ci ont pris une
large avance mais l'acuité de sa vision décuplée par la métamorphose lui permet d’apercevoir
la patrouille de paladins juste avant qu'elle ne disparaisse sous l'épaisse
frondaison du Bois des Dents Acérées. Trois heures après, les héros s'enfoncent
à leur tour entre les gigantesques arbres. La piste est facile à suivre pour
Ildur car nulle autre trace humaine que celle des lourds destriers n'est
visible dans la forêt qui semble être particulièrement sauvage.
Le jour décline déjà
quand le ranger fait signe de s'arrêter et de faire silence. Dans le
bruissement des feuilles se mêle le renâclement des chevaux puis une voix
nerveuse, presque inquiète :
"ça fait deux
heures, capitaine, vous êtes sûr qu'ils vont venir ?"
La réponse se veut
rassurante mais sonne comme un ordre sec dans la bouche du Capitaine
Cadwy.
Ildur et Salazar se
faufilent en toute discrétion jusqu'à la lisière de la clairière où les
paladins ont mis pied à terre, tandis que le reste du groupe reste en retrait,
bien caché derrière l'épais sous-bois.
Une troupe de hobgobelins |
Les cavaliers,
visiblement tendus, sont sur le qui-vive, la main sur le fourreau prête à
dégainer au moindre signe de danger, comme s'ils étaient au plus profond d'un
territoire ennemi.
Les minutes passent
dans cette attente nerveuse jusqu'à l'arrivée d'une autre troupe. Devant le
cercle défensif que les Compagnons ont formé autour de leur officier, une
escouade de hobgobelins émerge des fourrés. Leur chef s'avance les bras levés
en signe de paix tandis que ses soldats campent sur leurs positions avec une
discipline étonnante. Sur leurs armures d'écailles bien huilées on distingue le
symbole d'une main griffue aussi rouge que leur peau.
Cadwy tance son vis-à-vis
pour son retard puis lui tend une lettre cachetée du sceau du Grand Observateur avec une moue dégoûtée. Le
sergent hobgobelin l'accepte avec un regard noir et la remet sans y jeter un œil
à son aide de camp.
Comme il s'apprête à
tourner les talons, le Frère Salazar murmure une prière et soudain une couronne
d'épines apparaît sur le front d'un des hobgobelins qui, pris de folie, brandit
sa hache pour l'abattre sur Cadwy. Les réflexes de combattant aguerri du
paladin lui sauvent la vie en encaissant le coup sur l'épaulette de son harnois
qui se tord sous l'impact.
Aussitôt les Compagnons crient à la trahison et se
ruent sur les hobgobelins l'épée au clair. Au milieu de la mêlée, le sergent ne
perd pas son sang -froid et comprenant que la couronne d'épines est la marque
d'un enchantement qui contrôle les actions de son subordonné, il le transperce
de sa lame en hurlant l'ordre de cesser le combat pour prouver sa bonne foi aux
paladins. Cadwy comprend lui aussi que ses hommes ont été abusés par une
manipulation magique mais avant qu'il puisse remettre de l'ordre dans sa
troupe, les héros entrent en action.
Ildur transperce d'une
flèche le porteur de la missive qui commençait à fuir vers le cœur de la forêt.
Aussitôt deux de ses congénères le prennent sur leurs épaules et disparaissent
entre les buissons, suivis sans le savoir par un Salazar étonnamment discret.
Le début de combat entre les paladins et les hobgobelins a rassemblé les deux
troupes en une mêlée compacte et Kri en profite pour faire claquer l'explosion
de tonnerre du gong du sommet au milieu des combattants qui en assomme un
nombre inespéré. Les rescapés titubants n'ont pas de répit car s'inspirant de
l'opportunisme du moine, Ildur fait pleuvoir sur eux une grêle d'épines qui
achève de décimer leurs rangs. Les hobgobelins resserrent leur formation autour
de leur chef mais ne peuvent le sauver de l'apparition soudaine de Thormund qui
a traversé le désordre sous couvert de son invisibilité pour venir l’éventrer avec
toute la puissance de sa rage.
A l'autre bout de la
clairière, l'arrière garde des paladins est prise à revers par une meute de
loups invoquée qui bondit au côté de Tengrim. Le nain fait des ravages en
faisant tournoyer Jotunbane, enfonçant les plastrons des chevaliers au même
rythme que ceux-ci se débarrassent des loups.
Une autre partie des
Compagnons accoure sous les arbres pour débusquer l'archer qui les prend pour
cible mais ils sont accueillis par les poignards d'Ildur et les javelines de
Kri, tandis que les rayons ardents de Finnlay les brûlent vifs dans leurs armures
de métal.
Contemplant le carnage
autour de lui Cadwy opte pour une retraite stratégique. D'un sifflement, il
convoque sa monture qu'il enfourche en pleine course. Alors qu'il bondit entre
les arbres, Kri se lance à sa poursuite, mais même sa foulée foudroyante n'est
pas assez rapide pour rattraper le puissant destrier lancé à pleine vitesse.
Finnlay en appelle alors à l'aide de la forêt elle-même et un véritable mur de
ronces et de branches entremêlées se dresse autour du cavalier pour couper son
élan. Le cheval se cabre et Ildur trouve la faille dans son caparaçon pour
l'abattre. Cadwy est désarçonné et chute lourdement au sol au moment même où
Kri surgit pour l'assommer d'un coup violent sur la tempe.
Pendant que Thormund
et Tengrim viennent à bout de leurs derniers adversaires, Salazar se révèle aux hobgobelins
qu'il suivait. Son fouet cruel vient s'enrouler autour de la gorge du premier
qui doit lâcher son camarade mourant qu’il tentait de mettre à l'abri. Le
regard du pèlerin brille d'un éclat fanatique alors que sa proie s'étrangle à
ses pieds et cette vision suffit à créer la panique dans le cœur du dernier
hobgobelin qui s'enfuit à toutes jambes en abandonnant tout derrière lui. Après
avoir terminé d'étouffer sa victime, le frère Démétrius fouille le cadavre du
porteur de la missive de Cadwy pour récupérer la lettre, puis il revient
calmement vers la clairière où les derniers grognements de rage de Thormund
s'éteignent en même temps que les feux du combat. Revenu auprès de ses amis,
il décachète l’enveloppe et découvre avec stupeur son contenu :
« Ravengard est là. Attaquez Berdusk. Il ne résistera pas à l’envie de venir
vous défier. Je vous livrerai ses plans de bataille pour garantir son
anéantissement. Une fois débarrassé de l'ingérence étrangère, je vous donnerai la clé
que j'ai enfin découverte. Mais souvenez-vous de vos promesses, la souffrance
de nos concitoyens doit être la plus limitée possible car c'est à cette seule
condition que les enfants de Laerakond seront à vous »
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