Une aventure de Donjons &
Dragons de niveau 10
Avec
Finnlay Galindan, Le druide
qui réclame l’aide des pixies
Ildur Main d’Airain, Le ranger qui abat les manticores
en plein vol
Tengrim Copperplate, Le nain qui est
impatient de terrasser des géants
Thormund Sombracier, Le barbare qui terrasse déjà les géants
Kri Shanu, Le moine qui
se transforme en tyrannosaure
Icham Andeth Alammar, Le barde qui
est aussi un maître des tactiques
Icham n’est pas seulement venu avec des troupes fraîches mais surtout il apporte un plan !
Le barde a mûrement réfléchi au déroulé de la bataille qui s’annonce
et il a élaboré un redoutable piège qui se refermera sur l’armée sythilisienne
trop sûre d’elle.
Les préparatifs occupent les quelques jours suivants jusqu’à ce que les premiers groupes de réfugiés ayant abandonné leurs fermes devant l’avancée
des troupes monstrueuses arrivent aux portes de Berdusk. D’après la
reconnaissance effectuée par Finnlay, les gobelinoïdes devraient donc être là
le lendemain, quelques heures à peine après l’arrivée du Poing Enflammé.
Un aperçu du plan d'Icham |
Le duc Ulder Ravengard se présente à Lord Jarmaath sans
délai, en ayant pris soin au préalable d’écarter le commandant des Compagnons
qu’il charge de commencer à préparer le champ de bataille. Les héros lui font
part du plan qu’ils ont mis au point avec le concours des dirigeants de
Berdusk. Comme convenu les mercenaires se mettent en position selon ces
nouvelles consignes avec une efficacité toute militaire. Les troupes du Poing
Enflammé tiendront donc les ponts jumeaux tandis que les Compagnons sont chargés
de défendre l’accès au pont Est qui est tenu par les soldats de la Garde du
Crépuscule parmi lesquels se cachent les membres de l’Ordre du Gantelet qui
sont arrivés par petits groupes discrets au cours de la dernière semaine. Les troupes
du Zhentarim resteront cachées dans le bois qui s’étend le long de la rive
ouest en attendant le bon moment pour surgir et harceler l’arrière-garde hobgobeline.
A la mi-journée, le son des tambours et des cors de guerre
commence à approcher derrière les collines couvertes de vignes qui font face à
la ville de l’autre côté du fleuve. Les phalanges sythilisiennes se déploient
sur la ligne de crête alors que des chevaucheurs de wargs se détachent en
direction du pont Est. Les lourds étendards des ogres se balancent en revanche
tous sur le flanc Ouest. Icham grimace en apercevant un élément fâcheux dont ses
camarades ne l’ont pas prévenu ; au-dessus des rangs ennemis tournoient un
clan entier de manticores aux queues hérissées de dards qui vont durement
contester la suprématie aérienne que les skymages du Zhentarim devaient
apporter.
Bientôt une série de signaux est agitée par les hobgobelins qui s’avancent
en bon ordre vers le combat. Les gobelins montés chargent en hurlant et en
faisant tournoyer leurs glaives au-dessus de leurs têtes, déclenchant la
riposte de la cavalerie des Compagnons qui pique des deux pour les intercepter.
Leur trajectoire les emporte cependant bien plus loin que prévu du flanc qu’ils
sont censés protéger et la mêlée indistincte dans laquelle ils disparaissent
finit par se déporter hors de vue, abandonnant les Poings Enflammés à leur
sort. La traîtrise des paladins étant désormais avérée, les cavaliers
mercenaires font mine de charger mais font en fait demi-tour brusquement pour s’engouffrer
sur les ponts et aller se mettre à l’abri des murailles. Avant que les
fantassins ne puissent faire de même, les géants font leur apparition et balancent
une volée de rochers qui s’abat dans les rangs serrés des soldats qui ne cèdent
pourtant pas au désordre malgré les pertes occasionnées. Des premières lignes
des hobgobelins partent ensuite quelques éclairs qui carbonisent les derniers mercenaires
qui n’ont pas encore passé la barbacane. Puis le mur de boucliers s’écarte et
une marée de tirailleurs gobelins en émerge pour se précipiter sur les ponts
avant que les herses ne s’abattent. Les arbalétriers qui garnissent les tours
du pont font des ravages dans cette avant-garde mais leurs traits se montrent
bien moins efficaces contre la formation en tortue des hobgobelins dont les sorciers
de guerre neutralisent aussi les sorts destructeurs que les mages du Poing
Enflammé lancent contre eux. Derrière la première phalange hobgobeline les
géants traînent des arbres déracinés qu’ils dressent sous la barbacane pour
bloquer la fermeture des portes. Les premiers coureurs gobelins arrivent alors
sur la place vide dont les sorties sont barricadées. Contrairement à ce qu’Icham
attendait, les créatures ne se laissent pas dominer par leur soif de violence
et au lieu de se lancer contre les miliciens tremblants qui leur font face, ils
s’arrêtent net et semblent jauger la situation avec un œil expert. Soudain l’un
d’eux repère les cavaliers embusqués dans les rues dont les montures piaffent d’impatience
avant la contre-attaque. Un concert d’appels codés remonte alors les lignes
gobelinoïdes qui entament une retraite ordonnée. Alors qu’Icham verdit de rage
en voyant son plan si parfaitement exécuté dérailler de la sorte, Tengrim fait
ordonner l’abaissement des herses et la contre-charge immédiate pour au moins
annihiler la bonne centaine de gobelins qui restent encore prisonniers de la
nasse.
Quelques heures passent et les hobgobelins se redéploient à
l’abri des collines. Alors que le jour décline, Imerstal prévient les héros au
travers du lien télépathique qui les unit que les éclaireurs qu’ils ont placé
en amont de la rivière viennent de repérer un groupe de géant en train de suivre
la rive en direction de l’ouest, à n’en pas douter à la recherche d’un autre
passage pour venir prendre la ville à revers. Thormund et Icham décident de les
prendre en chasse avec leurs troupes du Zhentarim pour profiter de l’isolement
des géants pour en venir à bout. Mais pour réussir à quitter le bois sans
attirer le reste de l’armée contre eux, il leur faut une diversion. Finnlay
appelle alors à l’aide un essaim de pixies qui, après que le druide les a
convaincus de participer à l’hilarante mascarade qu’il a concoctée, acceptent d’utiliser
leurs pouvoirs pour métamorphoser les héros et quelques membres de l’Ordre du Gantelet
en un troupeau de terrifiantes bêtes préhistoriques. Les portes du pont Est se
lèvent donc sur le petit groupe qui au milieu des petits rires cristallins et
de la poussière de fée cèdent place à un assortiment de mammouths et de tyrannosaures
qui foncent à grand bruit vers les gobelins qui infestent les vergers
alentours. La commotion attire l’attention des hobgobelins qui n’osent donc pas
quitter leurs positions pour poursuivre le régiment du Zhentarim qui semble
fuir à toutes jambes vers l’amont de la rivière. Les skymages ont également pris les airs pour
attirer les manticores qui se ruent à tire d’aile sur les hippogriffes en n’écoutant
que leurs instincts bestiaux qui finissent par les rabattre à portée de tir d’Ildur
et des arbalétriers qui abattent trois des créatures alors que les skymages se
posent à labri dans la cité. De l’autre
côté, la plaisanterie tourne court alors que le piétinement des mastodontes ne
parvient plus à débusquer les gobelins qui, cachés dans les haies harcèlent
sans relâche les héros de leurs flèches. L’enthousiasme des pixies fléchit à
mesure que les cris de douleur remplacent les barrissements furieux. Un à un,
les hommes reprennent leur forme et sont obligés de rentrer à l’abri des murs
avant de succomber aux attaques des archers gobelins. Seul Finnlay prend un
autre chemin pour aller retrouver la trace des Compagnons qui se sont installés
à quelque distance et attendent patiemment que les Poings Enflammés aient été
vaincus pour venir faire mine de repousser l’envahisseur d’une seule charge
victorieuse.
Quoiqu’il soit sûr qu’aucun hobgobelin n’a pris le risque d’essayer
de les rattraper, Thormund ne peut s’empêcher d’avoir le pressentiment qu’ils
sont suivis. Ses craintes se confirment quand il repère une manticore qui vole
au-dessus d’eux et finit par les dépasser pour aller prévenir les géants qu’ils
sont poursuivis. Lorsque les forces du Zhentarim arrivent face à eux, ils les
trouvent donc retranchés en position défensive au bord de la rivière derrière
un mur de bouclier érigé par les deux cents hobgobelins qui les accompagnent. Les
archers montés tuigans se lancent dans leur direction et leur harcèlement
contraint les hobgobelins à se mettre en mouvement pour mettre les géants hors
de portée.
Ceux-ci ripostent aussi avec les rochers qu’ils transportent dans
leurs énormes besaces, abattant une vingtaine d’archers qui finissent par se
mettre au large alors que le reste de la troupe est enfin à portée de charge. Les
cataphractaires centaures font des ravages avec leurs longues vouges qui
tracent des coupes sombres dans les rangs serrés des hobgobelins. En revanche les
fantassins du Zhentarim payent un lourd tribut face aux assauts des géants qui s’enhardissent
et quittent le rempart protecteur des phalanges sythilisiennes pour achever de
mettre les humains en déroute. C’est alors qu’ils sont pris à revers par les
duergars qui attendaient leur heure sous le couvert de leur invisibilité. Triplant
de taille en se lançant à l’assaut avec leurs pioches de guerre, ils bousculent
les géants mais une fois l’effet de surprise passé ils se font beaucoup moins efficaces,
la lumière du soleil semblant énormément les gêner. Pris à revers par une manœuvre
des derniers hobgobelins qui s’écharpent avec les centaures et les prêtres de
Talos aux poignards d’éclairs, les nains gris tombent à leur tour. Thormund
entre alors dans la mêlée et, guidé par Icham qui lui ouvre la route d’une
boule de feu savamment placée, il déchaîne sa rage sur les géants qu’il éventre
et renverse avec les moulinets implacables d’Hazirawn. L’entrée en lice des deux héros pousse les
sythilisiens à leur point de rupture et leurs rangs se désagrègent en une
odieuse débandade dans laquelle les fuyards se noient dans la rivière encore
trop profonde ou sont abattus comme des chiens par les impitoyables archers
tuigans.
Icham et Thormund profitent du couvert de la nuit pour
rejoindre leurs camarades à Berdusk, laissant les troupes du Zhentarim réduites
de moitié en retrait plus loin derrière les lignes ennemis qui se sont
massivement déportées vers l’Est en préparation d’un assaut sur le petit pont.
Alors que les héros s’apprêtent à ordonner à leurs capitaines d’aller renforcer
la garnison de l’Ordre du Gantelet qui y tient la barbacane, un terrible
rugissement emplit la nuit et des fenêtres du palais ils voient une explosion
de flammes qui découpent la colossale silhouette d’Abithriax le dragon rouge descendant en piquet pour
incendier la partie ouest de la ville.
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