Une aventure de Donjons & Dragons de niveau 14
Avec
Icham
Andeth Alamnar, Le barde qui ouvre le passage vers le
mythal
Kri Shanu, Le moine dont
la force n’est pas proportionnelle à la taille
Tengrim Copperplate, Le nain qui accomplit
le destin de sa hache
Delaan Winterhound, Le ranger
qui achève les golems
Faerdhallarlasar
"Rka" Muulkennirrhialiandeth, le drakéide qui subit cruellement
l’influence de la Draakhorn
En fouillant les appartements du porteur de pourpre en
charge de la garnison d’Uldoveld, Icham met la main sur l’énorme clé qui permet
de déverrouiller la serrure qui ferme l’accès à la forteresse. Il découvre
aussi le grimoire du mage qui a tracé les glyphes de protection sur la porte.
L’étude des particularités des sorts contenus dans l’ouvrage lui permet de
trouver une manière de compléter le tracé du piège arcanique qu’ils doivent
contrevenir pour y intégrer une boucle de récursion dans le dweomer qui neutralise
le déclenchement des énergies destructrices censées pulvériser les intrus. Il
ne reste plus maintenant qu’à trouver un moyen de déplacer l’immense poutre qui
bloque les colossaux battants de pierre. Kri est agrandi à la taille d’un géant
par la magie d’Icham mais sa musculature parfaitement dessinée se révèle bien
mal adaptée à l’exploit d’haltérophilie nécessaire pour déplacer la gigantesque
poutre et il ne parvient qu’à la faire glisser maladroitement pour ne ménager
qu’un étroit passage, non sans causer un vacarme assourdissant au passage.
Pourtant aucune sentinelle ne vient à leur rencontre et seul une étrange vibration
se fait entendre dans l’escalier monumental qui descend devant eux.
Malgré les mises en garde de Kinnuki qui lui rappelle qu’il
prendra le parti de Storvrik si les aventuriers l’attaquent sans sommation,
Tengrim se précipite pour en découdre avec le géant. Il faut toute la force de
conviction d’Icham pour retenir la charge du nain, au moins le temps que les
héros puissent négocier avec lui le passage vers le cœur de son domaine dont il
est le seul à détenir la clé. Tengrim ne peut s’empêcher de défier ouvertement
le seigneur d’Uldoveld au nom du destin sacré de sa hache, mais ses invectives
sont accueillies par la morne indifférence du géant qui n’a aucune idée de ce
dont le nain peut bien parler. La soumission de son clan devant Arauthator et
ses cultistes a achevé de disperser les dernières bribes d’amour propre qui lui
restaient après l’humiliation infligée par Icingdeath des décennies auparavant.
Icham sait pourtant trouver les mots pour ranimer les braises de ses envies de
conquête en lui assurant que sa coopération avec les héros entrainera la
défaite définitive des dragons et qu’il retrouvera sa liberté pour recruter une
nouvelle bande de pillards avec laquelle mettre le Nord à feu et à sang. La
seule condition supplémentaire est qu’il accepte le duel demandé par Tengrim
dans lequel Kinnuki se porte garant qu’aucun des autres héros n’interviendra.
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Storvrik |
Storvrik accepte le défi avec un rire condescendant. Il se
redresse de toute sa taille et saisit sa gigantesque hache pour descendre de
son trône de givre. Un sourire mauvais aux lèvres il vient tracer les runes
ancestrales qui déverrouille la porte de pierre derrière laquelle est ancré le
mythal de la Draakhorn. Puis, sans un avertissement il se jette sur Tengrim
pour écrabouiller ce nain prétentieux qui croit pouvoir rivaliser avec un
seigneur des géants du froid tel que lui. Mais son coup fantastique est bloqué
net par la parade de Jotunbane. Avec un râle d’effort surhumain, Tengrim
renverse le géant qui s’étale au sol. Encore étourdi par la surprise, il tente de
se relever mais Jotunbane pulvérise son genou et le renvoie au sol. Il lève sa
hache pour parer l’attaque suivante, mais la force du coup de Tengrim est telle
que le bras de Storvrik se brise sous l’impact. Poussé par le chant de Clangeddin,
le nain lui marche sur la poitrine pour lui trancher l’épaule de son bras
valide, puis, comme transfiguré par sa destinée qui se réalise, il lui fend le
crâne en lui enfonçant sa lame à travers le visage. Lorsque Tengrim brandit Jotunbane
victorieuse, une aura de puissance divine les enveloppe tous les deux, le
porteur et son arme unis par cette apothéose commune. Grâce à Tengrim, la quête
de Jotunbane est accomplie et désormais c’est la hache qui épousera la mission
du nain, vaincre une fois pour toute Tiamat et le culte du dragon.
Les héros pénètrent enfin dans le sanctuaire qui abrite la Draakhorn. Le sol est couvert de tracés arcaniques lumineux qui pulsent au rythme de l’assourdissant hurlement de la corne de guerre divine enchâssée au sein des entrelacs mystiques. A peine a-t-il passé la porte que Rka met un genou en terre tellement la douleur que lui cause la proximité de la relique de Tiamat l’affaiblit. Tengrim en revanche avance avec plus de détermination que jamais. Il ignore les souffles de glace des géants demi-dragons qui se dressent sur son chemin et les renversent les uns après les autres, laissant le soin à ses camarades de les achever au sol derrière lui. Icham en profite pour se faufiler jusqu’à l’alcôve où repose la Draakhorn.
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La Draakhorn |
Portée par deux golems de fer
chauffés au rouge par le contact de la colossale corne de dragon rouge, elle hurle
sans discontinuer grâce au souffle inépuisable de l’élémentaire d’air qui a été
lié à cette tâche. Le tourbillon qu’il génère est si intense qu’il repousse
quiconque tente d’approcher la Draakhorn. Icham doit recourir à la magie pour
se doter de la liberté de mouvement nécessaire pour l’approcher, puis lorsqu’il
est suffisamment proche il entonne la mélopée d’un murmure dissonant qui chasse
l’élémentaire vers ses compagnons. Delaan l’accueille par une de ses flèches
magiques parfaitement ajustée qui perce un trou dans la substance de
l’élémentaire que Rka emplit aussitôt d’un torrent de flammes qui le disperse
dans une explosion de lumière. Comme le vent furieux disparait avec celui qui
lui donnait corps, le son de la corne se tait également, mais la vibration
délétère pour les dragons métalliques qui l’accompagnait subsiste dans le
mythal qui continue à l’amplifier. Les golems déposent alors leur fardeau et se
tournant à leur tour vers les héros. Leurs bouches s’ouvrent avec un grincement
métallique et un nuage toxique en sort pour recouvrir les héros qui suffoquent
aussitôt, les forçant à battre en retraite. Pour ralentir l’avancée des golems,
Tengrim fait appel aux esprits gardiens de Mithril Hall tandis que Kri déchaine
une tempête de grêle qui transforme le sol en patinoire. Le moine poursuit sa
contre-attaque à mains nues, son immunité au poison lui permettant de
s’approcher sans risquer d’étouffer, mais le métal brûlant du corps des golems lui
laisse des cloques sur les poings à chaque fois qu’il les touche. Il ignore la
douleur et frappe encore et encore, atteignant une cadence si rapide que le
premier golem se trouve secoué d’une vibration paralysante. Delaan le crible de
flèches savamment placées pour bloquer définitivement ses articulations. Le
second construct en revanche assomme Tengrim de ses battoirs incandescents puis
se tourne vers Rka pour se débarrasser du paladin déjà affaibli. Heureusement
Delaan interpose une série de flashs aveuglants qui détournent l’attention du
golem et l’empêche de frapper. Kri bondit alors à la rescousse neutralise le
second golem par la même manœuvre combinée avec le ranger.
Meurtris mais victorieux, les héros se sont enfin rendus
maîtres du mythal qui paralyse les dragons métalliques. Icham envoie Elyorim
ramener Maccath afin que l’érudite puisse défaire les enchantements qui
décuplent la portée de la Draakhorn et qu’elle a contribué à créer. Quelques
minutes plus tard, le pégase reparait à l’horizon avec sa taciturne cavalière,
mais alors qu’il négocie son approche pour atterrir au sommet de la forteresse
des géants, une forme gigantesque apparaît soudainement au-dessus de lui et le jette
contre les remparts d’un coup de ses énormes griffes. Maccath est désarçonnée
et tombe à la renverse avant d’être cueillie au vol par une patte écailleuse
d’un blanc immaculé. Arauthator est de retour pour régler leur compte aux
aventuriers une bonne fois pour toute.