mardi 30 juin 2020

Exaan


Session Star Wars #45

Date : 16-Jun-2020

Avec :
Le Commandant Hyabu, qui doit accepter un marché dangereux
Meera, convalescente après une maladie éprouvante
Cornell Quantarus, dont les talents cachés et les paroles sucrées sauvent le groupe
Aqualto Fudah (‘Alto’), qui fait un serment
Zayne Bentaroo, qui découvre un pan de son passé

Lieu(x) :
Jagomir, secteur Esstran
Système de la Nébuleuse Fantôme, système de Umbaria


Traversant l’épais couvert nuageux de Jagomir, le « Sang du Renégat », croiseur léger consulaire « Hammerhead » lourdement modifié et armé, fait enfin son apparition ! Il est escorté par un étrange chasseur TIE modifié qui file rapidement vers la zone des Cascades Scintillantes, tandis que le croiseur et un bombardier Y-Wing se posent au sein de la base. Le Commandant – par interim – Hyabu a improvisé un comité d’accueil sommaire pour le Commodore Hamild, qui surgit bien vite après l’atterrissage.

Le croiseur 'Hammerhead' du Commodore Hamild.

Le Commodore Hamild est bien entendu… une femme, comme toutes les personnes de confiance de l’entourage de la Reine Pirate. Masquée, portant une tenue de cuir rehaussée d’une veste au col haut, Hamild est assez menue. Dès que Hyabu se presse à sa rencontre, elle ouvre son casque, révélant une foisonnante chevelure blonde et un visage poupin, quoiqu’un peu grassouillet, qui trahit sa relative jeunesse. Sa première mesure une fois le pied à terre consiste à s’allumer un énorme cigare qu’elle cale entre ses deux mâchoires édentées, puis elle aboie des ordres de sa voix cassée pour faire initier au plus vite le chargement du reclon à bord de son navire.

Hyabu et son équipe sont enfin invités à monter à bord du croiseur. C’est le désordre absolu dans ce vaisseau ! D’invraisemblables enchevêtrements de câbles rivalisent avec des zones de condensation et autres des fuites de gaz, toutes ignorées avec un total détachement par les rares membres d’équipage encore à bord. Mais tout cela contraste singulièrement avec l’accumulation de trésors pillés dans toute la galaxie et entreposées anti-méthodiquement dans un bric-à-brac total. Visiblement, ce croiseur volé à l’Empire est désormais le quartier général de pillards de l’espace. Le contraste est donc d’autant plus saisissant lorsque Hamild fait entrer le groupe dans un salon entièrement blanc et d’un modernisme absolu, qui semble avoir été arraché d’un autre environnement pour être inséré dans le « Sang du Renégat ».

Le groupe peut à loisir imiter Hamild et se vautrer dans de confortables sièges, sous la surveillance de ce qui semble être son second, Mock le Gamoréen. Un droïde impérial de service, tremblant, sert des boissons rafraichissantes pour faire oublier l’épaisse moiteur de Jagomir. Hyabu profite de l’occasion pour présenter son équipage et renseigner le Commodore ce qui a été appris auprès des agentes du BRI de la base des Cascades Scintillantes. Alto et Zayne demandent enfin à rencontrer le conseiller de la Reine Pirate, mais cette évocation semble un instant faire tressaillir Hamild. En fin de compte, Hamild songe à séparer le groupe. Ne faudrait-il pas confier définitivement la responsabilité de la base de Jagomir à ce Commandant Hyabu qui a fait preuve de ses talents à plusieurs reprises récemment ? Et peut-être y laisser aussi Cornell, depuis que l’on sait qu’un certain Chad Quantarus a établi un blocus impérial sur Alderande… ? Zayne doit exposer la volonté de retrouver Suljo Warde et exposer son sabre-laser pour finir de convaincre Hamild que séparer l’équipage n’est pas une option acceptable.

L'entrée du salon blanc du "Sang du Renégat".

Mais les ingénieurs de la base Fortitude sont déjà à pied d’œuvre et la récupération de la cargaison de reclon avance à grands pas. Il est donc temps de se préparer à lever l’ancre, et chacun s’active pour récupérer ses maigres affaires. Le médecin de bord du croiseur mène une vérification de l’état de santé de chacun, et la seule apparence d’Alto suffit à lui faire décréter une quarantaine d’office à l’ensemble du groupe. Dans l’infirmerie, le groupe peut apprécier le décollage du croiseur qui se retrouve bien vite dans le noir sidéral absolu – si ce n'était la petite étoile lointaine du système de Jagomir. Puis c’est bientôt le passage en hyper-espace.

Le médecin de bord est sidéré par la quantité de maux de Jagomir qui affectent le groupe : ici, Meera contaminé par un mal de rouille, là Hyabu et la nidification de créatures non-identifiées dans son bras, enfin une accumulation de blessures d’origine animale sur le corps d’Alto… Il faut toute la science des cuves à bacta de la planète Tiffena pour remettre cette dernière sur pied, tandis que le reste du groupe doit subir qui des injections, qui des prélèvements. Est-ce toutefois l’évocation de Tiffena, planète d’origine du pacha Yunkaï… ? L’état de Meera se dégrade pendant le voyage et une forte fièvre la pousse dans un état de faiblesse végétative très inhabituel. Épargné par les maux de Jagomir, Cornell prend à cœur son rôle de chaperon avec la Chiss, épongeant son front baigné de sueur et susurrant des mots de réconfort. L’abandon de Meera aux bons soins de Cornell se transforme toutefois en dureté pleine de reproches – peut-être envers elle-même ? – à la sortie de sa torpeur.

Cuve à bacta de la station médicale.

Les soins du docteur ont été pleinement efficaces et le groupe se retrouve avec plaisir avant de quitter l’infirmerie, sous les reproches acides du médecin de bord, visiblement outré qu’on ait oublié de le remercier pour ses bons offices. Chacun s’est changé et a revêtu ce qu’il a pu trouver dans les surplus du croiseur. Avec sa veste en cuir et son t-shirt blanc, Meera adopte un style que n’aurait pas renié Alto il y a peu. Mais cette dernière a adopté une tenue particulièrement sobre, si ce n’est le liseré jaune de son pantalon, et une fêlure dans son regard démontre le poids des épreuves récentes. De son côté, Zayne arbore une tenue qui évoque un pilote intrépide. Enfin, Cornell et Hyabu ont pu rehausser leur uniforme avec des foulards aux couleurs criardes, ultimes témoins de leur vie passée.

Après ces quelques jours de voyage, le croiseur a enfin quitté l’hyper-espace, avant de procéder à l’extinction totale de ses sources énergétiques. Dans cette zone d’aberrations spatiales de la Nébuleuse Fantôme, les reflets de systèmes lointains et les courbures de l’espace donnent lieu à des illusions étranges, mais somme toute pas inhabituelles dans le lointain système de Umbaria. C’est aussi là qu’a eu lieu une grande victoire Séparatiste pendant la Guerre Noire – celle qui amena à la création de l’armée des Clones de la République – comme en témoigne l’immense cimetière d’épaves de vaisseaux entre lesquelles le « Sang du Renégat » évolue maintenant dans un silence de mort. Toujours accompagnée de Mock, Hamild a regroupé l’équipage de Hyabu dans le mess des officiers et explique qu’il s’agit de la procédure pour pouvoir accéder le plus discrètement possible à la zone de contact. A la lueur des lumières rouges de sécurité, Hamild se laisse aller aux confidences et évoque son père, ancien Sénateur Séparatiste qu’elle n’a pas connu…

Le Commodore Hamild.

Soudain, le vaisseau amiral de la Reine Pirate apparaît. Le croiseur Venator semble encore plus gros, plus modifié que lors de la dernière rencontre avec le groupe. Il est couvert d’une myriade de chasseurs et autres vaisseaux légers, et accompagné d’une horde de droïdes au travail sur sa gigantesque carcasse. Un transport léger s’approche déjà du « Sang du Renégat » et le regard d’Alto se perd dans l’obscurité du vide spatial, comme happé par un écho lointain. Une vieille femme masquée… Une plaque de métal mandalorien… du bescar… un homme au visage torturé qui hurle à la folie… Alto voudrait tellement le soulager, établir le contact au travers de la Force… mais le bescar semble imperméable à ses efforts…

Le croiseur Venator de la Reine Pirate.

Alto est tirée de sa léthargie lorsqu’une une vielle femme masquée fait son entrée dans le mess et rabroue Hamild et ses officiers sans raison évidente. Levant son masque, elle se présente comme Mary, aide de camp de la Reine Pirate, et elle ne perd pas de temps à jauger Hyabu et son équipe. A vrai dire, Taleo a déjà parlé en bien à la Reine, et cela vaut tous les sésames à bord du Venator. L’accès à Suljo Warde semble toutefois compliqué, exclusif de la Reine, mais la mention du piège tendu par le Moff Sienar la plonge dans une certaine perplexité, soulignée par les nombreux tics qui parcourent son vieux visage buriné. Voulant pousser son avantage, Hyabu se lance dans le récit de la première rencontre avec le Venator de la Reine Pirate. Meera presse alors Mary de leur en apprendre plus sur l’attaque désespérée de l’escadron Phoenix – une attaque certes intelligente mais qui n’était effectivement pas vouée à autre chose qu’un suicide en règle…

C’est donc décidé, le groupe pourra se rendre à une entrevue auprès de la Reine sur le Venator. Guidé à travers les couloirs sombres du vaisseau amiral, le groupe absorbe les indications protocolaires murmurées par Mary, tandis que son escorte soustrait à chacun tout ce qui ressemble de près ou de loin à une arme. Enfin, Hyabu et son équipage pénètrent dans une large pièce, aux multiple baies vitrées, et ceintes de coursives en contrebas. Au fond de la salle, une très grosse femme est affalée sur un divan. Elle sirote une boisson verte et gluante dans un grand verre sophistiqué, tandis qu’une servante anonyme lime consciencieusement ses cors aux pieds. Tout dans cette pièce renforce l’idée de dépouillement total. Seule une collection de larges blocs métalliques aux proportions étonnantes décore la pièce, en arrière-fond de la Reine Pirate. Attrapant le poignet de Zayne, Alto lui lance dans un murmure : « Il est là, mais la Force ne pourra rien pour lui. »

Vers l'entrevue royale...

Mary retient les hommes au fond et incite Meera et Alto à poursuivre leur route vers la magnificente souveraine, dont la corpulence évoque étrangement le déguisement employé par Taleo lors de la vente aux enchères de Gracchus le Hutt. D’un coup d’œil rapide, Alto note à quel point Meera semble mal à l’aise. Sans attendre, Alto présente donc ses condoléances à la Reine pour le décès de Tyleth, dont les dernières paroles ont été pour sa souveraine. La jeune Mirialan poursuit en expliquant la teneur du piège tendu par le Moff Sienar, et finit en demandant à voir son conseiller Suljo Warde, qui semble avoir adressé des messages au groupe à travers le temps et l’espace. D’un sourire, la Reine incite Alto à en dire plus, mais sa bienveillance sonne creux et tend imperceptiblement l’atmosphère déjà passablement glaciale.

Les sens ou l’intuition de chacun fonctionnent désormais à plein. Avisant un discret reflet métallique sous le sofa de la Reine Pirate, Meera devine que la crispation soudaine de la souveraine a déclenché un mouvement parmi un groupe de droïdes tueurs cachés là. Au fond de la salle, Zayne a aussi détecté un mouvement parmi le garde à ses côtés, qui vient de subrepticement passer son arme en réglage létal. Quant à Cornell, il devine subitement une présence derrière une des plaques métalliques – de bescar, bien entendu – située derrière la Reine. Même la servante s’est soudainement arrêtée de limer les royaux pieds, tandis que la Reine Pirate presse Alto d’expliquer ces énigmes concernant Suljo Warde. Il faudra sans doute un entretien particulier avec Alto, puisqu’elle semble être la cible de ces mystérieux messages. Hyabu intervient, rappelant à la Reine à quel point son équipage s’est montré utile envers sa personne, que ce soit sur Arda ou sur Jagomir.

D’un geste, la Reine actionne l’ouverture soudaine d’un panneau de bescar derrière elle, un sourire froid sur les lèvres. Aucun doute, c’est bien lui : Suljo Warde est plongé dans un caisson rempli d’un liquide jaune, entravé par des menottes, le bas du visage mangé par un masque de métal qui lui enserre la bouche. Ses yeux fous se posent sur les membres de l’équipage de Hyabu – peut-être plus longuement sur Alto et Zayne – et les dardent d’un regard intense, courroucé, sans doute déçu. La Reine se saisit alors d’une sorte de petit micro, place un écouteur sur son oreille, puis lance « Exaan… Exaan… dis-moi, qui sont-ils ? ». Un vertige saisit Alto… Ce mot, « Exaan »… un lointain, très lointain souvenir d’enfance, une personne, un élève de l’orphelinat de Syrchark de la vieille Zenone Salane ? Mais ce sentiment fugace s’interrompt soudain devant le spectacle de Suljo Warde se tordant de douleur, sous l’effet des injections que lui infligent de multiples seringues.

Les convulsions de Suljo Warde.

La tension a augmenté à nouveau d’un cran. Sous le choc de la scène, Alto recule de quelques pas, malgré le geste de la Reine lui faisant amicalement signe de revenir, tandis que Suljo Warde semble continuer de débiter des révélations dans son oreille. Meera, toujours très observatrice, a déjà repéré une console de contrôle qui pourrait commander la fermeture de panneaux condamnant les postes de pilotage en contrebas. Voilà qui pourrait piéger une bonne partie des droïdes prêts à décimer ses compagnons inattentifs… Après avoir attiré l’attention de Cornell, Meera lui ouvre alors ses pensées désormais consentantes, et où il devine dans les flux de la Force son intérêt pour la console. Mais Cornell ne poursuit pas dans cette direction, et il préfère entrer en force dans l’esprit de la Reine – si fort qu’Alto le ressent très nettement. On constate alors successivement sur le visage de Cornell une certaine confusion, suivie d’un sentiment d’apaisement. Suljo Warde s’arrête d’un coup, hébété.

Cornell prend alors la parole : « Les grands monarques savent faire violence à leur tempérament. Ce groupe n’est peut-être pas fiable, mais il sera toujours plus utile vivant que mort, surtout parce qu’il est plus puissant qu’il n’y parait ! ». Alors qu’il semblait qu’elle allait donner un ordre dévastateur, la Reine reste en muette après la tirade, comme tiraillée par des sentiments contradictoires. Puis elle répond à Cornell, décrivant l’équipage de Hyabu comme de dangereux parjures incapables de respecter une parole donnée. Ne seraient-ils pas d’ailleurs des séides impériaux ? Cornell insiste : ces cinq bourlingueurs de l’espace, dont trois apprentis Jedi, cela ne représente-t-il pas un atout de poids pour la Reine ? Erreur ! La Reine honnit les Jedi, qui ont trahi la République. Mais… un atout est toujours bon à prendre, certes. Elle fera donc une entorse majeure à sa réputation et décrète un temps de réflexion pendant lequel le groupe sera enfermé dans une geôle sous verrou énergétique.

Dans sa cellule, le groupe, sans doute sous écoute, peut toutefois se réconforter en échangeant sur les éléments glanés au fil de la discussion. Alto questionne Zayne sur ce mystérieux Exaan… Zayne se statufie, sentant à son tour monter des souvenirs enfouis depuis bien des années. Exaan… ne serait-ce pas son propre nom ? Cet homme blond et barbu qui le nommait ainsi avec douceur, son père… Suljo Warde ?!? La stupeur tombe désormais sur l’équipage, et Alto prend le serment qu’elle fera tout pour aider Zayne à sauver celui qui se révèle donc être son père. Mais avant cela, il faut songer à une stratégie de survie à court terme, peut-être en jouant la carte de l’Holocron ou celle du pacha Yunkaï ?

Dans les prisons du Venator.

La Reine ne leur en laisse toutefois pas l’occasion, les convoquant à nouveau devant elle pour édicter sa sentence. Derrière elle, le caisson ouvert de Suljo Warde est manipulé par le Docteur Fried, de sinistre mémoire. Les souvenirs des souffrances de Venlana Sipal et de Suljo Warde donnent un haut le cœur à Alto et Zayne, tandis que Meera note un énorme collier autour du cou du sinistre docteur. La survie du groupe ne sera possible que s’il remplit désormais la mission fixée par la Reine Pirate : une action d’éclat, car il lui faudra tuer le Moff Sienar tandis qu’elle se jettera dans le piège qu’il lui a tendu – mais cette fois en toute connaissance de cause. Le Moff Sienar en a fourni l’occasion, car il participera à la grande congrégation des Seigneurs des Mines du secteur, sur la planète Alioren. Voilà qui devrait se révéler aisé pour le Commandant Hyabu et ses terribles compagnons, n’est-ce pas ?

mercredi 17 juin 2020

Le Grand Usurpateur




Une aventure de Donjons & Dragons de niveau 10

Avec

Finnlay Galindan, Le druide qui charge comme un auroch

Tengrim Copperplate, Le nain qui se trouve bien esseulé

Kri Shanu, Le moine qui se brise les doigts sur un menton

Icham Andeth Alammar, Le barde qui se fait passer pour son ennemi

Guerne Rabène, Le mage demi-orc qui fait son entrée dans l’aventure

Thormund Sombracier, Le barbare qui se fond parmi les paladins

Ildur Main d’Airain, Le ranger qui acquière une vitesse surnaturelle




L’obscur couloir humide au fond duquel les héros ont été enfermés résonne des protestations de Tengrim et Thormund qui tambourinent contre leurs portes en hurlant pour qu’on les libère. Le vacarme couvre les manigances d’Icham et de Finnlay. Encore en pleine possession de sa magie grâce au colifichet primitif que les paladins ne lui ont pas confisqué, le druide se façonne un passage dans le mur de pierre qui le sépare du barde. Il le rejoint et le transforme en une minuscule araignée à qui il créé ensuite un minuscule tunnel dans le linteau qui surplombe la porte de fer de sa cellule. L’arachnide file par le plafond au-dessus des gardes et rejoint la surface où il reprend forme humaine. Mais les traits qu’il adopte ne sont pas les siens car il tord la métamorphose pour réapparaître sous l’apparence exacte du Grand Observateur. Ses talents d’imitateur complétant la supercherie, Icham se fait ouvrir toutes les portes qui le sépare des cellules en entraînant à sa suite une escorte des paladins en faction autour de la prison. Revenu auprès de ses camarades, il ordonne leur libération sous le prétexte qu’il veut faire entrer les héros du nord à son service pour emmener Azbara Jos avec eux vers un endroit où il sera interrogé à nouveau sur les plans de ses maîtres. En revanche le Général Alammar d’Iriaebor restera emprisonné ici même et une subtile illusion se chargera de donner le change pour masquer son évasion.
Pressé par un Tengrim grinçant des dents d’impatience à l’idée de retrouver Jotunbane, le faux Thavius Kreeg fait conduire les héros vers leur équipement. Tout est là à une exception près, le masque du dragon noir a disparu. Finnlay se concentre aussitôt pour en retrouver la trace. L’artefact n’est pas loin et même plus, il approche. Sans perdre un instant, Icham ordonne à sa troupe de se remettre en marche en direction de l’esplanade de la cathédrale vers laquelle semble se diriger le porteur du masque.

Et c’est ainsi que le Grand Observateur finit par tomber nez à nez avec lui-même en plein cœur de la citadelle de ses fidèles serviteurs. 
Chacun pointant un doigt accusateur vers l’autre, les deux sosies lancent le même ordre de se saisir de l’imposteur qui lui fait face. Une certaine confusion s’empare des deux escortes alors que les Compagnons ne savent plus discerner lequel de leurs frères d’armes est de leur côté ou de celui de l’usurpateur.

Les Compagnons se rappellent leur serment


Les héros se lancent alors dans la bataille. Icham tente de profiter de son aura d’autorité pour aller saisir son homologue mais les rangs des paladins se resserrent devant lui et l’en empêchent. Malgré la foule, Ildur trouve tout de même un trajet pour qu’une de ses flèches aille se planter dans la poitrine du Grand Observateur qui l’encaisse avec un aplomb étonnant. Aussitôt Kri s’engouffre dans la brèche d’une pirouette et son poing étourdissant vient s’écraser contre la mâchoire du vieil homme, mais loin de l’envoyer au tapis sa frappe allume un inquiétant éclat dans l’œil du prêtre et le moine doit battre en retraite en tenant sa main endolorie par la dureté impossible du menton de Thavius Kreeg. Alors que Thormund se fond dans la masse des paladins en copiant leur apparence, Tengrim se jette au milieu de la mêlée sans attendre le renfort de ses amis. Ildur abandonne son arc quand une tempête de neige s’abat sur l’esplanade depuis la baguette de l’hiver brandie par Kri, dissimulant ainsi l’altercation sous un blizzard opaque. 
La voix de Thavius Kreeg s’élève au-dessus du fracas et son timbre prend des accents sinistres quand il ordonne aux Compagnons de se souvenir de leur serment et d’arrêter les héros. Les tentatives d’Icham pour maintenir le trouble dans leurs rangs s’effondrent face à au rictus haineux qui se propage parmi les paladins. Ceux d’entre eux qui tenaient la ligne aux côtés de Tengrim se retournent soudain contre lui et l’ensevelissent sous une avalanche de coups, le nain ne doit son salut qu’à une providentielle potion de forme gazeuse qui lui permet de s’échapper dans les airs. Guerne puise dans son savoir arcanique pour faire don à Ildur d’une célérité surnaturelle qui permet au ranger de fendre la foule pour se lancer à la poursuite du Grand Observateur qui s’est réfugié à l’intérieur de la cathédrale. Opportunément pour les héros, la plupart des paladins qui en défendent la porte ont chuté sur le verglas qui accompagne la tempête de neige magique. Ildur, Icham, Thormund et Kri les enjambent d’un bond en évitant les coups désespérés qui fendent l’air pour les intercepter, tandis que Tengrim flotte tel un nuage au-dessus des combats pour les rejoindre. 
Guerne et Finnlay restent seuls en arrière, uniquement protégés de la charge des paladins par le mur de racines animées que le druide envoie enchevêtrer leurs assaillants et qui donne l'occasion à Azbara Jos de s'enfuir. Finnlay renonce cependant à ses sorts pour prendre la forme d’un puissant auroch sur le dos duquel saute le mage demi-orc. Leur cavalcade les emmène jusqu’au seuil où la résistance des Compagnons se fait trop sévère pour pouvoir forcer le passage. La silhouette de Guerne se dissipe dans un nuage de fumée pour réapparaître à quelques mètres de l’autel derrière lequel le Grand Observateur a disparu en s’engouffrant dans l’escalier qui mène aux souterrains. Dans un dernier effort, Finnlay se transforme en ours des cavernes pour enfin se frayer un passage entre les travées et emboîter le pas à ses camarades, poursuivi par une véritable armée de paladins en colère.



lundi 15 juin 2020

La mort du chasseur


Session Star Wars #44

Date : 10-Mar-2020

Avec :
Le Commandant Hyabu, qui se montre trop curieux
Meera, qui rétablit le contact
Aqualto Fudah (‘Alto’), ouvreuse de chemin
Zayne Bentaroo, qui s’expose à un instant de sensualité inattendue

Lieu(x) :
Jagomir, secteur Esstran


C’est la débandade! Vaguement guidé par la lueur blafarde du sabre-laser d’Alto, le groupe se lance dans une course effrénée sur le sol mousseux et spongieux de la jungle, en tentant d’échapper à l’enchevêtrement des racines omniprésentes. Tant bien que mal, Hyabu motive ses troupes de sa position surélevée par son vol, mais son souffle haletant et les rumeurs des créatures lancées à leur poursuite empêchent à nouveau le charme du Capitaine d’opérer…

Changeant subitement de stratégie, Alto ouvre un chemin au travers des racines en dessinant un tunnel a priori trop étroit pour les créatures. Bientôt, le passage artisanal débouche sur une gigantesque souche, creusée par une grotte végétale évoquant l’embouchure d’un tunnel de taupe géante. Un rapide échange de regards suffit à convaincre le groupe d’ignorer les craintes vis-à-vis de cet inquiétant terrier, et le groupe s’engouffre sans un bruit dans le tronc rongé et tapissé d’une mousse baveuse.

Pour bloquer l’accès au terrier et cacher définitivement le groupe à la vue des bêtes, Zayne s’emploie rapidement à découper des troncs près de l’entrée. Sabres maintenant éteints, le groupe s’habitue graduellement à l’obscurité en tendant l’oreille pour interpréter les bruits trahissant les déplacements prudents des créatures dans les environs. Sur les parois végétales, des bulbes phosphorescents éclairent à peine l’environnement du groupe. Attentive, Meera semble rassurée par l’absence de bruit dans le tunnel qui s’enfonce profondément dans la souche, tandis que les sens en éveil d’Alto décèlent un léger courant d’air remonter dans leur direction.

Les étranges oeufs phosphorescents...

Attiré par les étranges globes phosphorescents, Hyabu devine qu’il s’agit de sortes d’œufs émergeant de la mousse. Des mouvements à l’intérieurs ne laissent aucun doute à ce sujet, et de légers bruits de succion peuvent se faire entendre lorsqu’on s’en approche. Intrigué, Hyabu plonge alors une main dans un de ces œufs puis la retire tout aussi rapidement, sous le regard horrifié de Meera. Sa main est recouverte d’un liquide tiède, dégageant une odeur agréable, quasi-camphrée, mais qui doit avoir des propriétés irritantes, à en croire la légère démangeaison qui se manifeste immédiatement. Meera lui lance quelques reproches justifiés lorsqu’elle constate la trace de multiple piqures minuscules à la surface de sa peau – a priori sans conséquences...

Prête à s’avancer d’un pas décidé dans le tunnel, Alto est immédiatement arrêtée par Meera qui lui annonce d’un ton définitif qu’elle se vide de son sang et que si rien n’est fait, elle ne répond plus de rien. Avec délicatesse, la Chiss entame alors des soins multiples à l’aide d’un medikit de secours qu’elle avait pu récupérer sur la moto-jet avant sa destruction, tandis que la jeune Mirialan se statufie dans une position assise, comme en méditation. Mais il faut bientôt se mettre en route, car Zayne devine depuis quelques minutes déjà des pas lourds et des bruits de grattement devant l’entrée, mais sans prise d’initiative manifeste des créatures, qui semblent hésiter sur la marche à suivre.

Enfin remise sur pied, Alto peut enfin ouvrir le chemin au travers du tunnel de racines et de mousses, d’où émergent par grappe ces étranges œufs faiblement lumineux. La progression se révèle particulièrement lente et semble durer des heures. Aucun embranchement ne se fait voir et le courant d’air noté par Alto se révèle stable et constant. A intervalle régulier, Zayne marque de son sabre les parois, comme pour se convaincre d’une progression réelle. Profitant d’une pause et de l’abri relatif que procure le tunnel, Meera se lance dans le bricolage précaire du système de communication à partir de la tête de droïde qu’elle a récupérée dans la base de la cascade. Maugréant des imprécations imprécises où DD-13 semble subir diverses avanies, elle suture avec autant de précision les branchements électroniques que les plaies de ses camarades, et bientôt la console émet une lueur qui pousse les œufs à se rétracter et s’éteindre. Elle peut alors se lancer dans la recherche de signaux émis dans les environs et finit par repérer un bip monotone et répétitif semblant correspondre à un code de positionnement d’un vaisseau en détresse.

A travers le tunnel de racines.

Le mouvement des œufs environnants ne dit rien qui vaille à Alto, qui scrute avec attention le tunnel. Ce dernier semble graduellement perdre sa luminosité, comme si le retrait des œufs initié autour de Meera se répercutait maintenant à longue distance. Sans en tenir compte, Meera utilise la console rustique pour tenter d’établir une communication rendue compliquée par la brièveté des messages échangés :
(Meera) « Identité émetteur ?
(Emetteur) - Commandant.
(M) - Commandant d’ailleurs ?
(E) - Reine ?
(M) - Oui.
(E) - Position ?
(M) - Ouest cascade.
(E) - Coordonnées ?
(M) [émission des coordonnées sauvegardées par Hyabu]
(E) - Attention impériaux.
(M) - Morts.
(E) - Me chercher vite, crash second. »

Alto ne peut retenir un juron parfaitement audible par ses camarades lorsqu’elle entend au loin dans son dos un bruit évoquant à la fois une éponge détrempée et un flot de liquide gluant s’écoulant au sol. Meera éteint soudainement la console de communication et scrute à son tour l’obscurité. Le groupe devine rapidement la forme d’une sorte de gros phasme descendant nonchalamment le tunnel, comme occupé à suivre une signature chimique camouflée dans la mousse des parois.

Chacun rassemble précipitamment ses affaires avant de se lancer au trot dans le tunnel pour fuir le répugnant insecte. Le groupe, maintenant ouvertement poursuivi par le phasme géant, finit par atteindre une sorte de cheminée remontant à travers la résille de tiges et de racines. Alto se lance rapidement dans l’escalade du boyau, suivie par Hyabu qui progresse en voletant. Malheureusement, Meera et Zayne ont pris un peu de retard et constatent avec horreur que la créature est sur leurs talons, rendant impossible une escalade. D’un commun accord, Meera et Zayne se glissent alors dans une anfractuosité tandis que l’insecte tâtonne pour inspecter les environs. Un instant, une sorte de trouble saisit les deux comparses, dont les corps sont maintenant très intimement lovés l’un contre l’autre…

Les répugnants phasmes géants.

Un tir de Hyabu vient rompre le silence qui s’était installé et fait vivement reculer la créature perturbée, tandis qu’Alto lance un cri d’alerte lorsqu’elle remarque d’autres lymphes qui émergent d’œufs situés plus haut, déversant leur contenu écœurant dans la cheminée. Il faut maintenant agir vite. Sortant de sa torpeur moite, Zayne mobilise sa concentration et s’élance au travers de la cheminée jusqu’à une plateforme située plusieurs dizaines de mètres plus haut. De cet endroit, il lance un grappin rétractable et remonte vivement Meera et Alto, tandis que Hyabu finit son vol vers les hauteurs, permettant ainsi au groupe d’échapper définitivement à la horde d’insectes affamés.

La plateforme donne sur plusieurs cheminées qui sont rapidement escaladées, jusqu’à déboucher à l’air libre, au-dessus de la canopée baignée par la lumière vive du petit matin de la jungle de Jagomir. De cette position surélevée, le groupe devine les montagnes ceignant la zone de Fortitude, les fumerolles de la cascade, et la forme grotesque d’un phasme membraneux aux dimensions dantesques planant loin dans le ciel… Plus près de leur position, Hyabu distingue également une petite colline qui se situe dans la direction du signal capté plus tôt – vers le vaisseau écrasé de Burns ? Décision est donc rapidement prise de se diriger dans la direction de la colline.

Après une progression de plusieurs heures sous la canopée – la présence inquiétante de la forme planante a vite convaincu la majorité de passer sous les arbres plutôt qu’au-dessus – faisant appel à toutes les capacités disponibles de saut, de coordination athlétique, de vol et d’adresse à manier le grappin, le groupe atteint enfin la colline, dans laquelle est fichée une version modifiée de canonnière clone. La lumière baisse déjà au-dessus de la jungle et une source de lumière artificielle se distingue nettement dans la carlingue abîmée de l’appareil. Ne souhaitant pas se montrer impoli, Hyabu lance un appel annonçant l’arrivée du groupe. Le corps d’un Transdoshan massif – le Commandant Tyleth – émerge alors partiellement de l’appareil, comme vissé au sol. Rassuré, Tyleth baisse son arme et re-pivote vers l’intérieur en invitant le groupe à le rejoindre. Dans la carcasse, l’odeur ignoble de cadavres en décomposition assaille les narines des compagnons de Hyabu, qui constate avec regret que les jambes de Tyleth sont coincées sous un amas de ferrailles, a priori irrémédiablement broyées. Il porte également une vilaine blessure à la tête et semble à vrai dire en très mauvais point.

Sur les lieux du crash.

L’échange de messages avec Meera le jour précédent lui a redonné la force de survivre quelques heures de plus. Profitant d’une ration compassionnellement offerte par Hyabu, Tyleth explique qu’après son accident, il avait pu rejoindre le vaisseau mené par son second Burns, mais qu’une mauvaise manœuvre de dégagement a causé un accident fatal à l’ensemble de l’équipage. Mais il est maintenant mourant, et mentionne également la traitrise de Starz et Pikouze… Pendant ce temps, Meera réactive les systèmes vitaux de l’appareil, l’opinion de Hyabu étant qu’il sera possible de le refaire voler jusqu’à Fortitude, tandis que Zayne et Alto dégagent avec leurs sabres les branchages ayant déjà poussé autour de la carlingue.

Touchée par les souffrances endurées par le Transdoshan, Meera souhaite lui apporter des soins mais – est-ce l’émotion causée à la vue des terribles blessures – elle se blesse à la main sur les pièces de métal enchâssées dans les jambes du Commandant et ne peut que constater l’inutilité de son geste. Tyleth ne survivra pas à ses blessures, et il en est d’ailleurs bien conscient, tout occupé à rechercher l’épitaphe qui lui conviendra le mieux et qu’il faudra transmettre à la Reine. Tandis que Tyleth évoque alors de vieux souvenirs de vétéran de la guerre noire et de son plus ancien compagnon d’alors, Zayne et Alto se concertent pour rapidement désincarcérer le Transdoshan à l’aide de leurs sabres laser et permettre au soldat de profiter de l’air frais une dernière fois.

A la vue des sabres, Tyleth se fait plus disert et évoque les Jedi d’antan. De manière plus surprenante, il cite les noms de Zayne et Alto, qui lui ont été indiqués par son vieil ami Suljo Warde, le conseiller de la Reine – qu’il semble désigner comme sa « petite chérie », « petite fille », « nièce ». Suljo Warde lui a confié un message à destination des jeunes padawans maintenant totalement attentifs : « Il vous faut faire plus attention et vous dépêcher. Il ne faut pas que le micron [l’Holocron ?] soit réuni, sinon les pouvoirs seront perdus. Il faut tuer la Twi’lek et empêcher l’Empereur de s’approprier l’arme terrible ! ». Puis Tyleth crie un pathétique « Sors de ma tête ! » avant de rendre l’âme dans les bras d’Alto, comme Suljo Warde lui avait semble-t-il prédit autrefois…

Hyabu ferme les yeux de Tyleth avec une mine sombre. Il est attristé d’avoir perdu un compagnon potentiel, un grand chasseur, un ami, un partenaire commercial inavoué – mieux, un client ! Il faudra lui rendre hommage honorable une fois retourné à la base Fortitude. Les dernières paroles de Tyleth indiquent-elles que la Reine Pirate serait un Transdoshan ? Cette hypothèse de Zayne sème le trouble. D’ailleurs, une chaine de connections transparait de plus en plus au fil des discussions : Suljo Warde, la Reine Pirate, Venlana Sipal, le Pacha Yunkaï, l’arme secrète du Premier Ordre…

Tyleth, à la bonne époque.

Quel plan pour le retour à Fortitude ? Meera rappelle que les agentes du BRI ont émis un message avant de se saborder et propose de ne pas raffiner… mais Hyabu préfère ne pas évoquer la base secrète du BRI pour garder une cartouche dans sa manche. Revenant sur son intention première, Meera admet qu’un peu de ruse sera donc bienvenue, et propose de garder quelqu’un – elle-même – caché à bord du vaisseau au cas où.

Zayne et Alto finissent d’abattre les dernières branches dans la nuit tombante, tandis que Hyabu réactive les réacteurs. Le vaisseau glisse le long de la pente et le Capitaine profite de la cinétique pour effectuer un décollage avec le peu de puissance disponible et repasser au-dessus de la canopée. Au loin, les derniers résidus de l’orage se devinent sur les montagnes plus lointaines, spectacle presque reposant sur le chemin de Fortitude. Avant de se signaler à la base, Meera identifie une cachette et s’y glisse en proposant presque une place à Zayne, qui ne sait quoi répondre. Alto a déjà récupéré une visseuse électrique et referme rapidement le panneau en souhaitant courage dans le noir à la Chiss.

Fidèle à sa réputation, Hyabu effectue un atterrissage dramatiquement démonstratif de l’épave volante sous les yeux exorbités de Evans, et indique la mine basse qu’il y aura bien des morts à enterrer. Dressant le rapport des nouvelles récentes, Evans apprend à l’équipage que Mez a déserté, que Pikouze est décédé après une maladie foudroyante et que Starz a perdu ses esprits, répétant « oui » en boucle depuis. De plus, un vaisseau non-identifié est sorti de l’hyper-espace aujourd’hui même. Kern Allegraï pourra peut-être en apprendre plus au « Commandant » Hyabu ? Face à la décantation des évènements, on indique à Meera qu’elle peut sortir de sa cachette.

Une visite au centre de communication s’impose donc. Kern Allegraï confirme que malgré son réseau de sonde inactif, il a sur le toit un télescope permettant une analyse visuelle de la situation. D’après les clichés qu’il a déjà rassemblés, il pense que le vaisseau en question évoque la frégate Nebulon modifiée de Hamild. Meera veut inspecter le télescope, et Kern l’accompagne seul sur le toit. Dans une trouée dans les nuages, Meera distingue une forme en orbite, mais ne peut rien dire sur la nature du navire. Kern Allegraï en profite pour se montrer insistant auprès de Meera, qui rejette froidement ses avances et doit enfin subir ses insultes avant d’être littéralement congédiée. Le mystère reste en tout cas entier sur l’identité du navire en attente autour de Jagomir…