dimanche 27 novembre 2011

Aquablue : comme c'est cool d'être en slip dans l'espace !


Nao est une sorte de Namor blond, ou de Rahan interstellaire.


Aquablue est une série qui ne m'a jamais vraiment attiré...
Etait-ce parce que son titre était trop proche d'un nom d'after shave des années 80 ?
Parce que Nao donnait vraiment l'impression d'être une sorte de Rahan croisé avec un Captain Marvel au rabais ?
Bref, tout un tas de mauvaises raisons m'ont gardé loin de cette série mythique (et pourtant Vatine, Tota)...
Alors, j'ai pris ma respiration, j'ai jeté mon dernier flacon d'Aquavelva, et j'ai acheté l'épisode 12, qui est une sorte de Reboot complet de la série.

Et là, j'ai pris une grosse claque !


Toujours rétif à acheter des BD trop clairement axées sur des dessins assistés par ordinateur (qui a connu les abominables dessins de Mégalex servis par le énième scénario indigent de Jodorowski me comprendra aisément), j'ai pourtant sauté le pas.
Tout d'abord Reno mélange, avec une subtile maîtrise, le crayon et la palette graphique. Il en résulte un mélange vraiment étonnant d'effets ultra graphiques sur les vaisseaux, et les éléments futuristes... et un traitement des personnages très doux, très fin.
Ils sont à la fois beaux, et expressifs à la manière d'un Rossi.

C'est efficace, c'est percutant, ça renouvelle la série, et ça fait souffler un vent de fraîcheur sur tout l'album... Un instant, on est transporté sans grand effort sur ce lagon, et on se voit déjà, allongé, à se dorer la pilule en regardant passer des p'tites pépés. Et celui d'après, Reno nous transporte d'un coup de palette graphique, vers une Terre futuriste digne des plus grands classiques de la SF (une sorte de Blade Runner où il ne pleuvrait pas - oui je sais - ).
Mais surtout, surtout bravo au scénariste : Hautière. Le traitement narratif est mené avec brio (difficile de parler encore du scénario à proprement parlé, puisque comme toute série ce premier épisode pose les bases d'un long scénario de séries à tiroir).

On rebondit d'un personnage à un autre, les mises en places sont intéressantes, les personnages secondaires ont l'air profonds et ambigües... Nao a l'air moins gland que dans le reste de la série, ses relations avec une femme qu'il délaisse et un fils qu'il connaît à peine sont adultes...
Bref, après m'être enquillé quelques horreurs prétentieuses et creuses de Jodorowski, ça fait du bien de lire une BD humble, qui a pour but de raconter une vraie histoire haletante servie par des dessins modernes et magnifiques.

Mes meilleurs 13.50 euros dépensés depuis longtemps.
Alors je voulais en parler... (et dauber un peu sur Jodo parce que ça me défoule... Sang Royal est une HONTE, à l'hospice le vieux !).

6 commentaires:

Magda Chansel a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Eliades a dit…

oui mais dans sang royal il y a du cul et de l'inceste, et puis aussi du cul.

et des gros seins.

bref, comment rivaliser ?

Eliades a dit…

Aquablue... je me souviens d'un scénario sans complexe mais sans originalité (enfin le message écolo l'était peut-être à l'époque) et surtout un copié/collé de han Solo avec l'accent italien, qui pilotait une copie pure et simple du Faucon Millenium. "Il Falconetto Millenioum", probablement... Donc pas un grand souvenir, mais du sexe avec une fille bleue 20 ans avant Avatar, et de la baston...

Tom a dit…

ça alors RdG revit! c'est tellement beau que ça me tirerait des larmes tiens :)

Sinon c'est vrai que ce pompage de Faucon Millenium est assez ouf quand même, ça m'étonnes que Lucas n'ait pas déjà lâché sa horde d'avocat pour réduire à néant cette infamie

Shylock a dit…

Je déteste Jodorowski

Julien CORON a dit…

Je suis d'accord avec ton analyse de ce magnifique virage qu'a pris Aquablue. En plus, le scénario n'est pas à jeter (même si c'est un peu simpliste). Donc bravo sur les 2 tableaux.