mardi 26 mars 2019

De mal en Piy



Session Star Wars #22

Date : 19-Mar-2019

Avec :
Hyabu, orateur, séducteur, capitaine au grand cœur
Meera, experte en plans de mall à défaut d’être experte en plans tout court
Zayne Bentaroo, qui n’a visiblement jamais rampé dans les égouts
Et Cornell « se rendre aujourd’hui, c’est s’évader demain » Quantarus

Lieu(x) :
Chandracant, système de Chandrila


Pour éviter les points de contrôle impériaux, l’équipage du Rokh s’engouffre dans la premier bâtiment public venu.

Avec un Cornell Quantarus en mode « casual discret » – chemise rose à jabot simple et poche « pratique » intégrée –, un Zayne habilement déguisé en VRP adepte du culturisme – chemise manches courtes craquant sous la pression de ses pectoraux –, un Hyabu vêtu d’une tenue de chasse dont on distingue à peine qu’il s’agit d’un déguisement d’enfant – parce qu’aucun enfant n’aurait osé l’accessoiriser d’un chapeau melon à plume de canard –, et une Meera fardée de nacre comme une courtisane corellienne, le groupe n’aurait guère étonné dans un bouge des bordures extérieures.

Dans un mall provincial du système Chandrila, autant dire que ça le fait moins. Les enfants se demandent quand le spectacle des clowns va commencer, tandis que les parents les incitent à détourner le regard, craignant que les saltimbanques ne leur demandent une piécette. Ou qu’il ne s’agisse d’un gang déguisé pour un casse, comme on en voit dans les holo-films.


 
La panoplie de chasse du Capitaine Hyabu (enfant non fourni).


Trop de regards appuyés, et trop de mauvaises nouvelles, car les chaines d’info locales annoncent à présent l’arrestation de deux terroristes, dont un droïde. Forcément Piy et DD-13Meera mémorise rapidement le plan du mall et conduit ses compagnons dans un magasin de pêche histoire de faire le point à l’abri des regards. Hyabu en profite pour mettre la main sur des puces électroniques permettant de traquer un gibier, ça peut toujours servir. Le reste du groupe évalue la situation : le cordon impérial autour de l’astroport, renforcé de tanks, paraît infranchissable, et ils sont tous clairement identifiés. Cornell propose une ruse simple pour rejoindre les prisonniers au plus vite : se rendre. Pour mieux s’évader, évidemment. Mais Meera, marquée par sa confrontation avec Lady Brionnelle, s’y oppose farouchement : en cas de capture, c’est la torture qui les attend, et c’est très mauvais pour le teint.

Manifestant sa mauvaise humeur chronique, la Chiss s’éloigne du groupe et remarque dans l’échoppe un droïde venu acheter du fil de pêche… Drôle de mission pour un astromech… qui profite de l’intérêt que lui porte Meera pour la scanner, avant de s’éloigner et de se perdre dans la foule.


Un mall des systèmes centraux (accorte vendeuse non fournie).


Sous pression, nos héros changent littéralement de crèmerie et entrent chez un vendeur de glaces. Tandis que Hyabu charme la vendeuse dont le corsage de « belle des champs » laisse peu de place à son imagination perverse, des poursuivants sont identifiés dans la foule : un homme athlétique à la peau noire, et une jeune femme dissimulant sous un casque de protection un communicateur sophistiqué. Pas le temps de finir les glaces au café : Zayne repère la sortie arrière, Hyabu y entraine la vendeuse subjuguée, que Cornell assomme sans autre forme de procès, et le groupe s’échappe en un tour de main sous le regard furieux des deux chasseurs de prime.

Passée la porte, c’est l’envers du décor : les coursives techniques bétonnées du mall, desservant les différents magasins suivant un plan complexe… qui ne résiste pas aux capacités d’analyse de Meera. Direction le parking aérien, troisième à gauche… tandis que résonnent déjà les pas des poursuivants. Quand le groupe parvient à un monte-charge, c’est pour s’apercevoir que Hyabu, incapable de tenir le rythme, a préféré s’élever dans les airs pour se dissimuler dans les coursives. La confrontation devient inévitable, les mains se posent sur les crosses…

Mais c’est les bras levés que le poursuivant à la peau noire se présente : il prétend rechercher les hommes du capitaine Hyabu pour leur apporter leur aide, les exfiltrer… pendant que son acolyte, en retrait, communique des informations à de mystérieux interlocuteurs, via le droïde d’astrogation qui l’a rejointe. Essayent-ils de gagner du temps en attendant des renforts ?

Un astromech « c’est celui-là que je veux ! » R5 (charisme des R2 non fourni).


Meera a son avis sur la question, et l’exprime à coup de blasters. Un rayon paralysant surchargé abat le parlementaire, prenant tout le monde de court… sauf Zayne, qui bondit aussitôt dans le couloir pour neutraliser la femme au communicateur. Cornell et Hyabu mènent l’interrogatoire tambour battant, et obligent la jeune femme à lâcher le nom de son commanditaire… la Reine des Diamants ! Les blasters laissent place aux sourires de circonstance, tandis que les agents rebelles proposent d’emmener le groupe jusqu’au Rokh en orbite sur sa station de réparation. Passer le cordon militaire de l’astroport, ils ont déjà essayé, en vain. Ils n’ont pu que confirmer l’arrestation d’un jeune Aquale et d’un droïde, maintenus prisonniers sur le tarmac. « Si vous voulez partir, c’est maintenant ou jamais… et sans vos compagnons ».

La phrase résonne alors que le vaisseau des deux agents rebelles commence à s’élever au-dessus du parking aérien du mall… et qu’un contrôleur impérial demande des codes d’identification qui lui sont rapidement fournis. Mais le capitaine Hyabu n’est pas toydarien à abandonner son équipage derrière lui : il veut s’emparer des commandes du vaisseau pour lancer un sauvetage à l’arrache. Le ton monte dans le cockpit, une arme est dégainée, car les rebelles ne s’en laissent pas conter : même si Hyabu réussit son coup, plusieurs de leurs contacts en souffriront, à commencer par celui qui leur a donné les codes d’identification. Il sera capturé, sa famille menacée… Hyabu se lance alors dans une violente diatribe où il oppose les sacrifices et les souffrances consentis par lui et sa bande depuis des mois à ceux des rebelles de Chandrila. Fait-il allusion à un événement tragique de son passé ? Sa tirade aussi enflammée qu’inspirée ferait chavirer le plus austère des moffs…

Le vaisseau rebelle s’élève donc dans les cieux… mais sans nos héros, restés droits dans leurs bottes et largués sur le toit du mall. C’est donc cela que signifie : « à prendre ou à laisser ». Hem. Au moins, l’endroit se révèle un bon poste d’observation de l’astroport, bardé de défenses et de stormtroopers aux aguets. Chacun y cherche une faille… Mais même avec le pouvoir de Cornell, passer le cordon sans se faire repérer serait une gageure, repartir sain et sauf une fantaisie. Zayne propose avec candeur de s’introduire dans l’astroport en passant par les égouts… mais ceux qui ont connu le départ de Kashyyk rejettent ce plan d’un même regard noir : plutôt mourir que de revivre ça. Faute de mieux, Cornell tente de forcer la porte d’un air-speeder pour l’envoyer se fracasser contre les défenses impériales, mais l’opération prend du temps, et soudain une navette Lambda escortée par deux TIE surgit au-dessus de l’astroport.


Navette Lambda, Siennar Flight Systems (escorteur TIE non fourni).


Lorsque l’engin se pose, Piy et DD-13 sont amenés jusqu’à lui. Il n’y a plus rien à faire… Ou pas ! Bouillante de frustration, Meera s’empare d’un des traqueurs miniaturisés que Hyabu vient d’acquérir, qu’elle charge dans le fusil blaster de collection du Toydarien, avant de le lui tendre : « agis au lieu de te tourner les pouces ! ». Hyabu prend l’arme et s’apprête à tirer pour placer le traceur sur Piy, mais les impériaux risquent de remarquer l’impact… C’est alors que le jeune Aquale, comme répondant à un signal secret, tente d’échapper à ses gardes, et se fait mettre à terre, ruant comme un beau diable quand on essaye de le menotter… Hyabu bloque sa respiration et, d’un tir légendaire, atteint son compagnon à 500 mètres au milieu de la mêlée. Quand on pense que certains se vantent de toucher des chauves-souris à 800 mètres avec leur P8…

Cornell a juste le temps de forcer la sécurité d’un astronef, que Hyabu manœuvre habilement en dehors des radars, avant de le faire s’élever hors de l’atmosphère à la poursuite de la navette Lambda… qui emporte ses prisonniers jusqu’à la monstrueuse station Golan en orbite au-dessus de Chandrila. Le cœur en berne, le groupe met le cap sur les docks de réparation orbitaux où les attend le Rokh…

… et un chef mécanicien furibard : s’occuper d’un vaisseau qui a tant changé de propriétaires au cours des derniers jours ne lui dit rien qui vaille, et la réparation sent fort le blanchiment d’argent… Bref, l’extraterrestre (NOM ET RACE ?) demande au capitaine Hyabu de dégager au plus vite. Ce qui arrange en fait le Toydarien, qui promet de déguerpir le soir même, pour peu que les réparations essentielles soient terminées. Cornell devine sous l’air bourru du chef mécanicien une crainte de l’Empire mêlée de haine. Il en profite pour obtenir des informations sur les sous-traitant ayant accès à la station Golan. Un nom retient son attention, Mateo Corps, un ferrailleur qui récupère les déchets des différentes stations orbitales – sous pression des lobbies écologistes de Chandrila.

Un plan d’infiltration commence à germer, mais qui demandera une discrétion totale. Zayne et Cornell retournent à la surface pour solliciter l’aide de Mon Torba, qui leur fournit des uniformes impériaux (bien qu’il s’agisse d’uniformes de Jungle Troopers), les plans de la station et un droide impérial trafiqué pouvant s’interfacer avec les systèmes de la station – ce qui provoque la méfiance de Meera, qui avait demandé une simple console pour opérer directement.

Quand Cornell évoque la possibilité de créer une diversion sur la station Golan, Mon Torba, saute sur l’occasion de passer à l’action. Il assure qu’il mettra en place une opération le soir même pour semer le chaos chez les impériaux. Une opération qui fera un gros « Boom ». De quoi bien faire la nique au Commodore de la station Golan, le jeune Chad Quantarus. Un vrai nom de salopard, pas vrai les gars ?

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