mardi 12 mars 2019

Intrigues sur Chandracant


Session Star Wars #20

Date : 19-Feb-2019

Avec :
Hyabu, inquiet pour son ex-compagne
Meera, qui garde en bouche le goût amer de l’échec
Cornell Quantarus, qui obtient un autographe inespéré
Nir Stone, qui baratine aisément les forces de l’ordre
Piy Zagzoad, toujours volontaire pour échanger quelques coups
Aqualto Fudah (‘Alto’), dont les intuitions la rendent nerveuse
Zayne Bentaroo, qui alerte sur le cas d'un compagnon disparu

Lieu(x) :
Chandracant, système de Chandrila


En cette fin de matinée, les membres de l’équipage restés à l’hôtel s’occupent comme ils le peuvent en attendant le retour de leurs compagnons. Nir glane des informations fraîches sur la situation dans la Galaxie, Chandracant étant en effet reliée à un Holonet puissant. Une nouvelle concernant Kana Omonda, l’autre sénatrice de Chandrila en poste sur Coruscant, attire son attention. Kana Omonda, connue pour ses discours enflammés et son soutien ouvert à Mon Mothma, a effectué une confession orale dans laquelle elle admet avoir trahi l’Empire – sans pour autant dévoiler les motifs précis de cette « trahison ». Une déclaration de l’Empereur lui-même annonce sa tristesse face à la nouvelle, car il a toujours apprécié les conseils avisés de la sénatrice. C’est avec tristesse qu’il déclare n’être malheureusement pas en mesure de pouvoir intervenir en sa faveur, la loi devant s’appliquer équitablement à chacun. Il apparaît que le sort de la sénatrice est déjà écrit, la peine capitale étant annoncée pour bientôt.

Nir récupère également quelques éléments sur l’entourage du major Kalnor. Ainsi, il apparaît que le major est directement connecté à l’Académie des Sciences de Chandrila, notamment une société (Chandritech) développant des droïdes hyperspécialisés, et dans laquelle il a investi des fonds personnels. La société, localisée sur le continent Hemita, est d’ailleurs dirigée par un certain Damien Kalnor, sans doute un membre de la famille du major. Etrangement, ce cousin (?) du major est utilisé comme un angle d’attaque dans le cadre de la campagne électorale en cours. Ainsi, du fait de ses activités très techno-centrée, Damien Kalnor a été pris à partie par Mon Teregoba, l’écologiste radical de la seconde lune de Chandracant. Damien a également été accusé par Mon Torba, l’extrémiste spéciste, « d’amours extraterrestres ». Tout cela semble bien lointain pour ébranler la réputation du major Kalnor.


Le système de Chandrila.


C’est alors que Zayne surgit à l’hôtel avec des nouvelles inquiétantes concernant Meera. D’après ce qu’il a pu voir depuis son poste d’observation à l’extérieur de l’orphelinat, la Chiss a été emmenée par l’escorte de Brionelle vers la forteresse impériale de la capitale. A première vue, elle ne semblait pas particulièrement menacée, mais une certaine tension était palpable pour qui côtoie quotidiennement la Chiss. Dans la foulée, c’est au tour d’Alto, visiblement bouleversée, de faire irruption dans la suite du capitaine Hyabu. Sa tournée des ateliers de pièces mécaniques de la capitale s’est avérée fructueuse, et elle a pu identifier la société Garotech, située sur Hemita, comme à même de lui procurer l’alliage qu’elle recherche et de lui usiner des pièces selon ses plans. Mais après avoir passé sa commande, et alors qu’elle laissait dériver son esprit dans son taxi aérien, elle a soudain été prise d’une vision lui insufflant un sentiment aigu de danger et d’urgence. D’après sa vision, Meera semble être au centre d’une situation dangereuse pour l’équipage, et Alto décrit la possibilité d’une arrestation de l’équipage par des forces impériales spéciales dans les heures à venir. Elle implore donc le capitaine de préparer une exfiltration immédiate de l’équipage hors de la capitale. Hyabu est toutefois très préoccupé par la situation de Meera, et il instaure un tour d’observation aux alentours de la forteresse impériale, le temps d’improviser un plan d’action. Cela laisse un peu de temps à Zayne, déjà très au fait du site holonet de la Présidence, pour rechercher dans l’agenda officiel de Mon Mothma les activités institutionnelles prévues pour ce jour. Il apparait que la Présidente se rendra en fin de journée auprès d’une usine de traitement de bois localisée aux alentours du parc national de Gladean, et dont l’implantation est contestée par un certain nombre de groupes d’écolo-activistes. Voilà qui laisse entrevoir une possibilité de l’approcher.

Pendant ce temps, le navire de Brionelle a déposé l’ensemble de ses occupants au sommet de la forteresse impériale, où se trouve un grand bureau au larges baies vitrées. Non entravée, Meera peut à loisir naviguer entre la collection des décorations militaires de Brionelle – apparemment arrivée au grade de colonel à sa fin de carrière – et toutes sortes de photographies la montrant en compagnie de divers amiraux de la Marine Impériale. L’image montrant Brionelle et l’amiral Thrawn fait légèrement tressaillir le visage de la Chiss, qui voit qu’elle a à la fois vu juste en citant ce nom, mais qu’elle évolue également sur une corde raide… Une autre image montre Brionelle entouré par une promotion de capitaines de frégate, dont l’un est noir de peau. Les traits du visage de ce dernier lui évoquent vaguement Cornell, et l’idée qu’il puisse s’agir de son fils lui traverse l’esprit – sans certitude toutefois. Meera note enfin que chacun de ces nouveaux capitaines tient dans sa main la maquette d’un croiseur impérial, dont le design semble assez inhabituel.

Rompant la tournée d’observation de Meera, Brionelle se lance dans un interrogatoire en règle de la Chiss. Comme le pressentait Meera à la vue de certaines photographies, Brionelle semble bien connaître l’amiral Thrawn au moment où cette dernière s’étonne que « Saradath » ne l’ait pas contactée directement. Meera doit alors improviser un discours autour de la situation politique de Chandrila, dont le futur vote référendaire représenterait un pivot politique pour l’Empire, pivot sur lequel l’amiral Thrawn souhaiterait garder un œil discret par l’entremise de Meera et Brionelle. Meera renouvelle donc sa demande de pouvoir accompagner Brionelle à la fête du dépouillement, mais cette dernière attend une preuve de confiance que Thrawn aurait pu confier à Meera. Hélas, la Chiss ne peut rien produire, et la méfiance gagne Brionelle, qui demande donc à ce que Meera soit enfermée jusqu’à nouvel ordre. Abattue, c’est une Meera quasi-amorphe qui doit être emmenée dans une cellule de haute sécurité, dans laquelle elle ne peut que ronger son frein en espérant qu’un évènement inattendu puisse la tirer d’affaire.

De fait, la garde discrète menée par l’équipage autour de la forteresse impériale ne donne rien, et c’est la mort dans l’âme que le capitaine Hyabu doit se résoudre à tenter autre chose. Alors qu’Alto va récupérer auprès de l’ex-sénateur Istara un médaillon marqué du symbole de l’Alliance rebelle, Hyabu paye quelques nuits d’avance à l’hôtel et charge Nir de trouver un site près de l’usine de traitement de bois pour y effectuer – en guise de couverture – des réparations du « Perturbateur ». Nir met rapidement la main sur l’adresse d’un ferrailleur, un certain Rudy, qui pourrait faire l’affaire, puis l’équipage regagne l’astroport pour se mettre en route, quittant temporairement la capitale pour se mettre « au vert ». Le trajet vers le nord révèle une région couverte de pins, au travers desquels serpentent des cours d’eau scintillants. La neige recouvre petit à petit le paysage, laissant présager un climat bien plus rigoureux que celui auquel Chandracant les avait jusqu’à maintenant habitués.

Le ferrailleur Rudy occupe un site à l’écart de la petite ville de Chachuhat, où vivent tant bien que mal les ouvriers de la scierie, des trappeurs et autres guides forestiers. Son terrain est couvert de carcasses de véhicules divers, entre lesquels navigue une armée de droïdes occupée à découper les épaves et à en tirer des pièces détachées. Dans un coin du terrain, on devine un potager et un petit bâtiment dont l’odeur qui s’en échappe trahit une distillerie clandestine. Le dénommé Rudy, vague humain ventripotent aux étranges branchies exhibées sur les côtés de son cou, vit là seul, entre ses bots et ses légumes. Il n’est pas difficile de le mettre au travail pour trouver des pièces permettant de réparer le « Perturbateur », et ce après lui avoir loué deux airspeeder pour l’équipage. De plus, Rudy fournit quelques informations sur la communauté de Chachuhat, où l’équipage aura l’assurance de trouver des vivres et des vêtements chauds en perspective d’une soi-disant expédition de traque menée par Hyabu pour alimenter ses « chasses surprise ». Avant de partir pour Chachuhat, Cornell s’assure toutefois au travers d’une conversation que Rudy restera totalement silencieux sur le passage du capitaine Hyabu et de son équipage disparate.

A l’épicerie-bar du centre-ville, l’équipe fait l’acquisition de quelques vestes à l’isolation thermique adaptée, puis se scinde en deux groupes. Nir, Alto et Zayne prennent immédiatement le chemin de la scierie pour y inspecter les environs. Dans la cours de l’usine, un banquet est mis en place sous un barnum, et des groupes d’ouvriers semblent attendre avec une certaine résignation passive l’arrivée d’un dignitaire officiel. Autour de l’usine, quelques véhicules contiennent des hommes dont la tenue locale mais outrageusement neuve indique l’appartenance à des forces de police. Le véhicule des trois padawans est d’ailleurs rapidement accosté par un de ces hommes, auquel Nir débite un baratin convaincant, se faisant passer pour un journaliste soulagé de constater qu’il n’a pas sur place de concurrence pour son reportage. Il leur faut maintenant attendre l’arrivée du convoi officiel.

De leur côté, Hyabu, Cornell et Piy se posent dans le bar et repèrent des ouvriers sur lesquels exercer leurs talents. Piy, Aquale Quara (à 2 yeux), va rapidement chercher des noises à un contremaitre Aquale Ualaq (à 4 yeux), en vertu d’une antique animosité entre ces deux sous-groupes originaires de la même planète. La bagarre, vite interrompue par l’artillerie exhibée par le barman, se poursuit à l’extérieur, jusqu’au KO du contremaitre nommé Piyo. Ce résultat obtenu, Piy peut à loisir dépouiller son adversaire et récupérer la combinaison d’ouvrier accompagnée du badge d’accès à l’usine. En parallèle, Cornell entame une discussion avec un homme, comme lui noir de peau, et l’invite à le suivre à l’extérieur pour régler ses « petits problèmes » avec un potentat local. L’homme admet avoir un loyer de retard auprès d’un certain Salgo, mais ne comprends pas véritablement la raison pour laquelle Cornell intervient ici. A l’extérieur, Cornell convainc l’homme, en échange d’un dédommagement de « se faire voler » sa combinaison et son badge, et de ne pas apparaître à l’usine aujourd’hui. Piy et Cornell rejoignent alors Hyabu dans l’airspeeder, et le groupe peut enfin rejoindre les observateurs auprès de l’usine, leur nouvel accoutrement permettant à Piy et Cornell de rejoindre les groupes d’ouvriers. Quant à Hyabu, Nir, Alto et Zayne, ils se fondent dans un petit public maintenu un peu plus à l’écart.

Le bruit de gros turboréacteurs annonce enfin l’arrivée du navire de Mon Mothma et de son escorte. La Présidente, accompagnée de 20 soldats protocolaires, se joint au groupe d’ouvriers, serrant les mains qui se tendent et échangeant un mot avec l’un ou l’autre. Piy joue des épaules pour permettre à Cornell de se frayer un chemin vers l’avant, tout en poussant des cris enthousiastes à l’adresse de la Présidente. Malheureusement, Cornell ne peut l’approcher, car Mon Mothma est alpaguée par un militant écologiste qui l’irrite ouvertement. L’intervention est opportunément interrompue par l’agenda officiel, qui indique que le moment des discours est venu. C’est tout d’abord le directeur de l’usine qui se lance dans un exposé assommant devant une assemblée de plus en plus apathique, puis Mon Mothma doit se résoudre à quitter son siège confortable pour prendre à son tour la parole, son discours étant d’ailleurs nettement plus axé sur la campagne référendaire que la situation de l’usine. Alors que quelques applaudissements convenus accueillent la fin des discours officiels, Cornell et Piy motivent leurs voisins pour livrer une ovation (très localisée) à la Présidente, leur attirant un regard intrigué de cette dernière. Alors que le banquet va s’ouvrir, et que Mon Mothma donne clairement des signes d’un départ imminent, Cornell s’avance enfin dans une brèche pour réclamer un autographe, non sans avoir fixé le médaillon du sénateur Istara sur son stylo. Sans un quelconque signe de connivence, la Présidente signe le carnet présenté par Cornell, qui parle sans discontinuer de la casse de son ami ferrailleur Rudy non loin, et où se trouvent des partisans de sa ré-élection…

Après le départ de la Présidente, les membres de l’équipage regagnent la casse de Rudy, dans l’attente d’une prise de contact. L’arrivée rapide des speeders surprend Rudy et DD-13 engagés dans une discussion avec des mines de conspirateurs. Effectuant un tour du « Perturbateur », Hyabu ne peut que constater que Rudy ne s’est pas contenté d’isoler les pièces détachées qu’il avait demandé, mais que des réparations de bonne tenue ont déjà été effectuées – ce qui l’irrite doublement. Alors que la nuit commence à tomber, les senseurs du « Perturbateur » annoncent l’arrivée de deux navettes, qui se posent rapidement dans l’enceinte du terrain de Rudy. Ce dernier est fermement accompagné par Cornell dans la distillerie avec ordre de ne pas en sortir tant que les visiteurs ne seront pas partis. L’équipage se rend au contact des deux navires, et des hommes armés en sortent pour effectuer une fouille complète et sécuriser les lieux. Puis, l’officier en charge demande à l’équipage un lieu pour héberger une discussion discrète de 10 minutes. Cornell convoie l’ensemble du groupe vers le logement de Rudy, où le poêle dispense une douce chaleur et entretient un pot de café gouteux.

Mon Mothma est enfin introduite dans le logement du ferrailleur. Cornell et Hyabu se lancent dans un récit décousu des dernières découvertes du groupe à l’égard de la Présidente, en insistant sur les informations rassemblées par le Soleil Noir et sur le fait que ce groupe sait qu’elle a identifié leur(s) espion(s). En d’autres termes, la Présidente est potentiellement « grillée », ce qui la plonge dans de profondes réflexions. De plus, le cas de l’ex-Sénateur Istara est mis sur la table. Mon Mothma indique ne rien pouvoir faire au sujet de la somme promise par le vénérable Wookie, mais que ce dernier doit être exfiltré au plus vite de la planète. Pour cela, elle indique que le groupe doit se rendre auprès de Mon Torba – décrit comme un homme rouquin suant beaucoup – dans l’enceinte de son QG de campagne, et se présenter à lui comme les envoyés de la Reine des Diamants. Il saura mobiliser la bonne filière pour sortir l’ex-Sénateur de sa mauvaise situation. La Présidente remercie le groupe pour l’ensemble des informations, mais sa moue indique que jusqu’à maintenant, elle se retrouve avec plus de problèmes supplémentaires que de solutions opportunes… Offrant toutefois son aide au capitaine Hyabu en cas de besoin, ce dernier rebondit immédiatement en lui demandant la libération de Meera. Mon Mothma pense pouvoir l’obtenir facilement auprès du major Kalnor, du fait des multiples et complexes échanges de services ayant cours entre les dignitaires de Chandrila.

Il est maintenant temps pour Mon Mothma de regagner son vaisseau. Trépignant sur place, Alto déclare alors que le plus gros problème actuel réside dans la construction par l’Empire d’une arme énergétique aux proportions gigantesques, située au bout d’une route hyper-spatiale cachée. Secondée par Zayne, elle insiste sur le fait qu’il faut surtout agir sur ce dossier pour éviter la mort atroce de millions d’innocents. L’attention de Mon Mothma est immédiatement aiguisée par cette annonce, car une telle information lui permettrait d’agir avec force au Sénat contre l’Empereur. Elle déclare au groupe que les preuves de l’existence d’une telle arme de destruction l’aiderait au sénat à créer un vent de sympathie pour les rebelles. Puis, cédant à la pression répétée de son officier de protocole, la Présidente quitte rapidement les lieux, en déclarant qu’elle pourra être recontactée par le même procédé

En fin de soirée, l’équipage regagne la capitale et la luxueuse suite du capitaine. Quelques heures plus tard, c’est une Meera dépitée et dépourvue de son bras cyber qui est amenée, sur ordre du major Kalnor, à la porte de l’hôtel. Epuisée, elle déclare qu’elle « ne le fera plus » avant de disparaître dans sa chambre. Le lendemain matin, le bras cyber est livré par un coursier impérial. Définitivement humiliée, Meera doit se résoudre de demander à DD-13 d’effectuer une inspection minutieuse du bras pour y enlever tout mouchard qui s’y trouverait. Le reste de l’équipage est également dubitatif après sa rencontre avec Mon Mothma et la tâche insurmontable à laquelle il pourrait s’atteler – sans contrepartie aucune. En fin de compte, « la Rébellion, c’est nous », veut croire Cornell.


[Scène bonus]
Le visage de Rudy s’écrase dans la neige, aux pieds d’une femme au blaster encore fumant. Un droïde-drone survole la casse de Rudy tandis qu’elle s’empare des données d’une holo-caméra extérieure… Elle passe en revue rapidement les images, et un sourire fend son jeune visage jeune, lorsqu’elle arrête l’enregistrement sur le visage d’Alto.

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