lundi 6 avril 2020

Le Siège de Berdusk




Une aventure de Donjons & Dragons de niveau 10

Avec

Finnlay Galindan, Le druide qui réclame l’aide des pixies

Ildur Main d’Airain, Le ranger qui abat les manticores en plein vol

Tengrim Copperplate, Le nain qui est impatient de terrasser des géants

Thormund Sombracier, Le barbare qui terrasse déjà les géants

Kri Shanu, Le moine qui se transforme en tyrannosaure

Icham Andeth Alammar, Le barde qui est aussi un maître des tactiques


Icham n’est pas seulement venu avec des troupes fraîches mais surtout il apporte un plan !
Le barde a mûrement réfléchi au déroulé de la bataille qui s’annonce et il a élaboré un redoutable piège qui se refermera sur l’armée sythilisienne trop sûre d’elle.
Les préparatifs occupent les quelques jours suivants jusqu’à ce que les premiers groupes de réfugiés ayant abandonné leurs fermes devant l’avancée des troupes monstrueuses arrivent aux portes de Berdusk. D’après la reconnaissance effectuée par Finnlay, les gobelinoïdes devraient donc être là le lendemain, quelques heures à peine après l’arrivée du Poing Enflammé.

Un aperçu du plan d'Icham

Le duc Ulder Ravengard se présente à Lord Jarmaath sans délai, en ayant pris soin au préalable d’écarter le commandant des Compagnons qu’il charge de commencer à préparer le champ de bataille. Les héros lui font part du plan qu’ils ont mis au point avec le concours des dirigeants de Berdusk. Comme convenu les mercenaires se mettent en position selon ces nouvelles consignes avec une efficacité toute militaire. Les troupes du Poing Enflammé tiendront donc les ponts jumeaux tandis que les Compagnons sont chargés de défendre l’accès au pont Est qui est tenu par les soldats de la Garde du Crépuscule parmi lesquels se cachent les membres de l’Ordre du Gantelet qui sont arrivés par petits groupes discrets au cours de la dernière semaine. Les troupes du Zhentarim resteront cachées dans le bois qui s’étend le long de la rive ouest en attendant le bon moment pour surgir et harceler l’arrière-garde hobgobeline.

A la mi-journée, le son des tambours et des cors de guerre commence à approcher derrière les collines couvertes de vignes qui font face à la ville de l’autre côté du fleuve. Les phalanges sythilisiennes se déploient sur la ligne de crête alors que des chevaucheurs de wargs se détachent en direction du pont Est. Les lourds étendards des ogres se balancent en revanche tous sur le flanc Ouest. Icham grimace en apercevant un élément fâcheux dont ses camarades ne l’ont pas prévenu ; au-dessus des rangs ennemis tournoient un clan entier de manticores aux queues hérissées de dards qui vont durement contester la suprématie aérienne que les skymages du Zhentarim devaient apporter. 


Bientôt une série de signaux est agitée par les hobgobelins qui s’avancent en bon ordre vers le combat. Les gobelins montés chargent en hurlant et en faisant tournoyer leurs glaives au-dessus de leurs têtes, déclenchant la riposte de la cavalerie des Compagnons qui pique des deux pour les intercepter. Leur trajectoire les emporte cependant bien plus loin que prévu du flanc qu’ils sont censés protéger et la mêlée indistincte dans laquelle ils disparaissent finit par se déporter hors de vue, abandonnant les Poings Enflammés à leur sort. La traîtrise des paladins étant désormais avérée, les cavaliers mercenaires font mine de charger mais font en fait demi-tour brusquement pour s’engouffrer sur les ponts et aller se mettre à l’abri des murailles. Avant que les fantassins ne puissent faire de même, les géants font leur apparition et balancent une volée de rochers qui s’abat dans les rangs serrés des soldats qui ne cèdent pourtant pas au désordre malgré les pertes occasionnées. Des premières lignes des hobgobelins partent ensuite quelques éclairs qui carbonisent les derniers mercenaires qui n’ont pas encore passé la barbacane. Puis le mur de boucliers s’écarte et une marée de tirailleurs gobelins en émerge pour se précipiter sur les ponts avant que les herses ne s’abattent. Les arbalétriers qui garnissent les tours du pont font des ravages dans cette avant-garde mais leurs traits se montrent bien moins efficaces contre la formation en tortue des hobgobelins dont les sorciers de guerre neutralisent aussi les sorts destructeurs que les mages du Poing Enflammé lancent contre eux. Derrière la première phalange hobgobeline les géants traînent des arbres déracinés qu’ils dressent sous la barbacane pour bloquer la fermeture des portes. Les premiers coureurs gobelins arrivent alors sur la place vide dont les sorties sont barricadées. Contrairement à ce qu’Icham attendait, les créatures ne se laissent pas dominer par leur soif de violence et au lieu de se lancer contre les miliciens tremblants qui leur font face, ils s’arrêtent net et semblent jauger la situation avec un œil expert. Soudain l’un d’eux repère les cavaliers embusqués dans les rues dont les montures piaffent d’impatience avant la contre-attaque. Un concert d’appels codés remonte alors les lignes gobelinoïdes qui entament une retraite ordonnée. Alors qu’Icham verdit de rage en voyant son plan si parfaitement exécuté dérailler de la sorte, Tengrim fait ordonner l’abaissement des herses et la contre-charge immédiate pour au moins annihiler la bonne centaine de gobelins qui restent encore prisonniers de la nasse.

Quelques heures passent et les hobgobelins se redéploient à l’abri des collines. Alors que le jour décline, Imerstal prévient les héros au travers du lien télépathique qui les unit que les éclaireurs qu’ils ont placé en amont de la rivière viennent de repérer un groupe de géant en train de suivre la rive en direction de l’ouest, à n’en pas douter à la recherche d’un autre passage pour venir prendre la ville à revers. Thormund et Icham décident de les prendre en chasse avec leurs troupes du Zhentarim pour profiter de l’isolement des géants pour en venir à bout. Mais pour réussir à quitter le bois sans attirer le reste de l’armée contre eux, il leur faut une diversion. Finnlay appelle alors à l’aide un essaim de pixies qui, après que le druide les a convaincus de participer à l’hilarante mascarade qu’il a concoctée, acceptent d’utiliser leurs pouvoirs pour métamorphoser les héros et quelques membres de l’Ordre du Gantelet en un troupeau de terrifiantes bêtes préhistoriques. Les portes du pont Est se lèvent donc sur le petit groupe qui au milieu des petits rires cristallins et de la poussière de fée cèdent place à un assortiment de mammouths et de tyrannosaures qui foncent à grand bruit vers les gobelins qui infestent les vergers alentours. La commotion attire l’attention des hobgobelins qui n’osent donc pas quitter leurs positions pour poursuivre le régiment du Zhentarim qui semble fuir à toutes jambes vers l’amont de la rivière.  Les skymages ont également pris les airs pour attirer les manticores qui se ruent à tire d’aile sur les hippogriffes en n’écoutant que leurs instincts bestiaux qui finissent par les rabattre à portée de tir d’Ildur et des arbalétriers qui abattent trois des créatures alors que les skymages se posent à labri dans la cité.  De l’autre côté, la plaisanterie tourne court alors que le piétinement des mastodontes ne parvient plus à débusquer les gobelins qui, cachés dans les haies harcèlent sans relâche les héros de leurs flèches. L’enthousiasme des pixies fléchit à mesure que les cris de douleur remplacent les barrissements furieux. Un à un, les hommes reprennent leur forme et sont obligés de rentrer à l’abri des murs avant de succomber aux attaques des archers gobelins. Seul Finnlay prend un autre chemin pour aller retrouver la trace des Compagnons qui se sont installés à quelque distance et attendent patiemment que les Poings Enflammés aient été vaincus pour venir faire mine de repousser l’envahisseur d’une seule charge victorieuse.
Quoiqu’il soit sûr qu’aucun hobgobelin n’a pris le risque d’essayer de les rattraper, Thormund ne peut s’empêcher d’avoir le pressentiment qu’ils sont suivis. Ses craintes se confirment quand il repère une manticore qui vole au-dessus d’eux et finit par les dépasser pour aller prévenir les géants qu’ils sont poursuivis. Lorsque les forces du Zhentarim arrivent face à eux, ils les trouvent donc retranchés en position défensive au bord de la rivière derrière un mur de bouclier érigé par les deux cents hobgobelins qui les accompagnent. Les archers montés tuigans se lancent dans leur direction et leur harcèlement contraint les hobgobelins à se mettre en mouvement pour mettre les géants hors de portée. 


Ceux-ci ripostent aussi avec les rochers qu’ils transportent dans leurs énormes besaces, abattant une vingtaine d’archers qui finissent par se mettre au large alors que le reste de la troupe est enfin à portée de charge. Les cataphractaires centaures font des ravages avec leurs longues vouges qui tracent des coupes sombres dans les rangs serrés des hobgobelins. En revanche les fantassins du Zhentarim payent un lourd tribut face aux assauts des géants qui s’enhardissent et quittent le rempart protecteur des phalanges sythilisiennes pour achever de mettre les humains en déroute. C’est alors qu’ils sont pris à revers par les duergars qui attendaient leur heure sous le couvert de leur invisibilité. Triplant de taille en se lançant à l’assaut avec leurs pioches de guerre, ils bousculent les géants mais une fois l’effet de surprise passé ils se font beaucoup moins efficaces, la lumière du soleil semblant énormément les gêner. Pris à revers par une manœuvre des derniers hobgobelins qui s’écharpent avec les centaures et les prêtres de Talos aux poignards d’éclairs, les nains gris tombent à leur tour. Thormund entre alors dans la mêlée et, guidé par Icham qui lui ouvre la route d’une boule de feu savamment placée, il déchaîne sa rage sur les géants qu’il éventre et renverse avec les moulinets implacables d’Hazirawn.  L’entrée en lice des deux héros pousse les sythilisiens à leur point de rupture et leurs rangs se désagrègent en une odieuse débandade dans laquelle les fuyards se noient dans la rivière encore trop profonde ou sont abattus comme des chiens par les impitoyables archers tuigans.

Icham et Thormund profitent du couvert de la nuit pour rejoindre leurs camarades à Berdusk, laissant les troupes du Zhentarim réduites de moitié en retrait plus loin derrière les lignes ennemis qui se sont massivement déportées vers l’Est en préparation d’un assaut sur le petit pont. Alors que les héros s’apprêtent à ordonner à leurs capitaines d’aller renforcer la garnison de l’Ordre du Gantelet qui y tient la barbacane, un terrible rugissement emplit la nuit et des fenêtres du palais ils voient une explosion de flammes qui découpent la colossale silhouette d’Abithriax  le dragon rouge descendant en piquet pour incendier la partie ouest de la ville.

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