lundi 13 mai 2019

Assaut sur Château Naerytar




Une aventure de Donjons & Dragons de niveau 8

Avec


Balak Charon Taâl dit le Crinti, Le barde à l'inspiration salvatrice  

Finnlay Galindan, Le druide qui se lance dans des duels de sorts

Kri Shanu, Le moine aux esquives miraculeuses 

Ildur Main d’Airain, Le ranger que ses lames trahissent 

Thormund Sombracier, Le barbare aussi fort qu'un ours enragé 





Le moment est venu de reprendre Château Naerytar des griffes du culte du dragon. Les guerriers de Snapjaw sont impatients d'en découdre avec les bullywugs et de leur faire payer les brimades qu'ils endurent depuis des mois.  La soif de violence des hommes lézards contrarie cependant les plans du Crinti qui espérait pouvoir les utiliser un peu plus finement que comme une banale force de frappe. Mais les héros doivent en prendre leur parti, les actions les plus délicates de leur assaut reposeront bel et bien sur leurs seules épaules. 
Les hommes lézards doivent agir aux premières lueurs de l'aube. La moitié d'entre eux va s'emparer de la barbacane pour couper toute possibilité aux bullywugs d'amener des renforts de l'extérieur. Les autres s'infiltreront dans le château à la faveur de la nuit.

Pharblex Spattergoo


 Ils y trouveront Pharblex et sa suite qu'ils massacreront tandis que quelques-uns d'entre eux descendront aux écuries pour libérer les lézards géants sur le dos desquels ils chargeront les drakes gardiens qui veillent devant la tour centrale.  
Les aventuriers retrouvent leur cachette dans la tour abandonnée et attendent en silence que les hommes lézards lancent l'assaut.
Au petit matin les drakes dressent l'oreille. Ildur se place en position de tir à l'étroite fenêtre qui donne sur la cour juste à temps pour voir trois cavaliers reptiliens y faire irruption. 


Deux des molosses draconiques se jettent immédiatement sur eux pour les arrêter, désarçonnant l'homme lézard de tête tandis que le troisième drake file vers son maître en sifflant un cri d'alerte. Il n'est pas arrivé à l'escalier que déjà il s'effondre, criblé de flèches. Kri et le Crinti n'ont pas attendu pour souplement se glisser à travers la mêlée et investir la tour au plus vite. Comme ils enjambent le cadavre du drake, une deuxième créature rompt le combat pour les devancer jusqu'à la chambre de Borngray. Le Crinti parvient à lui laisser une profonde estafilade sur le flanc mais la blessure n'est pas assez sévère pour interrompre sa course. Kri se jette alors à sa poursuite. Il le rattrape en trois bonds à l'étage supérieur en lui brisant la nuque contre les marches de pierre en haut desquelles il tombe nez à nez avec deux des hommes lézards dont Borngray a fait sa garde personnelle. Leurs lames de bon acier fendent l'air sans trouver le moine qui profite de l'inertie de son premier adversaire pour le faire tomber à la renverse dans l'escalier.  
Le second s'écroule dans la foulée, la gorge broyée par une série de frappes implacables. En bas, le Crinti a prestement fait sauter la serrure fraichement installée sur la porte d'Azbara Jos et se faufile tel une ombre à l'intérieur de la chambre. Contre toute attente, elle semble vide. Finnlay rejoint le demi-drow et ensemble ils inondent la pièce de lueurs féériques qui révèlent la forme invisible de Jos qui se tient en silence à l'autre bout de la pièce. Ildur et Thormund se jettent sur lui, mais leurs coups sont vite arrêtés par un impénétrable bouclier de force magique. Le mage est tout de même contraint de fuir face à la furie de leur assaut. Sa silhouette chatoyante explose en un millier de fragments qui s'évaporent alors qu'il se téléporte à l'abri.  
Les aventuriers refusent de perdre plus de temps en se lançant à sa recherche et courent rejoindre Kri à l'étage. Ils trouvent le moine encore aux prises avec un homme lézard que Finnlay achève d'un trait de feu dans le dos. La trousse de crochetage du Crinti fait à nouveau son œuvre pour ouvrir la voie vers Dralmorrer Borngray qui, penché à l'étroite fenêtre appelle le reste de sa garde à la rescousse. Kri est sur lui en un coup de pied sauté qui cueille l'elfe borgne par surprise au coin de la tempe. Borngray titube, visiblement étourdi. Ses réflexes de bretteur lui permettent cependant de parer la salve de coups suivante. Ildur surgit alors pour forcer ses vicieuses dague entre sa garde amoindrie mais au lieu de mordre cruellement sa chair comme à l'accoutumée, elles rebondissement sur sa poitrine avec un bruit mat, redevenues les inoffensifs morceaux de dent qu'elles étaient avant que le ranger s'en empare. 

Dralmorrer Borngray

Ce répit est malheureusement de courte durée pour le commandant de la garnison du château car c'est au tour de Thormund d'entrer en scène et sa lourde épée ouvre le flanc de Borngray en même que sa splendide chemise de soie est réduite en cendres par les flammes de Finnlay. La douleur lui rend ses esprits mais comme il s'apprête à riposter, Kri l'assomme une bonne fois pour toute d'un revers de sa lance. Déjà le Crinti est à la fenêtre, le visage masqué du bandeau ensanglanté de Borngray et brandissant l'épée de l'elfe. Il interpelle les spadassins hommes lézards qui répondent à l'appel de leur commandant et leur ordonne de se retourner contre les cultistes qui auraient soudainement trahi. 
Les faces reptiliennes restent interdites un moment, insensibles au fracas des combats qui ont envahi le château depuis l'aube. Les guerriers confèrent entre eux un moment puis décident de venir éclaircir ces étranges consignes par eux même auprès de leur employeur, alors que derrière eux s'écrase le cadavre d'un bullywug défenestré par Snapjaw en personne. En trois mouvements le Crinti ramasse parmi les effets de Borngray de quoi parfaire son déguisement, puis il se rue à la rencontre de sa garde à l'entrée de la tour. Profitant de l'ombre et imitant toujours à la perfection les inflexions de l'elfe, il éteint définitivement leurs soupçons en désignant les hommes qui s'éveillent en catastrophe dans l'aile Ouest comme les nouveaux ennemis dont la mort garantira leur solde. Avec un haussement d'épaule indifférents, les hommes lézards s’engouffrent dans la grande salle commune pour accomplir leur sinistre besogne. Les aventuriers leur laissent quelques secondes d'avance avant de leur emboiter le pas, comptant profiter de la distraction pour se faufiler jusqu'à la tour de Rezmir. 
Le Crinti utilise ces quelques instants pour rendre une visite fugace à l'observatoire. Les rouages complexes de la vénérable installation emplissent tout l'espace du dernier étage, une forêt de manivelles et d'engrenages de toutes tailles s'étale sous le dôme de laiton corrodé. Le Crinti se glisse avec précaution jusqu'au siège de métal niché au milieu de l'appareil. Il colle son œil à la lunette visiblement déjà réglée vers des coordonnées précises et se retrouve projeté dans une vision vertigineuse. Il plonge depuis le ciel jusqu'au cœur des marais pour filer à travers les colonnes couvertes de mousses d'un très ancien temple en ruine derrière lesquelles l’attend une scène aux détails saisissants. Voaraghamanthar y examine une dernière fois la couronne de Yarlith avant de la tendre à un autre dragon noir qui semble être sa copie conforme. Celui-ci enfile la couronne comme un anneau autour de sa griffe et le métal se resserre par magie autour de sa chair jusqu'à s'y enfouir. Les deux compères restent immobiles un bref moment, comme à l'affût d'un appel, puis ils partent simultanément d'un même rire satisfait. Voaraghamantar adresse un dernier salut à son jumeau avant que ce dernier ne se rende à nouveau invisible et disparaisse sous les eaux noires de leur domaine. Le Crinti s'arrache alors à sa contemplation car déjà ses compagnons ont quitté la tour. Il les rattrape dans la grande cour après avoir enjambé les corps des cultistes massacrés par les hommes lézards gisant parmi les restes de leur butin dans lesquels les aventuriers reconnaissent le stock d'ivoire de truite dérobé à Termalaine.  


Autour d'eux les bâtiments ont l'air vides désormais car tous les combats se sont déplacés vers la barbacane où les hommes lézards n'ont de toute évidence pas réussi à rabattre la herse rouillée pour bloquer les bullywugs à l'extérieur malgré le renfort des chevaucheurs de lézards géants. La supériorité numérique des hommes crapauds est toutefois contrebalancée par les hurlements de défi de Snapjaw qui brandit du haut des murailles l'appendice oculaire du froghemoth que Kri lui a confié. 
La porte de la tour de Rezmir est barricadée par un amoncellement de meubles que les cultistes ont entassé derrière. Mais cette tentative de barrer le passage ne pèse pas lourd face à la force surhumaine de Thormund qui arrache la porte de ses gonds d'un coup d'épaule dévastateur. Kri bondit par-dessus les débris pour s'abattre tel un mortel tourbillon sur deux des dragonclaws qui protègent l'escalier. Les trois autres se jettent sur le reste du groupe. Ildur s'attend à briser leur charge de ses lames mais ses couteaux le trahissent à nouveau, restant obstinément inertes face aux suivants de Tiamat. Sa déconvenue est d'autant plus fâcheuse pour Finnlay qui se retrouve pris au dépourvu par l'attaque de son adversaire. Il ne doit son salut qu'à l'explosion de rage de Thormund qui fracasse le crâne du dragonclaw du plat de sa grande épée. Sa stature déjà imposante devient encore plus impressionnante alors qu'elle prend des airs d'ours furieux. La trajectoire de sa lame continue pour venir briser les vertèbres du fanatique qui fait face à Ildur, puis, saisissant son propre adversaire à la gorge, il le propulse dans les airs où le ranger le crible de flèches avant qu'il ait pu retomber au sol. 
Les héros n'ont pas le temps de célébrer leur victoire que déjà de nouveaux ennemis se présentent. Les hommes lézards de Borngray ont été mis en déroute par la contre-attaque des dragonclaws qui se ruent désormais dans la cour. Ildur en abat quelques-uns de ses flèches pour couvrir la retraite de ses compagnons avant que Finnlay ne condamne derrière eux l'entrée à la tour en y faisant croître d’inextricables buissons de ronces. Les aventuriers se précipitent à l'étage où la porte est à nouveau bloquée par des bibliothèques renversées que Thormund écartent de toute la puissance de sa rage. Seule une poignée de cultistes apeurés tenus en ligne par un dragonclaw calishite à l'air cruel les séparent désormais des appartements de Rezmir. Ildur vise le suderon pour priver les fanatiques de leur chef mais celui-ci attrape l'un de ses malheureux sbires pour s'en servir de bouclier, n'hésitant pas à le sacrifier pour se protéger. Cette ruse infâme ne lui est pourtant d'aucun secours face au déluge de coups de Kri qui finit par le transpercer de la longue lance de Bjornhild avec laquelle il se bat désormais. Il n'en faut pas plus aux autres cultistes pour tourner les talons, exposant leurs dos aux flèches d'Ildur qui les abat sans pitié.  
Finnlay ressent alors le vif picotement caractéristique de la dissipation de sa magie. Un pratiquant des arcanes vient de briser le sort qui remplissait de ronces l'entrée de la tour et aussitôt les dragonclaws massés dans la cour se ruent à l'intérieur. Le druide leur interpose un nouveau mur d'épines mais il sait que celui-ci ne tiendra pas longtemps face aux contresorts d'Azbara Jos qu'il soupçonne d'avoir refait surface. Le Crinti ne parvient pas à crocheter la forte serrure de la chambre de Rezmir et Thormund doit à nouveau user de la force brute pour ouvrir un passage. Il doit cependant s'y reprendre à plusieurs fois pour briser les lourds panneaux de chêne et c'est tout couverts de longues échardes qu'il finit par arracher les derniers montants renforcés de fer forgé. Kri bondit dans la pièce avec une vivacité surhumaine mais celle-ci est vide. Il commence aussitôt à tout retourner à la recherche d'une cachette où la demie-dragon pourrait se terrer mais ses efforts sont vains. Finnlay le prévient alors avec angoisse que son sort a été défait et que plus rien ne retient la troupe en contrebas. De frustration, le moine frappe du poing le fond de la penderie où Rezmir garde ses robes d’apparat et à sa grande surprise son bras passe au travers, révélant un passage dissimulé qui s'enfonce à l'intérieur du mur. Les héros s'y engouffrent sans perdre un instant alors que la cavalcade des dragonclaws arrive derrière eux. L'étroit escalier les mène à une vaste cave baignée d'une étrange luminescence. Le long des murs s'étendent deux rangées de cuves en pierre gravées de runes dans lesquelles baignent d'imposantes formes humanoïdes encore endormies. Au fond est installé un impressionnant dispositif alchimique dont les alambics déversent leurs liquides fluorescents vers les bains à la tête desquels ils suintent sur des écailles de dragon noir enchâssées dans la pierre. 

Un mezzoloth

Au milieu de toute cette installation, Rezmir finit de rassembler ses livres. Avec un feulement sinistre, elle tourne vers les héros sa tête draconique démesurée. L'acide perle le long des cornes qui encadrent sa face émaciée et avant qu'ils puissent la charger elle invoque d'une interjection abyssale trois mezzoloths pour leur barrer la route. Les créatures insectoides brandissent leurs tridents et font claquer les pinces de leurs deux paires de bras mais comme ils s'apprêtent à frapper ils sont soudain jetés à terre par une meute de loups surgie de nulle part à l'appel de Finnlay. Dans leur lutte frénétique pour se rétablir ils exhalent un nuage ocre empoisonné qui asphyxie les bêtes qui les retiennent au sol. Les vapeurs mortelles continuent de rouler derrière les héros dont les poumons brûlent alors qu'ils font de leur mieux pour retenir leur respiration tout en parant les coups des mercenaires démoniaques. Par chance les miasmes sont tout aussi infranchissables pour les dragonclaws qui doivent battre en retraite dans l'escalier. De son côté, Rezmir s'est enveloppé d'un suaire de ténèbres impénétrables des tréfonds duquel elle bombarde les aventuriers de sphères acides. Finnlay est touché en plein torse et s'effondre, inconscient. Ildur réussit à abattre un des mezzoloths, créant une brèche dans laquelle se jette Kri d'une roulade qui l'amène aux pieds de la demie-dragon. Elle dégaine Hazirawn, sa grande épée ensorcelée, mais le moine est plus rapide et malgré l'obscurité totale qui les entourent, il parvient à placer un coup parfait sous le menton de Rezmir qui titube, sonnée par la surprise. Le choc est également suffisant pour briser sa concentration, renvoyant ses sbires démoniaques dans les abysses. Ildur profite du répit pour faire avaler une potion curative à Finnlay, puis, laissant le druide reprendre ses esprits, il dégaine sa lame d'argent pour tenir l'escalier où la dissipation du nuage mortel a rouvert le passage aux dragonclaws. 

Rezmir


Rezmir reprend l'offensive et fend les ténèbres de sa lame maudite mais aucun de ses coups ne touchent au but, Kri les esquivant par miracle malgré le handicap de l'obscurité qui le rend de fait aveugle. Il parvient même à anticiper le souffle corrosif qu'elle crache autour d'elle, restant comme suspendu dans les airs par une vrille improbable entre l'acide et l'acier. Les grondements de colère de Rezmir sont alors couverts par les rugissements de Thormund dont la charge brutale vient percuter la wyrmspeaker trop confiante. Les coups de boutoir du barbare balayent la garde de la demie-dragon dont la défaite est aussi soudaine qu'indiscutable. Les ténèbres se dispersent comme elle perd connaissance et Thormund s'empare d'Hazirawn dont il fait taire l'insidieux murmure par la seule force de son implacable volonté. Il tourne ensuite sa rage vers les dragonclaws qui menacent de déborder Ildur et il les taille en pièce les uns après les autres jusqu'au dernier. Pendant ce temps Kri a terminé de fouiller Rezmir, la dépouillant de son précieux anneau des dragons et de la besace dans laquelle elle a glissé le fruit de ses recherches. Il remarque alors que sa terrifiante face draconique est en fait un masque d'obsidienne d'un réalisme confondant. Il soulève l'objet avec précaution pour révéler le véritable visage de la wyrmspeaker dont les traits naturels sont à peine moins terrifiants. Finnlay voit alors avec stupeur qu'Ildur, l'air absent, est en train de lentement bander son arc pour viser le moine. Il doit littéralement crier le nom du ranger pour le sortir de sa transe assassine.  Sentant que l'influence néfaste du masque a une fois encore atteint son ami, Kri fait disparaître l'objet dans sa besace d'un geste vif. Ildur, encore troublé, commence à bredouiller quelques mots d'excuse mais le malaise est interrompu par Rezmir qui reprend soudainement conscience. Elle dévisage les héros, son œil maléfique plein d'une sourde promesse de vengeance et avant qu'ils ne puissent réagir, elle convoque son héritage démoniaque pour basculer dans les abysses à travers une ouverture entre les plans comme à travers la surface d'un lac incandescent. 

Avec la fuite de Rezmir, les héros sont les nouveaux maîtres de Château Naerytar, reste à savoir s'ils le resteront bien longtemps. 


2 commentaires:

Tom a dit…

Pour compléter le récit de vos exploits, voici aussi un résumé de vos trouvailles dans les possessions de ceux que vous avez vaincus
Rezmir possédait le masque des dragons noirs ainsi que l'épée dont Thormund s'est emparé. Hazirawn est une épée à deux mains intelligente qui fait des dégâts nécrotiques supplémentaires
Dans les notes de Rezmir, vous trouvez ses comptes rendus de recherche sur le rituel de création des demis-dragons. Elle était sur le point de le perfectionner pour quasiment l'industrialiser et créer des dizaines d'hybrides à partir de chaque écaille de dragons plutôt que de devoir le faire au coup par coup (comme c'était le cas dans les catacombes de Fireshear)

Vous trouvez aussi des notes rédigées d'une autre main qui détaille le fonctionnement du portail de la grotte
Prononcer le mot clé "Draezir" permet de rejoindre les catacombes de Fireshear
Tracer une certaine rune archaïque avec son sang sur le pylône central ouvre le chemin vers un endroit appelé le Nexus.

Borngray est votre prisonnier et ses possessions sont votres
Il a quatre potions puissantes : Deux de soins supérieurs, une de vol et une de vitesse
Il a aussi un parchemin de protection contre les dragons

Pharblex est aux mains des hommes lézards et ses trésors aussi

Tom a dit…

En quittant le Chateau Naerythar, Balak Charon Taâl, que vous connaissez mieux sous le nom du Crinti s'adresse à vous de sa voix grinçante.




J'avais été employé par un seigneur local de Sembie... à Selgonte... ou non ça me revient, j'y étais avec Icham.






La parure de règne d’Hulorn, cela vous dit-il quelque chose mes amis? ... non, bien évidemment.


Cette relique se lègue de parent à enfant depuis des générations : elle assure, à celui qui la porte, autorité sur la cité.n. Elle fut perdue il y a bien longtemps. Le règne des descendants d’Hulorn s’en trouva fragilisé; et l’influence des guildes de marchands renforcée.

Et c’est finalement un de ces maîtres de guilde qui m’approcha. Me sachant proche d’Hulorn (le titre du souverain de la cité), il me proposa d’user de mon influence auprès du dirigeant contre rémunération… d’un air décidé je jetais mon dévolu sur une des plus belles pièces du maître, une épée ancestrale au reflets de magie. L’homme refusa net, alors je pointai de façon détaché un torque au lustre passé. Il accepta d’un geste vif. Et me le remit, me promettant milles tourments si je ne respectais pas ma part du marché.

Peu après, à l’occasion d’un incroyable qui proquo... Icham rencontrai le capitaine de la garde. Oui, à votre air amusé, c’est vrai, ça s’est passé dans les geôles de Selgonte. Mais pas de la façon dont vous vous l'imaginez, et dont j'aurai aimé que ça se passe aujourd'hui. Quoiqu'il en soit ce capitaine avait une vengeance personnelle à exercer contre mon commanditaire marchand. Icham lui indiquai l’entrée dérobée jusqu’à sa couche … et en échange de son silence, il lui remettait ce vieil emblème de la capitanerie, un diadème posé sur un casque trop grand."


Je vous fais grâce des détails sordides concernant la mort du marchand, ainsi qu'au funeste destin du dirigeant de la cité. Mais quand il revint avec le diadème je me souviens que nous partîmes d’un grand rire.





Ce rire n’est pas sans me rappeler celui de Voaraghamanthar et de son frère… le rire de complices qui réalisaient un magnifique forfait en usant de l’animosité qui anime deux rivaux... le rires de deux intrigants me direz-vous, plutôt celui d'esprits subtils à mon avis.

Notre puissant hôte des marais s'est amusé du coup pendable qu'il a joué au Culte et à nous.
Je ne crois pas qu'il s'agissait de l'expression d'une émotion de retrouvailles que partageraient deux êtres qui viennent de lever le voile de la mort.

En parallèle, je m'attarderai plutôt sur un autre détail, un détail que nous avons eu le déplaisir de remarquer la nuit ou nous perdîmes ce pauvre hère de Bog Luck: Les hommes lézards que vous défaisiez alors, voyaient leur énergie vitale comme aspirée par leur plus proche compagnon, le renforçant ainsi. Et cela sous le regard et avec la bénédiction d'un prêtre de Myrkul... Myrkul, dont l'omniprésence accompagnait puissamment notre découverte de l'anneau que nous avons remis au Dragon Noir. Cette anneau pourrait servir à cela dans le cas d'êtres très puissants ... ou à autre chose. Mais ce qui est certain c'est que la même magie était à l'oeuvre.




Et s'il s'agit de magie provenant de Myrkul, il y a peu de chance que cela ravisse le culte du Dragon actuellement noyauté par le retour des suivants de Tiamat...

Il y a dans le plan de Voaraghamanthar et de son frère une défiance ou une duplicité vis-à-vis du Culte: L'immortalité pour les deux frères ainsi liés plutôt que pour un seul ou justement la possibilité d'échapper au contrôle du Culte grâce à la puissance double du Dragon noir...