jeudi 2 décembre 2021

A la poursuite du drone



Session Star Wars #52

Date : 04-Oct-2021


Avec :

Le Commandant Hyabu, qui tient une nouvelle piste vers le Rokh

Meera, en plein questionnement métaphysique

Cornell Quantarus, toujours prêt à chasser l’éléphant dans la pièce

Aqualto Fudah (‘Alto’), dont les pouvoirs sont déficients sur Cona

Zayne Bentaroo, qui rougit à l’évocation de certains souvenirs de Meera


Lieu(x) :

Planète Cona

Colonies, vers les Confins, Secteur Kadraan


Le Commandant Hyabu a lancé son « Espi-Aigle » pour un long saut de deux semaines en hyper-espace dans la direction des Confins et le secteur Kadraan – porte d’entrée vers le domaine du Pacha Yunkaï. Malgré la promiscuité inévitable, chacun prend ses marques. 


Cornell, dont la coiffure afro se fait de plus en plus envahissante, a remis la main sur un stock de vêtements bariolés et de foulards colorés, et prépare de petits verres alcoolisés pour les discussions de fin de journée. Pris d’une affection particulière envers la créature léguée par Euguene Guernefer, il a décidé d’en faire la mascotte du vaisseau sous le nom de Choco. Le Commandant Hyabu – qui prend très au sérieux son rôle de nouveau leader naturel de l’Alliance rebelle – a fait jouer ses doigts de fée pour coudre un uniforme blanc à épaulettes couvert de médailles, breloques et boutons roses portant le symbole de la Rébellion. Le tout est porté sur un kilt du meilleur effet. 


Zayne a aussi changé ces dernières semaines, physiquement et mentalement – il n’est plus le post-ado d’antan. Suivant peut-être l’exemple de sa sœur d’arme, il a repris un programme régulier d’entrainement et de méditation, mobilisant ses vieux souvenirs et mantras mystiques. De plus en plus sobre et concentrée sur une routine matinale de travail, Alto le soutient dans ses efforts, et un optimisme retrouvé englobe cette ambiance studieuse d’une atmosphère bienveillante. 


Une nouvelle Alto.


La jeune Mirialan se montre d’ailleurs très attentive envers Meera, pour tenter de la sortir d’une spirale par trop négative. En effet, la cyborg semble s’enfermer dans une attitude d’isolement dans des tâches d’entretien et de réparation du vaisseau sans prêter attention à ses vêtements tâchés, son col de fourrure désormais souillé, son visage brouillé par des cheveux collants et des marques de sueur tenaces – comme une antithèse de la Meera autrefois parfaite, parangon de la « poupée en plastique idéale ». Depuis les révélations récentes sur Alioren, il y a comme un malaise au sein de l’équipage et Cornell milite pour percer l’abcès au plus vite. 


Le soir précédant l’arrivée sur Cona, Meera est sollicitée pour délivrer ses connaissances générales sur la planète et ses habitants, notamment l’espèce indigène locale, les Arconas. Ces derniers développent une dépendance au sel, exploité localement dans les étendues désertiques émergeant de larges océans ammoniaqués. Politiquement, un très ancien Parlement gère les affaires courantes. Cona est aussi le lieu d’une ancienne promesse pour Cornell, car un ancien « ami » (un co-détenu nommé Don) y a retrouvé un comparse (un xéno nommé Jerry) avec qui il faisait déjà équipe et qu’il avait couvert avant de se retrouver en cellule avec Cornell. Ce duo pourrait représenter une porte d’entrée éventuelle dans les « us et coutumes » locaux. Hyabu rajoute que de nombreux trafiquants y résident, la présence d’un comptoir important du Soleil Noir apportant sans doute un support pour toutes sortes d’activités illicites.


Vue sur Cona.


Il est temps pour Cornell de porter un toast à Meera, sa beauté, son intelligence, sa place irremplaçable au sein de l’équipage… Meera se lance alors dans un monologue, voulant elle-même faire disparaitre la pudeur excessive de ses compagnons au sujet de sa véritable nature – qu’elle semble avoir découverte elle-même à la lumière des derniers évènements. Se lançant dans une introspection rare, elle fait remonter ses tous premiers souvenirs d’enfant en pleurs, extraite d’une épave Chiss et prise sous la protection immédiate du Pacha Yunkaï. Elle a l’intuition qu’elle était destinée à être offerte par le Pacha à un puissant personnage, avant d’être « dérobée » par Hyabu. Lorsque le sabre de Galen l’a traversée, la prise de conscience de sa nature l’a choquée, et elle se demande depuis à quel point elle est aussi un être vivant et sensible. Pourtant, ses souvenirs d’enfant… sa peur face à Galen, qui a peut-être pu manipuler son « ghost » de cyborg… les bienfaits de ses séances de méditation avec Alto… voire ses moments d’attirance et de passion avec certains ici présents – mine satisfaite de Hyabu, rouge aux joues de Zayne, sourire mi-figue mi-raisin d’Alto – ne prouvent-ils pas qu’elle est bien un être hybride bio et machine ? Sa froideur de caractère n’est finalement qu’un élément de sa personnalité, d’autant plus que Zayne et Cornell détectent bien au travers de la Force la vie qui irradie de Meera…


L’arrivée en vue de Cona se révèle légèrement agitée. Tout d’abord, un bourdonnement désagréable saisit Cornell, Zayne et Alto. Sous la pâle lumière d’une naine bleue lointaine, il règne une activité certes limitée mais chaotique autour de la planète, avec une course-poursuite entre deux chasseurs et un transport modifié. En parallèle, le Commandant doit déjà transmettre l’identité du navire et demander l’autorisation d’atterrir dans un des vastes astroports de la ville-capitale. Protégée par des gros dômes couvrant différents niveaux de plateaux architecturaux, l’immense ville est balayée par un blizzard de glace et de sel qui serait sinon sans doute mortel. 


Les plateaux de la ville-capitale.


Comme prévu, l’astroport d’arrivée correspond aux coordonnées de destination du droïde drone poursuivi par l’équipage, et qui a dû le précéder de quelques heures tout au plus. Le Commandant trouve une place entre des hangars délabrés, des décharges à ciel ouvert, des bidonvilles sordides, et divers navires lourdement armés. L’arrivée d’un inconnu attire à peine les regards des badauds, composés de nombreux xéno et droïdes – mais quasiment aucun Arcona. Un Officier impérial, « escorté » par des miliciens rappelant les troupes du Soleil Noir, se présente rapidement aux pieds de « l’Espi-Aigle ». Il est rapidement amadoué par le duo parfaitement huilé entre le « Capitaine Abou » et son fidèle second, le « Lieutenant Bango ». Se prenant au jeu, Hyabu a d’ailleurs replié sa trompe et se pavane dans une robe de chambre contrastant avec un visage apprêté sous les bijoux et les boucles d’oreille. Sous le contrôle d’un énorme xéno musculeux dirigeant les miliciens et répondant au nom de Marsh, les contrôles de routine sont effectués sans encombre. 


Entre temps, on se prépare à bord pour commencer à rechercher le droïde drone et les compromettantes informations qu’il contient. Sur les conseils de Meera, Alto a revêtu une fausse peau humaine sous des vêtements amples et sombres, tandis que la cyborg a passé sa peau Trandoshan hybride. Regagnant enfin le navire, Cornell a conscience que le drone est manipulé, agité par un visage Arcona, dans un débarras très proche. Voilà qui induit la mise en mouvement de l’équipage. Le tarmac est le siège d’une ambiance bigarrée, entre pirates en goguette, convoi mortuaire, petites boutiques ouvertes sur l’extérieur. S’étonnant à voix haute sur le convoi funéraire, Cornell attire sur lui l’attention des fossoyeurs, qui accompagnent les frères Larim, fameux pirates-chanteurs, vers leur dernière demeure après un échec cuisant dans les éliminatoires (dans tous les sens du terme) du concours musical visant à identifier un cadeau d’anniversaire pour le Pacha Yunkaï – le vainqueur se produira à la fête prévue d’ici un mois. Les frères Larim ont eu le malheur de déplaire fortement à l’Archonte, envoyé personnel du Pacha sur Cona.


Un Arcona caché dans l'ombre.


Suivant son instinct, Cornell rejoint rapidement un tas de ferraille où se trouve l’Arcona, couvé du regard par un large droïde vétuste… qui semble ouvertement être le maître ici ! Il explique en effet être un membre indépendant du syndicat des droïdes, et son prix pour laisser partir le drone est bien trop élevé aux yeux des négociateurs de l’équipage. D’autant plus qu’on réalise durant les négociations que le contenu du drone a été expulsé il y a quelques heures déjà. Peut-être que le réseau de caméras sur le tarmac pourrait aider à retrouver la trace du contenu disparu ? Craignant le retard désormais accumulé, Zayne rompt fermement les discussions et dirige le groupe vers la Capitainerie, où il sera sans doute possible de visualiser les images d’archive du réseau de surveillance. A l’ouverture de la porte, le groupe est saisi par des effluves de boissons alcoolisées, le bruit de conversations, de rires, de bagarres, et un sentiment de foule dense. Divers écrans montrent des vues prises au Parlement (discours de l’agitateur Impetum-8 soutenant les droits civiques droïdes) ou d’une représentation musicale dans le cadre du concours du Pacha. C’est bel et bien une cacophonie totale qui règne dans ce lieu.


Dans un coin, près d’un bureau posé sur des futs métalliques, Marsh moleste un marchand apparemment endetté tandis que des humanoïdes à l’apparence de musaraignes s’affairent sur des registres papier et un vieil équipement informatique. Un fonctionnaire insiste auprès de l’équipage pour la tenue d’un test sanitaire, dont la seule mention glace Alto. Armée de son meilleure sourire, elle tente de noyer le poisson, mais le bourdonnement intense dans la Force perturbe ouvertement ses pouvoirs de persuasion, et elle échoue à le faire changer d’avis. Le test de Meera laisse le fonctionnaire perplexe face à celle qu’il qualifie alors de « créature à sang froid ». Hyabu en profite pour glisser quelques crédits afin de pouvoir « retrouver un ami sur les vidéos du tarmac ». Entre un groupe de Jawas et un Arcona sniffant du sel, le passage d’un petit droïde de maintenance sur roulettes – récupérant du drone une structure métallique sphérique – est vite repéré. Cornell se concentre longuement sur la scène, et bientôt il visualise la sphère, immobile dans un parc du district central, entre une fontaine et des enfants en pleine activité ludique. Abandonnée en attendant d’être récupérée ?

Dans la Capitainerie.


Rapidement, Hyabu organise l’édition d’autorisations de déplacement avec Marsh, et un gros speeder est loué le long d’un canal à l’eau sombre et huileuse. A mesure que le groupe progresse vers le district central, l’eau des canaux se fait plus claire, les bâtiments plus luxueux, la population plus présentable... Bientôt, le speeder passe aux abords d’un gigantesque stade d’où émerge une musique tonitruante, interrompue par une détonation semblant mettre un point final à la performance. Alto repère rapidement que le speeder est suivi de loin par deux sbires de Marsh, eux-mêmes filés par un droïde en moto speeder, et portant un chapeau et un long imperméable. Tout ce petit monde se disperse à l’arrivée de l’équipage aux abords du parc. C’est l’heure d’une petite promenade de repérage, en suivant les indications de Cornell et l’équipage peut enfin découvrir le petit droïde, stationné sagement sous un banc au bord d’une large fontaine qui borde l’arrière du Parlement de Cona. 


Couvert par différents mouvements de diversion de ses comparses, Hyabu peut récupérer le petit droïde, puis brouiller encore plus les pistes en le transmettant à Alto, qui à son tour le dissimule sous ses amples vêtements. La scène reste sous la surveillance de Meera et Cornell pour voir qui se présentera auprès du banc, tandis que Hyabu, Alto et Zayne regagnent le speeder, où les attend le droïde en imperméable. Se présentant comme le détective A2-10, il interroge le Toydarien tout en lui tendant sa carte de visite – ne serait-il pas apparenté à un certain Capitaine Hyabu ? Son commanditaire, nommé Max Mara, cherche à le contacter, car il sait où se trouve le Rokh. D’ailleurs, ce Max Mara serait prêt à payer 10.000 crédits en échange d’informations sur la Chiss qui l’accompagne… Puis, remontant d’un pas malhabile sur sa moto speeder vintage, A2-10 disparait au détour d’une rue, laissant Hyabu et ses comparses s’interroger sur les motivations de ce Max Mara et le piège potentiel dissimulé sous cette prise de contact...

Aucun commentaire: