jeudi 2 décembre 2021

L'Archonte



Session Star Wars #53

Date : 18-Oct-2021


Avec :

Le Commandant Hyabu, qui doit ouvrir les cordons de la bourse

Meera, qui fait face à sa troublante image

Cornell Quantarus, qui navigue dans les bas-fonds comme un poisson dans l’eau

Aqualto Fudah (‘Alto’), assaillie par une vision tenace


Lieu(x) :

Planète Cona

Colonies, vers les Confins, Secteur Kadraan


Dans le parc, des Parlementaires retrouvent des journalistes autour de la fontaine, tandis que des miliciens établissent un périmètre de sécurité aux alentours. Un peu à l’écart, un homme de couleur noire et vêtu de cuir sombre contraste fortement par rapport aux courtisans habillés à la mode de la cour du Pacha. Il s’assoit d‘un air détaché sur le banc et son bras semble chercher quelque chose dans l’espace désormais vide sous lui. L’espace d’un instant, une grimace de surprise marque son visage, et c’est désormais avec un mécontentement apparent qu’il fait demi-tour, non sans avoir passé un ordre discret à ses hommes de main, qui se dispersent dans le parc. A ce stade, Meera et Cornell estiment plus sage de se replier vers le speeder de l’équipage.


A la mode de la cour du Pacha Yunkaï


Un fois revenu au vaisseau, le groupe se scinde pour accélérer ses démarches. Le regard perdu sur la carte de visite du détective A2-10, le Commandant Hyabu décide de se rendre avec Alto auprès d’un réparateur qui pourra intervenir sur le vaisseau, et récupérer du matériel de base. Alors que le Commandant négocie à la baisse les coûts exorbitants réclamés par le mécanicien, qui obtient un acompte de 50%, Alto suit d’un œil distrait un écran déversant le énième compte-rendu de la journée sur le concours de chant du Pacha. Une vision fugace de l’Archonte, dont on devine à peine une couronne sur une silhouette cachée dans l’ombre, ne peut que titiller sa curiosité. 


Au garage


Revenus sur « L’Espi-Aigle », les deux comparses y retrouvent Meera, plongée dans l’Holonet local pour y dénicher des informations sur l’homme noir aperçu dans le parc. Toutefois, l’accès Holonet se fait par une plateforme dont le symbole représente un soleil stylisé – pour sûr, rien ne pourra rester caché aux yeux du Soleil Noir ici, car ce système d’information n’est clairement pas relié à l’Holonet galactique, ni à un réseau local plus neutre. Bientôt, Meera admet ne rien pouvoir faire discrètement sur ce réseau dont elle n’arrive pas à contourner la sécurité, et elle se borne à récupérer des détails sur la bataille parlementaire actuelle concernant l’exploitation minière de Cona. Les produits de beauté ramenés par Hyabu à celle qui reste sans doute sa favorite ne lui attirent que des sarcasmes sur sa fonction de « porteur de savon »...


Le mystérieux homme noir


De son côté, Cornell se lance dans une longue recherche d’information. Son premier objectif consiste à retrouver les traces de Don (son ami de cellule humain et un peu bonne poire) et Jerry (le xéno plutôt malin qui a réussi à passer entre les mailles du filet). Passant d’un arrière de vaisseau à un hangar de réparation de véhicule, Cornell finit par arriver sur un petit astroport dédié à l’exploitation minière. Là, un xéno à longs bras d’araignée et vêtu d’une tenue de mécano admet connaitre Don et Jerry. Ils sont même attendus sur place le lendemain pour participer à une expédition potentiellement « musclée » dans les zones sauvages. D’ailleurs, on ne serait pas contre d’autres gros bras qui pourrait aider à sécuriser cette expédition à but d’exploration minière – voire ludique, si on est du bon côté du blaster… 

Don & Jerry


Prenant congé, Cornell se lance dans une tournée de bars pour y glaner des informations sur la planète-prison du Pacha. Il lui faut plusieurs heures pour enfin ferrer un petit marchand « de sel et de chair ». Aidé par les boissons qui lui sont offertes, le négociant confirme que le Pacha est craint pour ses excès et sa folie, et adulé pour sa richesse et son pouvoir… Il nourrit une passion pour les expérimentations biologico-cybernétiques nécessitant une fourniture assidue en corps divers et en droïdes. Bref, la planète-prison du Pacha est son « garde-manger » où il stock ses pièces détachées, ainsi que les talents qui l’intéressent dans une profusion de luxe. Seuls les hommes du Pacha peuvent se rendre sur cette planète-prison, à partir d’une station relai qui représente l’ultime frontière de ce lieu à mi-chemin entre le paradis et l’enfer. D’ailleurs, à sa connaissance, une unique compagnie spécialisée dans le transport de chair est habilitée à se rendre sur la station relai, la compagnie Barry…


L’équipage est à nouveau réuni dans une gargote locale pour y prendre un repas à terre – les occasions ayant été suffisamment rare ces derniers temps. Sans doute un peu échaudé par les multiples tournées avalées ces dernières heures, Cornell se montre très loquace et apprend au groupe qu’il n’est pas un humain, mais un Sokuran – « un exo, un sans-voix de ce récit galactique ». Comme de bien entendu, un écran dans un coin retransmet la musique jouée au concours de chant. Cette petite ritournelle joyeuse et tonique des « Cordet’s »… Alto se fige, revivant plus profondément la vision qui l’avait saisie à l’entrée de la base abandonnée sur Innton II. Un palais richement décoré mais semblant désespérément vide de ses occupants. Alto progresse au travers de longs couloirs, décorés de statues et de carrelage en marbre… jusqu’à une pièce à la fois sobre et luxueuse, à la fois lumineuse et sombre. Et à nouveau, cette voix d’homme âgé, lui susurrant à quel point il a besoin de ses conseils pour ne pas commettre d’erreur… la sagesse d’Alto, son savoir, tout cela lui serait d’une aide précieuse, si seulement elle pouvait…


Sortant de sa vision, Alto interroge Hyabu et Meera sur le Pacha Yunkai : il est effectivement très âgé, mais il a toujours conservé une apparence de jeune homme blond, très jeune, très beau – et ce depuis des siècles. La musique est allée jusqu’à son terme – pour une fois. Les applaudissements enthousiastes de la foule envahissent l’espace, puis l’inconcevable se produit : même l’Archonte frappe lentement ses mains l’une contre l’autre, avant de sortir de l’ombre. L’équipage est immédiatement subjugué : une copie parfaite de Meera apparait à l’écran, portant la couronne déjà entraperçue. Parfaitement impassible, si ce n’est un léger tic à l’œil droit qui semble incongru à tous ceux qui connaissent Meera. C’est un choc, et l’équipage se lance dans de nombreuses conjectures quant à la nature de cette copie. Peut-être l’aveu même du Pacha de son attachement indéfectible pour la Chiss-cyborg ? 


Un portrait de l'Archonte


Un plan insensé germe alors peu à peu dans l’esprit du Commandant et de son équipage. Peut-être kidnapper un navigateur de la compagnie Barry, et le forcer à mener l’équipage sur la station-relai avant la planète-prison… ? Avec un navire de luxe dérobé, au transpondeur trafiqué et floqué aux couleurs du Pacha… ? Avec Meera dans le rôle de l’Archonte… ? Il faut tout de même admettre que le vol d’un navire de luxe semble déjà passablement compliqué. Pour en évaluer la faisabilité, l’équipage s’en va flâner sur les quais de l’astroport de plaisance, où se concentrent les barges de luxe et autres navires chromés entourés de leur escorte armée. D’ailleurs, un immense navire se dégage du reste, par son envergure, son apparence ancienne, et ses formes audacieuses. Un grand Y dessiné sur sa proue permet aisément de deviner qu’il est sans doute celui de l’Archonte. Un peu plus loin, un transport d’assaut impérial et sa nuée de chasseurs TIE rappelle la présence impériale sur Cona. Tout cela semble bien inaccessible, et le groupe se demande comment mettre en action son vague plan d’infiltration du territoire du Pacha.


C’est alors que des explosions se font entendre sur le tarmac tout proche...

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