jeudi 2 décembre 2021

Intelligence Suprême


Session Star Wars #54

Date : 29-Nov-2021


Avec :

Le Commandant Hyabu, qui perd à nouveau un navire

Meera, qui doit tenir son rôle de son double

Aqualto Fudah (‘Alto’), qui a une intuition fulgurante

Zayne Bentaroo, qui accélère des pourparlers dangereux


Lieu(x) :

Planète Cona

Colonies, vers les Confins, Secteur Kadraan


C’est le chaos sur le tarmac. Les explosions endommagent les nombreux vaisseaux stationnés sur l’astroport, tandis que des activistes Arcona qui se dévoilent parmi la foule. Leurs tirs ciblent en premier lieu les impériaux et autres gardes armés pris au dépourvu, et la confusion leur permet de monter en parallèle de lourdes armes sur trépied. La populace hurlante se disperse au plus vite pour fuir le lieu, car les « terroristes » n’hésitent pas à tirer sur tout ce qui ne ressemble pas à un Arcona. Reprenant la première ses esprits, Meera déclare à la cantonade qu’il s’agit de leur chance pour monter à bord, tout en désignant « l’Excelsior » – le navire de l’Archonte – devant lequel des gardes nerveux organisent un barrage défensif. Entourée de ce qui semble être d’inquiétants gardes du corps, la cyborg camouflée sous sa peau synthétique de Trandoshan se lance vers le portail magnétique bloquant l’accès au tarmac, qu’elle shunte en un tour de main. Méfiants, les gardes se tendent en voyant la progression décidée du groupe vers leur navire. D’un geste vif, Meera enlève son masque reptilien, dévoilant alors ce qui semble être le visage de l’Archonte. 


Sur le tarmac


Le groupe monte rapidement la passerelle du navire, « l’Archonte est à bord, on décolle » annonce un garde dans son comlink. Arrivé au bout de la coursive, l’équipage découvre l’immense salle disposée sous la large verrière, au travers de laquelle on devine la tour arrière du vaisseau, qui contient les appartements du yacht. La décoration laisse deviner une multitude de fontaines, de piscines, d’éléments de décors un peu kitch, le tout enveloppé par une luxuriante végétation tropicale. A leurs balcons personnels, ou au bord d’une piscine, les courtisans de l’Archonte sirotent des cocktails tout en commentant la scène de destruction en cours sur le tarmac. Au milieu de la pièce trône une splendide statue humanoïde, totalement blanche et au style épurée – tout à fait dans la veine de ce qu’aime le Pacha Yukaï. Meera marque un temps d’arrêt, tant elle se sent quasiment « à la maison » - un sentiment qui déclenche un léger tic à son œil droit. Hyabu ne peut s'empêcher de pester intérieurement sur "L'Espi-Aigle" abandonné sur le tarmac et à l'acompte versé pour des réparations dont il ne verra jamais la couleur...


Un courtisan de la cour du Pacha


Alto marque également un temps d’arrêt face à la scène. Par bien des égards, le luxe déployé dans le lieu lui rappelle ce palais vide entrevue dans ses récentes visions. Alto entend à nouveau la voix du vieil homme, qui poursuit la discussion. Poussé par Alto, il exprime ses regrets d’avoir perdu des personnes qui lui seraient très précieuses pour le conseiller, l’épauler, et casser sa solitude extrême. Ces personnes sont-elles d’ailleurs vraiment perdues… voire exilées ou définitivement disparues ? Qui sont-elles ? Alto pourrait les retrouver et les ramener au palais… Sa puissance lui permettrait sans conteste de le faire, et Alto se sent d’ailleurs prête à accomplir de grandes choses pour le vieil homme… ou pour elle-même. Reprenant ses esprits, elle saisit un regard interrogatif de Zayne, qui comprend que les visions de sa sœur se poursuivent. Mais Alto lui confie sa méfiance, elle pourrait être le jeu d’une de ces visions implantées par Suljo Warde dans un passé indéfini…


« L’Excelsior » et sa nuée de chasseurs ont déjà pris de la hauteur et filent vers l’espace. D’un ton ne souffrant aucune contestation, Meera demande à ce qu’on l’escorte vers ses appartements, suggérant que même l’intérieur du navire pourrait ne pas être sûr. Les nuées de courtisans sont écartées dans ménagement, et le groupe rejoint un ascenseur de verre qui permet d’accéder à une large suite décorée avec goût, dans un style épuré et vintage. La plus saisissante pièce artistique consiste en la statue cryogénisée de Nir Octavion, comme saisi par un tir de blaster en pleine poitrine – laissant tout l’équipage le souffle coupé pendant de longues secondes. Alto se lance vers le socle et s’assure que les voyants d’activité vitale sont bien positifs, mais clairement Nir aurait besoin d’un équipement médical de premier ordre pour survivre – une décongélation semble donc totalement exclue à ce stade, lui confirme Meera. Un détail supplémentaire attire l’attention de la cyborg, car les écrans indiquent une date de cryogénisation située 30 ans en arrière – soit bien avant sa congélation pour le compte de Gracchus le Hutt. Tout cela plonge l’équipage dans une grande perplexité. L’air sombre, Alto récupère son sabre de padawan, accroché au mur comme un trophée derrière la silhouette figée de Nir. 


Les appartements de l’Archonte contiennent un poste de commandement simplifié du navire, et Alto y découvre également une multitude d’écrans permettant de surveiller l’activité enregistrée par un énorme réseau de caméras dispersées dans le navire. Un dressing camouflé derrière un paravent contient toute une garde-robe qui ravit Meera, même si le style est nettement plus sobre que ce à quoi elle est habituée. De larges sièges confortables sont disposés autour d’une table basse, dans laquelle on trouve un assortiment de boissons diverses, amuse-bouche et autres cigares – pour le plus grand plaisir du Commandant Hyabu. Au fond de la suite, une large salle de bain révèle l’intérêt spécial de l’Archonte pour l’hygiène buccale, à en croire les stocks de pâte dentifrice accumulés là. Interrogative, Alto se demande à quel point la création bio-robotique que doit être l’Archonte est en train de pourrir de l’intérieur et craint d’être trahie par une haleine désastreuse. 


Dans les appartements de l'Archonte


Un visiteur se présente devant l’accès aux appartements de l’Archonte. Humain, ventripotent, et arborant un crâne rasé et tatoué, il s’avance sur des suspenseurs lui permettant de moins souffrir de son poids excessif. Des câbles branchés au bout de ses doigts lui permettent de tirer derrière lui – telle une collection de laisses – une petite armée de droïdes ovoïdes rappelant vaguement – en plus petit – la forme et le design du regretté DD-13. Répondant à une activité apparemment routinière, le dénommé Slaad propose à sa Maîtresse de l’ausculter, lorsqu’elle voudra bien quitter l’abri que lui procure le paravent, mais cette dernière refuse. Confus, Slaad reporte son attention sur l’entourage actuel de l’Archonte et s’étonne de la présence d’un Toydarien dans ce lieu, mais Meera coupe cours à la digression, affirmant qu’il possède des informations « sur l’un des siens ». Semblant comprendre à qui il est fait référence, Slaad embraye alors sur les renseignements glanés au sujet du navire des contrebandiers sans envergure sur lequel l’Archonte lui avait demandé d’enquêter. Ces mercenaires semblent s’être ligués avec des Impériaux, « pas nos alliés, les autres »… Puis il ajoute de manière sibylline que « l’un d’eux est un Adepte, mais mon chien le sent », et qu’ils se trouveraient sur la petite lune de Kletsia – un nom qui n’évoque rien à l’équipage. Meera surgit alors de son abri, se révélant dans son plus simple appareil. Subjugué, Slaad note l’exceptionnelle guérison de la blessure de sa Maitresse, puis se voit congédié par Meera qui se couvre avec une sorte d’austère kimono blanc surmonté d’un bonnet enveloppant totalement son crâne. 


Un signal sonore indique une demande de communication en provenance du pont du navire. Le Commandant Karl souhaite prendre des instructions quant à la destination du navire. Postée près des écrans de contrôle, Alto scrute l’officier tandis que Meera demande à ce le cap soit mis vers l’avant-poste de la planète-prison. Un jeune homme en uniforme noir semble interférer avec le Commandant Karl, qui est ouvertement irrité, et Alto peut l’entendre déclarer qu’il n’a « aucun compte à rendre à ce type ». Gardant sa contenance, le jeune homme quitte le pont du navire, et Alto n’a aucun mal à pouvoir suivre sa progression à travers le navire, en le suivant à travers le réseau de caméras. Il finit par rejoindre une suite située au même étage que celle de l’Archonte, et qui ne contient aucune caméra – la seule du navire, semble-t-il… Aidés du journal de bord détaillé et du plan du navire, Alto et Zayne identifient rapidement qu’il s’agit des appartements d'un certain Lord Xen – seule annotation laconique concernant cet occupant. 

Sur le pont de l'Excelsior


Au travers de courts sauts en hyperespace dans ce qui semble être un environnement complexe dans lequel naviguer, « L’Excelsior » atteint rapidement les abords de l’avant-poste – une station spatiale faite de bric et de broc. Les grandes baies vitrées de la chambre révèlent un paysage interstellaire des plus étonnants, fait de clair-obscur, de sources lumineuses déviées par des corps célestes camouflés, d’aurores boréales démesurées… Profitant de cet arrêt, les courtisans se dispersent dans le navire, à la recherche d’amusements et de distractions. Certains préfèrent se concentrer sur ce qu’ils savent faire le mieux – courtiser. Accompagné par une foule de pique-assiettes et autres musiciens, un bellâtre se présente devant l’appartement. Il s’annonce comme le Marquis de Sarabande, mais son enthousiasme est vite douché par Zayne, dont la large carrure empêche toute progression vers la suite. Prétextant le repos de l’Archonte, Zayne finit d’achever sa suffisante bonne humeur et lui signaler sa disgrâce temporaire. 


Le répit est de courte durée, car Lord Xen annonce sa venue imminente pour une entrevue – juste le temps pour Alto de se vêtir comme Meera et de lui rendre sa fausse peau humaine. Le visiteur est accueilli par Zayne, auquel il décoche un regard interrogateur. En profitant pour le sonder de manière sommaire, Zayne détecte un sentiment d’étonnement, voire d’agacement. L’apparence de Lord Xen ne permet pas de déterminer à quelle faction il pourrait appartenir – mais sans doute un officier des services du Pacha Yunkaï. Laissant éclater son irritation envers le double de l’Archonte, Lord Xen lui demande de justifier la présence de ces « guignols » dans sa suite, puis lui intime l’ordre de passer en veille – ce que Meera mine de faire. D’un ton cassant, il se retourne vers le groupe disséminé dans la pièce pour demander où se trouve le cadeau du Pacha. Prenant la direction de la discussion, Zayne rétorque que le groupe est en route pour le récupérer. 

Lord Xen


Semblant enfin comprendre à qui il a – faussement – à faire, Lord Xen devise alors aimablement avec Zayne sur tout ce qui attend le groupe. L’arme se révèle instable, ce qui n’est pas étonnant avec un cristal de cette taille. Le BRI est visiblement sur le coup, et semble connecté à un groupe d’indépendants menés par un Toydarien fantasque. Le Pacha a installé un piège qui règlera définitivement la situation. L’utilisation de l’arme se révèle également problématique car le lien avec l’étoile est très fort, et que les perturbations sont telles que l’ensemble du système se coupe pendant 9 minutes à intervalles réguliers. Il est donc urgent que l’Amiral entreprenne au plus vite l’action prévue, sans doute après l’entrevue avec le Pacha – d’ici quelques semaines tout au plus. En attendant, le Colonel Quantarus fera son maximum sur la station orbitale. L’équipage ne peut qu’acquiescer de manière docte à l’ensemble de ses informations – parfois totalement obscures, parfois aptes à déclencher des cris de surprise heureusement contenus.


Poussé dans ses retranchements, Zayne doit malheureusement admettre que, dans la confusion du départ précipité de Cona, il n’a pas été possible d’embarquer les « Cordet’s » à bord, ni le matériel que Lord Xen réclame sans cesse. Perdant ses nerfs, il extrait d’une poche un scanner de droïde et s’approche de Meera pour absorber les informations que l’Archonte a dû accumuler sur les derniers jours – mais sa main ne peut faire le chemin jusqu’au bout et il se retrouve rapidement désarmé. Ne pouvant résister à la tentation, le Commandant Hyabu lui déclare avec un large sourire : « Xen, vous avez trouvé les indépendants ! ». Totalement sidéré, Xen prédit une fin rapide et douloureuse à Hyabu et son équipage. Un craquement sinistre se fait alors entendre dans sa bouche et il s’effondre au sol, une mousse blanchâtre au coin des lèvres. 


Un échange de regards suffit à l’équipage pour décider de se rendre au plus vite dans les appartements de Xen. Le pass récupéré – en même temps qu’un élégant blaster ouvragé – par Zayne sur le corps de Xen semble nécessiter une reconnaissance digitale. Il faut donc déplacer le corps vers sa chambre. Le couloir est toujours occupé par le Marquis de Sarabande et sa troupe, et Alto doit les envoyer préparer une fête fictive près de la fontaine centrale pour libérer le passage. L’équipage peut alors rejoindre les appartements de Xen, où le jeune homme aperçu plus tôt est immédiatement maitrisé. La chambre contient surtout un gros ordinateur, dont le démarrage nécessite le pass de Xen et sa main… 


Dans la chambre de Xen


Un code est nécessaire pour accéder à la console, et Meera doit admettre que le risque est très élevé si une tentative de piratage échoue. Envahie par l’atmosphère tendue de la pièce, Alto se place derrière Meera, en imaginant Xen à sa place. Lord Xen est tendu devant cette console, et une fois de plus, il se trompe dans le code qu’il entre – déclenchant une véritable panique trahie par le tremblement de ses mains. La ligne de texte clignote jusqu’à faire apparaitre un dialogue surprenant :

/DD-13/ Encore trompé !

/Xen/ Excusez-moi, Intelligence Suprême. 

/DD-13/ Relancez et je rentrerai mon login et mon password administrateur.


Alto chancèle devant cette nouvelle découverte hallucinante de la journée, plongeant l’équipage à nouveau dans une grande confusion. Mais le temps presse, et déjà Meera suit les instructions d’Alto pour suivre la même séquence d’évènements. Interagissant avec la console en tant que Xen, Meera entre un mot de passe erroné, et le dialogue s’engage : 

/DD-13/ Encore trompé !

/Xen (Meera)/ Excusez-moi, Intelligence Suprême. 

/DD-13/ Relancez.


C’est une mauvaise surprise. L’écran de la console s’efface, demandant désormais un login et un mot de passe administrateur. Sans hésiter, Meera rentre le login « DD-13 », qui semble accepté. Mais le choix du mot de passe semble impossible. Quitte à tenter le tout pour le tout, Meera est prête à rentrer une suite sans queue ni tête de caractères, mais Alto lui attrape la main à la dernière seconde. Suivant une étrange intuition, elle murmure juste « Meera… », indiquant ce qui lui semble être le mot de passe à rentrer. Intriguée, la cyborg s’exécute sans comprendre pourquoi ce mot de passe serait le bon…


L’écran s’anime. L’équipage a désormais accès aux données protégées de Lord Xen et de l’Intelligence Suprême qui s’y cache. 


Aucun commentaire: