vendredi 12 décembre 2008

C'est comme Dion Cassius mais en mieux!

Fred continue sa grande oeuvre de traduction et nous deux nouveaux chapitres de notre Histoire romaine revue et corrigée!
Et laissez moi vous dire qu'il souffre pour que vous puissiez avoir de quoi passer le temps au boulot! :)

"LES PREMIERS EMPEREURS

Les premiers successeurs d’Octave furent loin d’avoir son talent. A sa mort, c’est son fils adoptif, Tibère, qui devint empereur – à son corps défendant. Tibère, rustre et peu sociable, finit par se retirer sur l’île de Capri. Il laissa en pratique à ses subordonnés le soin de diriger l’Empire. Tibère désigna pour lui succéder le capricieux Caligula, probablement dans le but d’irriter le Sénat. Mais les excès de Caligula devenaient chaque jour plus extrêmes et incontrôlables : il devint évident qu’il était complètement fou. Caligula adorait certains démons et pratiquait la magie noire. Il infligea même des sévices sexuels aux Sénateurs et à leurs épouses, et ordonnait des meurtres sur un coup de tête. L’assassinat de Caligula par ses propres gardes mit fin à son court règne. Il fut remplacé par le plus malléable Claude. Alors que ce dernier avait été écarté par sa famille, qui le prenait pour un imbécile car il était bègue, il se révéla un empereur relativement intelligent et compétent. Mais son plus grand défaut était son goût en matière de femmes. Ses deux épouses les trahirent tour à tour. La seconde, Agrippine, le fit tuer afin de le remplacer par son fils, Néron. Néron se révéla aussi mauvais que Caligula. Le jeune ingrat fit exécuter sa mère et sa propre épouse (la fille de Claude), avant de s’abandonner à un mode de vie décadent et totalement égocentrique. Après qu’un incendie eut détruit une grande partie de Rome, Néron fit construire une immense demeure, la Domus Aurea, ou Maison Dorée, en plein centre de la ville. Ce complexe allait devenir le palais des futurs empereurs. Les légions romaines finirent par se révolter, et Néron dut se suicider.
A ce point, il ne restait plus aucun descendant en vie de Jules César, à quelque degré que ce soit : ce fut la fin de la dynastie des Juliens. L’Empire entra dans une nouvelle période de guerre civile, durant une période qui devait être connue comme « l’année des quatre empereurs ». Un général après l’autre prenait le pouvoir, pour être renversé par le suivant. Finalement, le général Vespasien (commandant en orient) sortit vainqueur. Il établit la dynastie éphémère des Flaviens. Vespasien ramena la stabilité dans l’empire. Il fut le premier empereur à qui ses propres fils succédèrent – une rareté au cours de l’histoire romaine. Son aîné, Titus, exerça un pouvoir intelligent, mais bref. Son cadet, Domitien, fut sans doute celui qui fit empoisonner son frère. Il était de la même trempe que les Néron et autres Caligula. Au cours de son règne, Domitien développa une paranoïa dévorante, et finir par voir des complots partout. Lassés par les nombreuses purges et exécutions, un groupe de sénateurs le fit assassiner pour assurer sa propre survie. La paranoïa de Domitien se révéla en définitive la prophétie qui provoqua sa propre chute !


LES « BONS » EMPEREURS


Le Sénat nomma le vétéran Nerva comme successeur de Domitien. L’acte le plus significatif de son règne fut de désigner comme son héritier le général demi-elfe Trajan. Celui-ci était originaire d’Hispanie, et fut le premier empereur à ne pas être né à Rome. Il mena une série de guerres afin de rétablir la réputation de l’empire romain, dangereusement écornée. L’immense butin qu’il ramena de ses conquêtes restaura la paix et la prospérité dans l’Empire. C’est un cousin éloigné de Trajan, Hadrien (un humain) qui régna après lui. Très impopulaire auprès du Sénat, il était néanmoins aimé du peuple. Il consolida les conquêtes de Trajan et fit construire des forts et des murs pour sécuriser les frontières de l’Empire. Hadrien étendit également la citoyenneté romaine aux membres des classes dirigeantes de toutes les régions de l’Empire, ce qui fit basculer l’équilibre du pouvoir du côté des provinces, au détriment de l’Italie – autre raison pour laquelle le Sénat le haïssait.
Sans descendance, Hadrien eut du mal à trouver un héritier. Son premier choix, Ceionus Commode, mourut peu après avoir été désigné. Hadrien porta alors son choix sur Aurélius Antoninus (Antonin), à condition que ce dernier accepte d’adopter deux fils : le neveu d’Hadrien, Marcus Verus, âgé de 17 ans, et le fils de Commode, Lucius (7 ans). Antonin travailla en étroite collaboration avec le Sénat. Sa ferveur religieuse lui valut d’être surnommé « Le Pieux ». Les deux décennies de son règne furent globalement une période de paix. Parmi ses deux fils adoptifs, il favorisa le plus âgé, désormais appelé Marc-Aurèle. Ce dernier épousa la fille d’Antonin, Faustine, et on lui confia de plus en plus de responsabilité. Pendant la dernière décennie du règne d’Antonin, Marc-Aurèle fut quasiment co-empereur – dans le même temps, la carrière de Lucius était clairement négligée. En l’an 914 AUC (Ab Urbe Condita, cad « depuis la fondation de la Cité), Antonin le Pieux mourut de mort naturelle. Marc-Aurèle, conformément au souhait d’Hadrien, nomma son frère Lucius co-empereur. Afin de cimenter leur alliance, on donna à Lucius le vieux nom de la famille de Marc-Aurèle, Verus, et il épousa Lucilla, sa nièce, âgée de 12 ans à peine.
Marc-Aurèle se révéla digne de la confiance et des espoirs qu’Hadrien avait placés en lui, mais ce ne fut pas le cas de Lucius. Ce dernier avait en charge la partie orientale de l’empire, tandis que Marc-Aurèle régnait sur l’occident et Rome. Dans l’Est, l’Empire se trouva mêlé à une nouvelle guerre épuisante contre les gobelinoïdes parthes. Après cinq ans de conflit, Lucius arracha une maigre victoire, mais des rumeurs larvées prétendaient que pour atteindre ce résultat, il s’était tourné vers de sombres pouvoirs… Lucius revint à Rome auprès de Marc-Aurèle, qui devait encore faire taire les velléités expansionnistes des orcs de Germanie. Lucius mourut au cours de ces guerres, rendues encore plus terribles par les ravages de la peste. De toutes ses forces, Marc-Aurèle essaya de préserver l’unité de l’Empire. Il s’éteignit en 933 AUC, totalement brisé par l’épuisement. Sa dernière décision devait s’avérer la pire de toutes : au lieu d’agir à la manière des quatre derniers empereurs, et d’adopter un héritier compétent issu de la noblesse romaine, il laissa l’Empire déclinant à son fils Commode."

Et c'est à ce moment là qu'un gros malin crut bon d'ajouter "Je suis Maximus Mecimus Meridius, commandant en chef des armées du nord, général des légions phenix et fidéle serviteur du vrai empereur Marc Aurèle, père d'un fils assassiné, époux d'une femme assassinée et j'aurai ma revanche dans cette vie ou dans l'autre"! Heureusement que grâce à ses pactes démoniaques, Commode était devenu suffisamment gros bill pour le baffer sinon on aurait été obligé de faire un film sur ce mec. Ouf! on n'est pas passé loin de la correctionnelle sur ce coup là! :)


1 commentaire:

Eliades a dit…

mmm... précisons que la dernière remarque vient du webmestre, et non de l'humble et respectueux traducteur dépourvu de toute forme de sens de l'humour au demeurant. Que la vérité soit rétablie, et que Ridley Scott attaque l'ignoble Tom pour les questions de Copyright.